vendredi 21 octobre 2016

Nanotera, nanotera pas...

Novembre approche à grands pas. Ok, ça on est d'accord, les feuilles sont rouges et dorées et je suis en train de kiffer la vibe, comme disent les jeunes, mais une Grande Question se pose. Suspens suspens.
(Un jour je m'achèterai un beau style d'écriture promis mais je suis tellement, tellement, tellement fatiguée).

Retour en "arrière". En mai 2015 j'ai terminé le premier jet de mon premier roman. Depuis le 1er septembre 2015, je le réécris de A à Z, avec un énorme remaniement de la structure (parce que c'est bien connu que je suis ultra maniaque des structures (en fait non, mais maintenant je te le dis : tu peux avoir la meilleur histoire les meilleurs personnages le meilleur style, bosse la structure sa mère la châtaigne sinon c'est fou-tu)), la moitié des personnages en moins, une absence très notable de dialogues (je les pourfends tel Stephen King, ce fameux pourfendeurs d'adverbes), un bien meilleur style, bref, tout est mieux, j'ai vieilli.
Mais donc ça fait plus d'un an que je suis sur ma réécriture. Et donc trois ans que je suis sur ce livre. Et il m'en restera encore après ce second jet. C'est long, c'est difficile, et j'ai beau aimer ce livre, bah, y'en a d'autres sur lesquels j'aimerai me pencher, parce qu'en trois ans j'ai pas mal grandit, évolué, et que des livres continuent à taper au carreau dans ma tête en mode "hé mais t'avais dit que t'allais t'occuper de nous bientôt", bref.
J'étais vachement jeune quand j'ai commencé à écrire La Fille-couleur (finalement c'est ce titre choisi au pifomètre qui va finir par rester, j'arrive pas à décider d'un autre). J'avais 17 ans punaise, j'avais même pas encore passé mon bac (c'était avant, c'était pendant que je tentais de réviser mon bac d'anglais mais évidemment j'ai pas fait ça).

Donc Novembre approchant, j'ai réfléchis. Beaucoup.
Et j'ai envie d'aller me frotter au Nanowrimo une seconde fois.
Pourtant je m'étais dit non, non, non, plus jamais, c'était beaucoup trop, j'avais plus de vie, rien, horrible, ha.

Donc j'ai fais une liste de pour et de contre.

POUR

- ça me permettrait de terminer le deuxième jet d'ici novembre
- c'était quand même drôle comme challenge
- la gloare
- J'aime bien souffrir
- Peut-être que ça peut me permettre de réintégrer l'écriture intensément dans ma vie
- ça sera probablement pas aussi nul que la première fois

CONTRE

- Je suis trop avancée dans le livre pour pouvoir réellement aller au bout des 50 000 mots, et c'est un peu nul de savoir d'avance que ça va pas marcher du coup
- C'est super épuisant
- J'ai quand même un peu du boulot à côté (un peu)
- ça va mettre tous les autres trucs (le blog, la lecture, le Youtube, l'aquarelle...)
- Si c'est pour refaire des choses nulles comme la première fois non merci ça en vaut pas la peine
- Si je veux le faire en me mettant pas la pression, je vais pas respecter les règles et écrire jusqu'à ce que j'ai terminé mon roman puis faire compter tout ce que j'ai écris auparavant dans le Nano. Mais du coup est-ce que la torture ça en vaut la peine ?
- Et si en fait ça me dégoûte d'écrire ?

Comme tu le vois, c'est un dilemme (en fait non).
Je sais pas trop.
La moitié des arguments pour se base sur ma capacité à me lancer dans des trucs durs et intenses qui vont être un peu la souffrance juste pour me sentir vivante et badass, et l'autre moitié c'est "je finirais mon livre plus vite".
J'ai peur de me lancer dedans et de m'épuiser absolument. Du coup j'essaye de me dire que je vais le faire en respectant mes cuillères mais je sais très bien que je sais pas faire ça.

Donc c'est compliqué dans ma tête.

Nanotera, nanotera pas ?
La suite au prochain épisode.

8 commentaires:

  1. Nanotera pas, pour moi. Déjà, rien que l'idée qu'il ne faille pas relire ce qu'on écrit c'est juste impossible. A chaque nouvelle séance d'écriture je relie ce que j'ai écrit avant. Puis la performance pour la performance... mon cerveau est lent. Il a besoin de minimum une semaine entre deux chapitres pour sentir le truc (surtout que globalement je navigue à vue). Très très peu pour moi ! Mais je comprends en quoi ça peut être un défi intéressant.

    Maintenant je vais te sortir le paragraphe "si j'étais à ta place" donc si ça t'agace et que tu veux pas savoir tu peux arrêter de lire ce commentaire à peu près maintenant :)

    Si j'étais à ta place, pour un projet comme ça, je ne le ferais pas. J'ai pas d'avis sur le côté "se lancer dans un gros truc masochiste", c'est ta façon de fonctionner et je la respecte tout à fait. Là où moi, à ta place, je ne le ferais pas c'est que tu es dessus depuis trois ans, c'est long, c'est un gros projet auquel tu tiens, et je trouve ça dommage de ne pas prendre son temps et de "gaspiller" le travail déjà fourni en tentant d'écrire 50 000 mots le plus vite possible (sachant qu'en plus, moi, mon premier roman ne fait même pas 50 000 mots, ça te laisse imaginer à quel point pour moi c'est un nombre énorme xD). Je pense que, quitte à participer, tu devrais peut-être le faire avec une autre histoire... après, je ne sais pas comment tu fonctionnes, si ça se trouve t'es pas comme moi ; t'es du genre à écrire des plans et à savoir tout ce qu'il va se passer avant même d'écrire "chapitre 1" en haut de ta page, alors du coup le Nano peut peut-être mieux te correspondre qu'à moi. Mais franchement, j'ai l'impression que, au point où tu en es dans ton projet, tu risques de tout torpiller... et si à la fin tu te rends compte que tu n'aimes pas ce que tu as écris/les corrections que tu as faites il faudra revenir en arrière... c'est mauvais pour l'image de soi et pour l'avancée du projet... mais encore une fois je ne suis pas toi et c'est un risque à prendre (ne pas prendre de risque c'est en prendre un très gros, parfois). Donc voilà...

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    1. C'est la limite du Nano, c'est pas fait du tout pour la lenteur. Or le processus créatif prend du temps (on est bien d'accord ^^).

      ça m'agace pas du tout au contraire ça me permet de voir plus clair dans la tête parce que je vais être obligée de me clarifier pour te répondre ^^

      Bon, avant j'étais comme toi, je faisais pas de plans. Maintenant, je fais beaucoup beaucoup de plans (je le refais fréquemment pour ajuster les petits trucs, et je refais fréquemment le plan du chapitre au cours du chapitre pour que ça colle)). Et puis là ça fait trois ans que je navigue dans mon histoire, ça me paraît être un avantage plutôt qu'un handicap : quand je l'écris, je l'écris vite, je vois très facilement là où ça va coller et là où ça ne marchera pas vu que je sais quelles problèmes j'ai rencontré avant.
      Puis là c'est le fait de prendre mon temps qui m'embête, je n'aurais jamais envisagé un autre Nano si j'avais pas voulu arriver au bout (quitte à avoir beaucoup de travail de réécriture)(de toute façon je suis plus à ça près ^^).
      Donc en fait là je crois que je penche plutôt du côté du Nano, on dirait.

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    2. C'est sûr que tu le connais parfaitement, ce qui peut effectivement être avantageux !
      En fait, tu es pressée de finir, et tu vois le Nano comme un prétexte pour te dire "bon, maintenant les gars on arrête de rigoler, j'y vais !" ? Dans ce cas ça veut dire que tu es prête à finir cette histoire :)

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  2. Pour moi la moitié des arguments "pour" ressemblent à de l'auto-conviction ("mais si tu vas voir ça va bien se passer"). Je dis les choses crûment parce que j'ai peur que tu te fasses beaucoup trop de mal "juste pour [t]e sentir vivante"
    Et ton livre se finira quand il pourra se finir. Il a besoin de respirer aussi, ton livre. Pas d'être condensé dans un petit mois qui va forcément le comprimer et le froisser, non ?
    Et puis il y a d'autres techniques, moins semblables à la torture, qui permettent de réintégrer l'écriture durablement dans la vie. Câlin.

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    1. Je comprends tes arguments et tes craintes le toi. Mais en fait je crois que j'ai besoin de le faire (même si je ne me l'explique pas vraiment).

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  3. Juste : tu n'as pas besoin du Nano, pas besoin d'un truc aussi extrême, pour accélérer ton rythme si tu en ressens le besoin et arriver au bout de ton roman :)

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    1. C'est très très exact.
      Mais j'ai un fort penchant pour les choses extrêmes.

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