jeudi 25 juin 2015

Libster award once again

Oui je suis en retard dans mes tags.
Là c'est un tag d'Ellastique qui traîne depuis trouzemille ans dans mes brouillons de tag.
Donc merci Ellastique d'avoir pensé à mon humble personne. Et j'adore ton pseudo, au fait.

Le principe du liebster award, ai-je besoin de te le répéter ? Onze choses sur moi, onze questions. Voilà.

Onze choses que tu ne sais pas encore sur moi :

-J'ai une fausse dent
-Je ne suis jamais restée plus de trois mois avec un garçon avant le Fou
-Je ne peux pas regarder de films un peu effrayants
-J'adore les pirates, les bateaux, la mer et les poissons (mais j'ai peur de l'eau)
-Je suis baptisée, j'ai fais ma première communion et quand je vais dans une église je me signe toujours
-J'entretiens une relation d'amour-haine avec Voltaire
-J'entends de la musique dans ma tête en permanence et si je fais pas attention je chante des trucs qui vont avec la musique dans ma tête mais qui ressemblent à rien dans la réalité
-J'adorerais utiliser mon troisième prénom dans la vie de tous les jours
-Un jour j'aimerais bien participer à un projet humanitaire du genre creuser des puis ou construire une école
-Je n'arrive pas à regarder les gens dans les yeux, surtout s'ils ont les yeux marrons
-En général je n'arrive pas à dire aux gens à quel point je les apprécie

Les questions de Koppa et d'Ellastique :

1. T’arrives-t-il de faire l’algue ? Si ce n’est pas le cas, essaye immédiatement (oui, j’ai poussé le concept liebster-awards-guest-blogging jusqu’au gage bon enfant)

Il se trouve que ça m'aide à me concentrer donc oui.

2. Une langue que tu voudrais apprendre à parler (et à écrire) ?

L'elfique. Sinon, en "vraie" langue, j'aimerais bien apprendre l'allemand. Ou le russe.

3. Une série/un livre/les deux que tu recommandes à la terre entière tes amis ? 

Je regarde pas de séries parce que c'est quand même un peu trop chronophage et qu'en plus faut les télécharger et je sais pas faire. Niveau livre...Mrs Dalloway de Virginia Woolf. Parce que Virginia Woolf.

4. Une qualité et un défaut (de toi) ?  (cette question est mal posée)

Je suis gentille. Mais pas patiente.

5. Quel est ton film bizarre préféré ? 

Pee Wee's big adventure. C'est un Burton complètement barré.

6. Es-tu content(e) d’être nominé(e) ?

Oui.

7. Quelque chose qui ne t’ennuie pas ?

Les bons livres. Les reportages Arte. Parler avec Remucer. Passer du temps avec le Fou. (oui ça fait quatre choses)

8. Si ton médecin t’annonce que pour des questions de survie, on doit te greffer un nez supplémentaire, où choisirais-tu de le mettre ?

Dans mes cheveux comme ça vu la masse il serait caché et en plus je pourrais sentir tout le temps l'odeur de mon après-shampooing.

9. Une décision marquante que tu as prise ? (Ou, si cette question est trop mauvaise : Le dernier truc cool qui te soit arrivé ?)

Aller en section littéraire. C'est bête à dire mais ma vie aurait été absolument différente si j'étais allée en S comme mes parents voulaient que je fasse pour pas me fermer des portes. (le dernier truc cool qui me soit arrivé : j'ai fêté mes dix mois d'amour fou avec le Fou)

10. Que penses-tu de la main de Dieu ? (réponds d’abord franchement puis envisage la question selon la main de Dieu grattouille-tête

Je sais paaaaas je sais pas ce que c'est (oui je pourrais aller sur internet, aussi).

11. Ce que tu faisais quand cet article a été publié [le 18 mai autour de 18h] ?

Je sais pluus. Je devais être en train de marcher dans Gre.

11bis. Si tu étais un super-héros, aurais-tu des animaux de compagnie ? 

Bah oui. J'aurais un lapin. Parce que c'est le seul animal avec lequel je m'entends bien et que quand t'es un super héros bah t'es un peu tout seul donc autant avoir des animaux de compagnies qui eux s'en foutent que tu ais une double identité.

Voilààà.
Je tague personne vu que j'ai personne à taguer, mais si t'as envie que je te tague je peux te faire des questions juste pour toi.
Paillettes.

La guerre dans ma tête

Salut à toi lecteur.
J'ai besoin de parler, un peu, comme toujours.

Mais je sais pas comment écrire cet article.

Toute cette année je pensais que j'étais guérie, absolument guérie de tout ce bordel de troubles du comportement alimentaire. Puisque je mangeais et que j'étais pas maigre.
Dans ma tête j'ai jamais eu de tcas.
Même quand je mangeais deux biscottes le matin, un yaourt le midi, et que le repas du soir, quand on m'obligeait à le prendre, finissais en crise parce que c'était trop insupportable, et je me retrouvais à manger tous les aliments interdits pour les vomir ensuite.
J'avais pas de problème.
Je voulais juste être mince.
C'était tout à fait normal.
C'était moi qui contrôlait tout.

Mais en fait non.
C'était pas normal.

Toute cette année je pensais que j'étais guérie.
Sauf que guérir, c'était pas ça.
C'était pas tout le temps, tout le temps angoisser parce qu'on a peur de grossir, de ne pas maigrir, de manger trop.
C'était pas compenser absolument tout.
C'était pas se détester à chaque bouchée avalée.
C'était pas être obsédée par la nourriture, par le reflet dans le miroir, par tout ce qui touchais à la nourriture.

Je suis pas guérie.
C'est pas moi qui contrôle. 
C'est pas moi qui contrôle quand je repousse tellement le repas du midi qu'il passe à la trappe et que je me retrouve à pas tenir debout parce que sérieusement qui peut passer une journée à s'activer avec trois biscottes dans le ventre.
C'est pas moi qui contrôle quand je mange que la moitié de l'assiette qui fait déjà la moitié d'une portion normale, par principe. 
Quand je coupe la tomate en dés minuscule juste pour retarder.
Quand je mange que dans les petites assiettes.
Quand je ne mange pas.
Quand je bouge trop.

J'ai dérapé.
Chuté.
Tout ce que tu veux.
Et j'ai honte.
J'ai vraiment honte.
Une honte qui fait comme une grosse boule dans mon estomac.
J'ai l'impression d'avoir échoué quelque part.
J'en parle un peu autour de moi et je ne sais pas quoi faire, ils ne savent pas quoi faire, personne ne sait quoi faire et je m'en veux tellement d'être un cas comme ça.
Je n'arrive pas à guérir.
C'est toujours le combat dans ma tête les coups de feu entre le truc qui veut pas que je mange et le truc qui veut que tout aille mieux mais qui est pas assez fort.
C'est comme si j'étais prise au piège dans un buisson de ronces et que dès que je fais un effort pour m'en sortir ça faisait encore plus mal.

C'est moi qui agit mais je me sens impuissante.
Quand je cherche des solutions à tout ça je vois un mur.
Je veux pas guérir.
Puisque guérir ça veut encore dire manger et souffrir et se détester.
Mais je veux guérir.
Parce que je ne veux plus souffrir.
Je veux vivre libre. Et heureuse.
Je sais juste pas comment on fait.
Alors ça continue, la guerre de ma tête contre la faim et le corps.
Et moi je regarde tout ça et je me dis.
Quel gâchis.

lundi 22 juin 2015

Un brin de nostalgie

J'avais les cheveux rouges à pointes violettes et c'était magnifique.
On me regardait dans la rue, je relevais la tête et secouais ma crinière en me répétant que j'avais cinq fois plus de cran que les personnes qui me dévisageaient comme si j'étais une bête de foire.
J'étais toute de noir vêtue.
J'avais seize ans et l'impression que ma vie commençait enfin.
J'avais une bande d'amis et c'était comme une famille.

Je sentais que tout allait aller bien. Même si parfois ça n'allait plus trop, plus vraiment. J'en ai récolté encore des cicatrices durant cette période, je me suis faite la pire de toute au milieu de mon bras, mon ver de terre comme je l'appelle, celle qui m'a valu un détour aux urgences. Je galérais avec mes tcas, je mangeais normalement mais je vomissais au maximum. Parfois ça se calmait et je me contentais de manger normalement tout en ayant envie de me tuer parce que manger normalement c'était horrible. J'avais l'air de m'assumer mais je n'étais qu'un complexe et je prenais mes douches dans le noir pour ne pas me voir.
J'oscillais entre l'extrêmement bien et l'extrêmement pas bien.

Pourtant quand je songe à cette période, parfois j'aimerais tellement y revenir.
Je doutais pas encore de ma valeur en tant que littéraire.
Je fumais et j'étais une jeune idiote insouciante.
Je croyais vraiment que j'allais gagner le combat sur mes tcas, et pas que je resterais à me dépatouiller avec une anorexie qui semble se refermer de plus en plus sur moi malgré tous mes efforts et tout mon déni. Même si je suis heureuse de ne plus faire du tout de crises de boulimie et de ne presque plus vomir.

Et puis je me rappelle, des moments dans l'herbe à côté du pont, on fumait, on parlait, on était bien.
Ma vie c'était les cours de Baba, les conneries entre amis et le théâtre.
Y'avait moins de bazar dans ma tête.
Ou du bazar plus simple.

Parfois ça me manque un peu.

Source : http://florian-bonnat.tumblr.com/

vendredi 19 juin 2015

Le but de l'art

C'est nul, je suis en vacance et ma productivité bloggesque ne fait que baisser. Bon j'ai traversé des périodes difficiles ces derniers mois et je me rend compte maintenant que j'en sors doucement à quel point c'était l'enfer dans ma tête.
Oui un jour je ne trouverais plus ça normal d'avoir l'envie de mourir dans ma poitrine.
Et bref, j'ai eu des soucis d'ordinateur (résolus à coup de scotch)(système D powa) et je suis en plein déménagement du bordel de mon studio, ce qui prend un tout petit peu de temps (et d'énergie).
Mais venons-en au vif du sujet.
La littérature. Et l'art, d'une façon plus général.


La littérature classique (dans le sens, la littérature qui a résistée au temps et dont la valeur est reconnue de façon plus ou moins unanime (non parce que y'a aussi la littérature classique version classicisme XVIIème siècle)), n'est pas réservée à une élite. La seule condition d'accès pour en lire est de...savoir lire.
Hé oui, le choc.
Après, il y a l'influence du milieu, et c'est vrai que de nos jours la culture "télé allumée h24" est plus répandue que les virées à la bibliothèque et les soirées lecture, et que lire c'est un peu considéré comme un truc de martien (enfin, je crois)(je suis en fac de lettres, si tu lis pas c'est toi le martien), mais, globalement, rien ne t'empêche de savoir lire. Et on entend tous un peu parler de la littérature classique, même si on l'effleure à peine en allant au collège et qu'ensuite on s'oriente vers une formation type CAP ou bac pro.
Moi j'ai eu de la chance, ma maman était un rat de bibliothèque et elle a transmis le virus à ma grande sœur et à moi.
Le virus de la littérature classique, je l'ai attrapée toute seule. ça a commencé par Cyrano d'Edmond Rostand, puis y'a eu Zola et j'ai été foutue.

L'art c'est un peu plus compliqué.
J'aimais l'acte d'expression artistique, j'aimais écrire, j'aimais le dessin et j'aimais faire des photos.
Mais j'étais jamais en contact avec des objets artistiques. Parce que mes parents n'aiment pas trop l'art. J'ai quand même réussi à traîner ma mère au musée d'art de Lyon pour mon anniversaire de quand j'avais onze ans. Puis plus rien après (ma vie ça devenait le bordel). J'ai raccroché à l'art quand je suis rentrée en première L et que j'avais des amis qui faisaient art et que je me nourrissais de leur projets.
Maintenant je suis amoureuse de Niki de St Phalle et des monochromes. Surtout depuis que j'ai vu en vrai les monochromes bleu Klein et que.
Bam.


C'est beau.
Mais c'est vrai que c'est un peu plus difficile d'accès, l'art. Je trouve.

Et donc l'art et la littérature, j'aime beaucoup ça.
Donc quand j'entends des trucs du genre "non mais ça sert à rien", ça me hérisse le poil.
L'art et la littérature, c'est, avec l'amour et l'altruisme, le dernier rempart face à la destruction.

J'ai du mal à expliquer.
L'art, c'est une forme de création gratuite.
Un peu comme la vie.
Oui parce qu'en vrai, le but de la vie, de l'organisme vivant, c'est la survie. Donc de continuer à vivre. Donc le but de la vie, c'est...la vie. Voilà. (enfin la conservation de l'état de vie mais on va pas chipoter)(je crois que Remumu il aurait une jolie formule spinozienne pour dire ça mais je suis pas Remumu)
Et l'art, la création, de base, si on omet toutes les implications idéologiques et politiques que peut prendre l'art, c'est juste pour le plaisir de créer. Faire exister quelque chose qui n'existait pas.
On va me dire "oui mais si tu omets les implications idéologiques et politiques alors tu raisonnes en excluant volontairement un groupe de truc et c'est pas bien c'que tu fais". A cela je répondrais qu'en effet il y a des artistes qui expriment leur convictions dans leurs œuvres, mais qu'ils auraient pu faire passer le message à travers n'importe quel autre support qui n'aurait pas été une oeuvre d'art.
Donc on en revient à la volonté de création qui est à la base.
Donc pouet.

Et dans le monde d'aujourd'hui où tout est violence et destruction, continuer à créer, c'est la plus belle façon de continuer à transmettre de l'espoir.
C'est peut-être pas utile, dans le sens où non un beau dessin ça résout pas la faim dans le monde, non une caricature qui dénonce les banques ça ne propose pas un plan pour développer un nouveau système économique viable, mais...Des fois ça donne une raison de vivre. Des fois ça donne envie de lutter de nouveau, comme on peut, parce qu'il y a malgré tout tant de beauté dans le monde et que tant qu'il reste des gens pour créer ça vaut la peine d'essayer de sauver les humains.

dimanche 14 juin 2015

J'aimerais

Retourner dans la campagne anglaise, là où je me sens vraiment chez moi.

Trouver un endroit où vivre avec mon amoureux et qu'on s'y sente bien pour de vrai.

Acheter des livres et de passer mes journées le nez dedans.

Trouver le courage de recommencer un roman.

Finir tous mes tatouages d'un coup.

Avoir les cheveux très longs.

Coudre des robes qui n'iront qu'à moi.

Boire du thé dans des jardins que j'ai lu dans un livre.

Courir dans la forêt sous la pluie d'été.

Me lever très tôt pour pouvoir faire plein de choses dans la journée.

Aller dans des musées et apprendre des tas de choses sur des tas de sujets.

Etudier les vibrations et les pierres.

Retourner sur la scène juste une fois.

Monter à cheval et galoper à cru, sans les mains, sans rien.

Savoir faire des figures stylées avec un bâton du diable

Faire des photos, et encore, et encore, et m'améliorer peut-être.

Voir des monochromes.

Devenir sociable.

Faire de l'art.

Découvrir de nouvelles choses.



Et toi de quoi tu as envie en ce moment ?

jeudi 4 juin 2015

T'es pas drôle

A partir du moment où tu prends conscience des problèmes dans le monde qui t'entour et que tu essayes de réveiller la conscience des gens, tu deviens chiant. C'est comme ça.
Personnellement, j'y ai laissé ma capacité à rire de certaines choses.

J'aime pas les blagues machistes. J'aime pas que sous couvert de l'humour, on tape sur les femmes. J'aime pas les réflexions du genre "une femme ça a pas à parler dans la voiture", ou "va fait la cuisine, femme !", même si c'est pour rire.
J'aime pas les blagues racistes. J'aime pas les blagues sur les Belges, j'aime pas les blagues sur les arabes, j'aime pas les blagues sur les juifs. Celles sur les blondes, c'est le combo : macho et discriminant.
J'aime pas les blagues homophobes, non plus.
Ni les blagues sur les grosses.
Ni les réflexions du style "hé regarde la meuf elle est anorexique erf erf !".

Oh ça va, c'est pour rire...

Je ris mais je ris jaune, je ris grinçant, je ris poliment.

Vous connaissez la phrase : "on peut rire de tout mais pas avec tout le monde ?".
J'ai le syndrome inverse : je ris de tout avec tout le monde parce que ce n'est pas avec tout le monde qu'on peut expliquer que ce n'est pas drôle.

Comment ça, c'est pas drôle ? Comment ça, ma blague elle est humiliante et rabaissante pour les femmes ? Rahlàlà, z'avez pas d'humour vous les féministes.
Ouais.
J'ai pas d'humour.
Ou plutôt j'aime pas qu'on se moque des gens. Même quand c'est pas sérieux. Même quand c'est pour déconner.

Parce qu'en fait, l'humour, ce n'est pas inoffensif. En faisant des blagues sur les femmes, sur les arabes, etc., tu entretiens les clichés. Oui, même si toi tu es quelqu'un d'ouvert d'esprit et blablabla. Peut-être que les gens qui t'entourent, non. Tu sais pas. Peut-être que même si les gens autour de toi rigolent, tu en blesses quelques-uns. Tu sais pas.

Mais c'est pour rire je te dis !

Le truc c'est que si quelqu'un t'explique que ta blague l'a blessé, c'est pas parce que ce quelqu'un a pas compris que c'était une blague ou qu'il a un balai dans le fondement ou quoi que ce soit. Tu n'as pas à lui expliquer que c'est de l'humour, que rohlàlà faut se détendre, non. Quand tu écrases le pied de quelqu'un sans faire exprès, tu t'excuses. Tu ne lui expliques pas qu'il ne devrait pas avoir mal. Et bah quand tu blesses quelqu'un avec ton humour, tu t'excuses aussi. Et tu essayes de te demander si vraiment, il faut rire de tout.