C'est nul, je suis en vacance et ma productivité bloggesque ne fait que baisser. Bon j'ai traversé des périodes difficiles ces derniers mois et je me rend compte maintenant que j'en sors doucement à quel point c'était l'enfer dans ma tête.
Oui un jour je ne trouverais plus ça normal d'avoir l'envie de mourir dans ma poitrine.
Et bref, j'ai eu des soucis d'ordinateur (résolus à coup de scotch)(système D powa) et je suis en plein déménagement du bordel de mon studio, ce qui prend un tout petit peu de temps (et d'énergie).
Mais venons-en au vif du sujet.
La littérature. Et l'art, d'une façon plus général.
La littérature classique (dans le sens, la littérature qui a résistée au temps et dont la valeur est reconnue de façon plus ou moins unanime (non parce que y'a aussi la littérature classique version classicisme XVIIème siècle)), n'est pas réservée à une élite. La seule condition d'accès pour en lire est de...savoir lire.
Hé oui, le choc.
Après, il y a l'influence du milieu, et c'est vrai que de nos jours la culture "télé allumée h24" est plus répandue que les virées à la bibliothèque et les soirées lecture, et que lire c'est un peu considéré comme un truc de martien (enfin, je crois)(je suis en fac de lettres, si tu lis pas c'est toi le martien), mais, globalement, rien ne t'empêche de savoir lire. Et on entend tous un peu parler de la littérature classique, même si on l'effleure à peine en allant au collège et qu'ensuite on s'oriente vers une formation type CAP ou bac pro.
Moi j'ai eu de la chance, ma maman était un rat de bibliothèque et elle a transmis le virus à ma grande sœur et à moi.
Le virus de la littérature classique, je l'ai attrapée toute seule. ça a commencé par Cyrano d'Edmond Rostand, puis y'a eu Zola et j'ai été foutue.
L'art c'est un peu plus compliqué.
J'aimais l'acte d'expression artistique, j'aimais écrire, j'aimais le dessin et j'aimais faire des photos.
Mais j'étais jamais en contact avec des objets artistiques. Parce que mes parents n'aiment pas trop l'art. J'ai quand même réussi à traîner ma mère au musée d'art de Lyon pour mon anniversaire de quand j'avais onze ans. Puis plus rien après (ma vie ça devenait le bordel). J'ai raccroché à l'art quand je suis rentrée en première L et que j'avais des amis qui faisaient art et que je me nourrissais de leur projets.
Maintenant je suis amoureuse de Niki de St Phalle et des monochromes. Surtout depuis que j'ai vu en vrai les monochromes bleu Klein et que.
Bam.
C'est beau.
Mais c'est vrai que c'est un peu plus difficile d'accès, l'art. Je trouve.
Et donc l'art et la littérature, j'aime beaucoup ça.
Donc quand j'entends des trucs du genre "non mais ça sert à rien", ça me hérisse le poil.
L'art et la littérature, c'est, avec l'amour et l'altruisme, le dernier rempart face à la destruction.
J'ai du mal à expliquer.
L'art, c'est une forme de création gratuite.
Un peu comme la vie.
Oui parce qu'en vrai, le but de la vie, de l'organisme vivant, c'est la survie. Donc de continuer à vivre. Donc le but de la vie, c'est...la vie. Voilà. (enfin la conservation de l'état de vie mais on va pas chipoter)(je crois que Remumu il aurait une jolie formule spinozienne pour dire ça mais je suis pas Remumu)
Et l'art, la création, de base, si on omet toutes les implications idéologiques et politiques que peut prendre l'art, c'est juste pour le plaisir de créer. Faire exister quelque chose qui n'existait pas.
On va me dire "oui mais si tu omets les implications idéologiques et politiques alors tu raisonnes en excluant volontairement un groupe de truc et c'est pas bien c'que tu fais". A cela je répondrais qu'en effet il y a des artistes qui expriment leur convictions dans leurs œuvres, mais qu'ils auraient pu faire passer le message à travers n'importe quel autre support qui n'aurait pas été une oeuvre d'art.
Donc on en revient à la volonté de création qui est à la base.
Donc pouet.
Et dans le monde d'aujourd'hui où tout est violence et destruction, continuer à créer, c'est la plus belle façon de continuer à transmettre de l'espoir.
C'est peut-être pas utile, dans le sens où non un beau dessin ça résout pas la faim dans le monde, non une caricature qui dénonce les banques ça ne propose pas un plan pour développer un nouveau système économique viable, mais...Des fois ça donne une raison de vivre. Des fois ça donne envie de lutter de nouveau, comme on peut, parce qu'il y a malgré tout tant de beauté dans le monde et que tant qu'il reste des gens pour créer ça vaut la peine d'essayer de sauver les humains.
Maintenant je suis amoureuse de Niki de St Phalle et des monochromes. Surtout depuis que j'ai vu en vrai les monochromes bleu Klein et que.
Bam.
C'est beau.
Mais c'est vrai que c'est un peu plus difficile d'accès, l'art. Je trouve.
Et donc l'art et la littérature, j'aime beaucoup ça.
Donc quand j'entends des trucs du genre "non mais ça sert à rien", ça me hérisse le poil.
L'art et la littérature, c'est, avec l'amour et l'altruisme, le dernier rempart face à la destruction.
J'ai du mal à expliquer.
L'art, c'est une forme de création gratuite.
Un peu comme la vie.
Oui parce qu'en vrai, le but de la vie, de l'organisme vivant, c'est la survie. Donc de continuer à vivre. Donc le but de la vie, c'est...la vie. Voilà. (enfin la conservation de l'état de vie mais on va pas chipoter)(je crois que Remumu il aurait une jolie formule spinozienne pour dire ça mais je suis pas Remumu)
Et l'art, la création, de base, si on omet toutes les implications idéologiques et politiques que peut prendre l'art, c'est juste pour le plaisir de créer. Faire exister quelque chose qui n'existait pas.
On va me dire "oui mais si tu omets les implications idéologiques et politiques alors tu raisonnes en excluant volontairement un groupe de truc et c'est pas bien c'que tu fais". A cela je répondrais qu'en effet il y a des artistes qui expriment leur convictions dans leurs œuvres, mais qu'ils auraient pu faire passer le message à travers n'importe quel autre support qui n'aurait pas été une oeuvre d'art.
Donc on en revient à la volonté de création qui est à la base.
Donc pouet.
Et dans le monde d'aujourd'hui où tout est violence et destruction, continuer à créer, c'est la plus belle façon de continuer à transmettre de l'espoir.
C'est peut-être pas utile, dans le sens où non un beau dessin ça résout pas la faim dans le monde, non une caricature qui dénonce les banques ça ne propose pas un plan pour développer un nouveau système économique viable, mais...Des fois ça donne une raison de vivre. Des fois ça donne envie de lutter de nouveau, comme on peut, parce qu'il y a malgré tout tant de beauté dans le monde et que tant qu'il reste des gens pour créer ça vaut la peine d'essayer de sauver les humains.
J'ai déjà eu des gens qui me demandent pourquoi je préfère lire au "anges de la télé réalité"... Gros lol. La lecture ça stimule l'imagination et la telé réalité, ça t’abrutis, point. Et puis, comme tu le dit si bien, si l'art ça sert a quelque chose. Maintenant on est tous plus ou moins sensible à ça. C'est comme l'opéra, t'aime ou t'aime pas.
RépondreSupprimerPour le concept de vie tu as raison, ay final nous ne sommes tous que des animaux qui veulent assurer leur survie et se reproduire. Le problème de l'humain c'est qu'il est (censé) être intelligent et qu'il fait pas mal de conneries et que l'extrémisme en toute chose...c'est juste du caca en boite.
Y a pas justement une œuvre d'art faite de caca en boite ? lol
SupprimerTout à fait d'accord pour le point sur la lecture/la télé réalité. Et oui c'est vrai que ça dépend de la sensibilité. Pour l'opéra il faut trouver ce qui te correspond : j'étais pas très opéra puis mon prof d'art et litté du premier semestre nous a fait découvrir le parlar cantanto (je n'ai aucune idée de l'orthographe, c'est pas une langue que je parle), c'est une façon de chanter qui se rapproche de la façon dont on parle, et c'est beaucoup plus facile à écouter que l'opéra où la voix prime sur le texte.
SupprimerJ'aime pas dit "nous ne sommes que des animaux". ça a un côté négatif. Oui, nous sommes des animaux, voilà. L'humain il est surtout bien trop orgueilleux et il devrait se rappeler plus souvent qu'il n'est qu'un petit tas de cellules.
Ca me fait penser que quand j'étais en primaires (6 - 12 ans) le prof avait donné un exercice d'argumentation : il fallait choisir un métier dans une liste et défendre son utilité comme s'il n'y avait que X places de libres pour construire une nouvelle humanité. Sauf que le jour de l'énoncé, j'étais malade. Le lendemain, jour de la présentation des arguments de chacun, je suis de retour et on me refile le dernier métier, dont personne n'a voulu (allez savoir pourquoi...) : Artiste ! Perso, je suis convaincue de la nécessité de l'art, je le sens en moi, mais je n'ai pas trouvé les mots justes pour convaincre les autres, comme ça de but en blanc. Et j'ai pas été sélectionnée pour la nouvelle humanité ! snif lol Donc, oui je trouve que l'accès à l'art est plus difficile, il faut plus le vouloir, et pour le faire partager il faut pouvoir mettre des mots sur ce qu'on ressent, pooo facile !
RépondreSupprimerC'est vrai que de but en blanc, quand on te demande "pourquoi y'a besoin des artistes ?", c'est assez dur de répondre...Je le sens en moi aussi mais j'aurais du mal à argumenter à ce propos.
SupprimerDommage que tu n'ai pas été sélectionnée pour la nouvelle humanité ^^
Oui, il faut le vouloir, et c'est un peu dommage.
Demander à quoi sert l'art, c'est comme demander à quoi sert la vie ^^ Mais la création implique destruction, tout comme la vie implique la mort ; rien de ces deux choses n'est "bien", car la vie tue pour manger, mais rien n'est mal, car s'il n'y avait pas de mort, il n'y aurait pas de vie. D'ailleurs il n'y a pas de mort, c'est un mot qu'on a placé sur le fait que l'unité se disloque. Mais les cellules ne meurent pas, elles se transforment, rien ne se perds, et personnellement je pense que la vie est une matière, comme la pierre, le fer, etc, et qu'il y a des alliages, comme le désert (terre + pierre). Tout ça pour dire que l'utilité est un mot qui ne convient pas à l'art, ni à la vie, d'ailleurs ce mot est inutile, dans la vie il faut manger, dormir, évoluer. Et faire ce qu'on veut. L'artiste il fait ce qu'il veut, et son "utilité" pourrait être alors qu'il rappelle aux autres ça... Que la vie est un peu comme une grosse plante qui s'auto-nourrit, sauf que quand tu t'arrêtes pour faire autre chose, tu fais même plus partie du cycle, ou alors tu es au sommet, ce qui évolue ailleurs, au dessus d'une roue qui tourne et ton travail peut être de la guider (c'est pas dans Robin Hobb la roue du destin ?). Tout ce qui se passe pour l'artiste sur cette roue est incompréhensible à ceux qui sont dans la roue. Je pense que l'homme est l'artiste en fait, car il a tout pour faire tourner la roue et évoluer à autre chose.
RépondreSupprimerCECI DIT :
Il se peut qu'il n'y ait rien d'autre que cette roue et que l'artiste soit en fait un exploitant d'un machine sans s'en rendre compte, pour son délire, en somme.
La vie est une matière ?
SupprimerNon en effet l'utilité ne convient pas à l'art ni à la vie.
(Si si c'est dans l'Assassin Royal la roue du temps, et y'a des gens qui sont des petits cailloux qui doivent la faire dévier). Donc en gros l'artiste est en-dehors de la roue et il observe, c'est ça ?
Là je n'arrive pas à te suivre.
pas grave c'est très peu important ^^
RépondreSupprimernon, il fait partie de la roue ou plutôt on va dire que la vie est un seul corps, bien que divisé de partout, et se multipliant et tout (c'est étrange ce truc) ;
L'union de chaque chose, le fait que ces choses doivent se séparer pour s'unir à d'autres, le fait que quelque chose de vivant soit en somme plein de connections, entre des petits trucs qui sont vivants et qui peuvent survivre sans cette union ; mais l'union de toutes les cellules tends toujours à offrir la coordination de tout le corps dans le but de survivre. Sauf que quand tu observes l'homme, et quelques animaux rares, il y a certaines personnes qui n'ont pas besoin de travailler pour avoir a manger donc elles font d'autres trucs, et peu à peu il y a eu le riche qui s'occupait de faire... Autre chose ; quelque chose qui ne rentre pas dans cette machine...
En somme dans tout ça il y a l'artiste qui est une partie des rouages, mais inutile justement à faire tourner la roue, utile à autre chose peut être ?
J'ai répondu à coté de la plaque mais c'est pas grave ça pourra peut-être aider quelqu'un et je suis surtout fier d'avoir pu expliquer le truc que j'ai pas réussi à expliqué avant ^^ la réponse était donc : non, il est au sommet, en référence au sommet des sensations que les philosophes cool aiment définir avant de l'appeler pompeusement "conscience"
Pour que toute cette théorie soit résumée simplement, et bien on va dire :
l'artiste est dans le corps vivant ce qui utilise les autres matières d'une manière autre que pour survivre ; le fait qu'il soit en haut d'une roue, d'un corps ou un sixième sens à un corps qui n'en a que cinq à la base, bref tout le reste c'est des suppositions hypothétiquement fausses et invérifiables.
Donc je dis des bêtises. Et en plus il pleut. :)
oui, j'avais mal relu, mais j'ai écrit tout ça pour rien... j'avais lu "et il l'observe" alors :/ bref honte sur moi je vais me coucher cette fois.
RépondreSupprimerps : ben de la matière organique quoi, c'est pas pour rien qu'on l'appelle comme ça ;) sauf que comme tout part d'une cellule ou deux, il est probable que tout soit lié, ce qu'il faut se demander c'est : comment elles sont apparues ? l'hypothèse la plus évidente, ce serait : comme les autres matières. Je sais. C'est pas une réponse. (en réponse à ta phrase "la vie est une matière ?") Mais c'était pas une question !
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