Je suis actuellement chez mes grand-parents maternels. Et même si le cadre est cool, genre l'herbe, les arbres, la campagne, c'est pas mal du tout, en plus ça fait des sorties bien sympa quand je décide d'aller courir, y'a juste un léger bémol.
Je peux PAS supporter mes grand-parents. J'essaye, hein. J'ai accepté d'aller m'enterrer une semaine là-bas (et voilà donc la raison de ma très imposante liste de lecture), j'essaye de discuter, de taper dans le social, mais y'a rien à faire, un détail qui coince, toujours : leur ouverture d'esprit avoisine le zéro.
Ma mère m'a dit que si je n'acceptais pas leur absence d'ouverture d'esprit c'était que moi-même je n'étais pas ouverte d'esprit. ("si tu tolères pas les gens intolérants alors tu ne peux pas dire que tu es tolérante". Bref. Petit goût de déjà-vu.)
ça m'a fait repenser à un article auquel je pensais depuis déjà quelque temps : pour être tolérant, faut-il tolérer l'intolérance ?
Et si oui, est-ce qu'il est acceptable de tolérer l'intolérance ?
Commençons donc par la première question : pour être tolérant, faut-il tolérer l'intolérance ?
Bon déjà, une petite définition du mot tolérance, histoire qu'on soit tous sûr qu'on parle bien de la même chose (source : un Larousse qui date de je ne sais pas quand) : attitude de quelqu'un qui admet chez les autres des manières de penser et de vivre autres que les siennes propres.
Si l'on prend cette définition, selon la logique, ma mère a raison de me dire que je ne suis pas ouverte d'esprit puisque je n'arrive pas à me faire aux discours racistes ou juste idiots ("La philosophie, j'ai toujours vu ça comme l'art d'enfumer les gens et de les manipuler pour qu'ils pensent ce qu'on veut qu'ils pensent". Dixit un homme qui n'a jamais ouvert de livre de philosophie de sa vie.) de mon grand-père, et que d'une façon générale je suis incapable de tolérer l'homophobie, la discrimination sous n'importe quelle forme et l'impossibilité pour quelqu'un de dévier de ses opinions face à un discours sensé et argumenté (oui, mon végétarisme se fait également beaucoup attaquer depuis que je suis ici)(oui, je râle beaucoup)(oui, je dis beaucoup oui).
Logiquement, la tolérance ultime tolère tout, même les conduites intolérantes/fermées d'esprit/vous avez compris l'idée.
Mais en fait, dans un esprit de tolérance, il n'est pas logique d'accepter ces conduites.
Parce que la tolérance, pour moi, c'est essentiellement basé sur le respect de l'autre. Être tolérant, ça implique de respecter absolument ses semblables.
Or accepter le fait que d'autres personnes puissent, en exprimant leurs avis ou par leurs actes, faire du mal à autrui (que ce soit physiquement ou moralement (la discrimination est une forme de violence morale)), c'est soutenir d'une façon passive (ce qui revient à soutenir quand même) qu'il est acceptable de faire du mal à autrui.
Tout en pensant qu'on doit respecter l'autre autant que soi-même.
C'est légèrement contradictoire, je trouve.
Je peux PAS supporter mes grand-parents. J'essaye, hein. J'ai accepté d'aller m'enterrer une semaine là-bas (et voilà donc la raison de ma très imposante liste de lecture), j'essaye de discuter, de taper dans le social, mais y'a rien à faire, un détail qui coince, toujours : leur ouverture d'esprit avoisine le zéro.
Ma mère m'a dit que si je n'acceptais pas leur absence d'ouverture d'esprit c'était que moi-même je n'étais pas ouverte d'esprit. ("si tu tolères pas les gens intolérants alors tu ne peux pas dire que tu es tolérante". Bref. Petit goût de déjà-vu.)
ça m'a fait repenser à un article auquel je pensais depuis déjà quelque temps : pour être tolérant, faut-il tolérer l'intolérance ?
Et si oui, est-ce qu'il est acceptable de tolérer l'intolérance ?
Commençons donc par la première question : pour être tolérant, faut-il tolérer l'intolérance ?
Bon déjà, une petite définition du mot tolérance, histoire qu'on soit tous sûr qu'on parle bien de la même chose (source : un Larousse qui date de je ne sais pas quand) : attitude de quelqu'un qui admet chez les autres des manières de penser et de vivre autres que les siennes propres.
Si l'on prend cette définition, selon la logique, ma mère a raison de me dire que je ne suis pas ouverte d'esprit puisque je n'arrive pas à me faire aux discours racistes ou juste idiots ("La philosophie, j'ai toujours vu ça comme l'art d'enfumer les gens et de les manipuler pour qu'ils pensent ce qu'on veut qu'ils pensent". Dixit un homme qui n'a jamais ouvert de livre de philosophie de sa vie.) de mon grand-père, et que d'une façon générale je suis incapable de tolérer l'homophobie, la discrimination sous n'importe quelle forme et l'impossibilité pour quelqu'un de dévier de ses opinions face à un discours sensé et argumenté (oui, mon végétarisme se fait également beaucoup attaquer depuis que je suis ici)(oui, je râle beaucoup)(oui, je dis beaucoup oui).
Logiquement, la tolérance ultime tolère tout, même les conduites intolérantes/fermées d'esprit/vous avez compris l'idée.
Mais en fait, dans un esprit de tolérance, il n'est pas logique d'accepter ces conduites.
Parce que la tolérance, pour moi, c'est essentiellement basé sur le respect de l'autre. Être tolérant, ça implique de respecter absolument ses semblables.
Or accepter le fait que d'autres personnes puissent, en exprimant leurs avis ou par leurs actes, faire du mal à autrui (que ce soit physiquement ou moralement (la discrimination est une forme de violence morale)), c'est soutenir d'une façon passive (ce qui revient à soutenir quand même) qu'il est acceptable de faire du mal à autrui.
Tout en pensant qu'on doit respecter l'autre autant que soi-même.
C'est légèrement contradictoire, je trouve.
A peu près comme ça, oui.
On ne peut pas dire à quelqu'un qu'il n'est pas tolérant parce qu'il n'accepte pas des pratiques """"culturelles"""" telle que l'excision (parce que ça c'est surtout culturel pour les hommes, et encore, pas tous), ou qu'il n'accepte pas les homophobes/racistes/etc qui le sont à cause de leur éducation. Parce qu'il est impossible d'accepter l'intolérance alors qu'on prône la tolérance et l'ouverture d'esprit, en fait. C'est inutile si l'on veut que les gens soient plus ouverts d'esprit, plus respectueux, plus tolérants (compte le nombre de fois où ce mot est apparu).
Belle réflexion philosophique que tu proposes là, effectivement. Je pense que la tolérance suppose l'empathie, essayer de comprendre pourquoi l'autre pense ou agi ainsi. La tolérance ne signifie pas être d'accord c'est juste admettre que l'autre puisse penser ou agir différemment...
RépondreSupprimerMerci =)
SupprimerTu donnes toi aussi une belle définition de ce qu'est être tolérant, et c'est vrai, j'aurais dû mentionner l'empathie.
"Qui ne dit mot consent". Dis ça à ta mère la prochaine fois.
RépondreSupprimerBonne idée ^^
SupprimerTrès bonne réflexion que la tolérance/l'intolérance, mais effectivement, comme tu l'as dit, il y a une sorte de paradoxe dans tout ça (je ne vais pas refaire ce que tu as dit donc les gens relisez et vous comprendrez ^^). En fait si on regarde bien, la tolérance est aussi une question de point de vue, pour reprendre ton exemple, pour ta mère, tes grands parents sont tolérants et toi non, alors que pour toi ils ne le sont pas et toi tu l'es. C'est un peu bizarre en fait tout ça o_O
RépondreSupprimerC'est bizarre, mais c'est super intéressant! =)
Mais non, ma mère sait que mes grands parents sont des enculés de racistes, mais elle me demande juste de l'accepter ^^
Supprimeraaahhh, ça change tout alors ^^
SupprimerEn même temps faut lire correctement hein x)
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