lundi 28 juillet 2014

Pense-bête

L'idée générale, c'est de continuer à coudre. ça aide à défouler ma créativité mais c'est pas aussi dur que de gratter du papier à la force de mon poignet de plus en plus défaillant et de mon moi intérieur de plus en plus triste, blasé, déprimé, amer et vide ; ça rempli mon armoire (qui est assez vide) de fringues pour lesquelles j'ai pas dû économiser pendant six mois, et ça me fait me sentir beaucoup mieux, de voir que je suis pas bonne à rien.

"Tu t'es échappé de la cage. Tes ailes sont déployées. Maintenant, vole."


C'est aussi de reprendre le sport de façon quotidienne. Parce que j'ai beau détester mon corps toujours pareil quand je me casse le cul à courir (en vrai, j'aime beaucoup) et que je commence à voir mes muscles apparaître à des endroits où je n'espérais plus les voir que quand je glande devant mon ordi toute la journée et que concrètement je fuis littéralement ma balance parce que j'ai pas besoin d'elle pour savoir que je prends du poids et que j'ai pas envie de voir le chiffre grimper. Donc, cesser de me dire "flemme, j'ai pas dormi" quand le matin c'est l'heure des séries d'abdos et autres joyeusetés. Et me décider une fois pour toute à porter une chevillère à chaque cheville en permanence. Histoire de pas me faire avoir par mes ligaments en chewing-gum et le fait que ma dernière paire de chaussures plates soit morte. T'façon j'm'en fous j'ai toujours des collants, donc ça se verra pas.

"Tout  ce que tu as toujours voulu est de l'autre côté de la peur."



Manger, c'est l'idée, aussi. Sans me forcer. Parce que se forcer c'est dur et ça fait de chaque repas un calvaire, et le calvaire trois fois par jour, merci mais non merci. Même les repas qui ne posaient pas problème posent problème quand on se force tout le temps. Manger à ma faim, même si j'ai un appétit miniature et qu'on va encore me dire que c'est pas assez (mais fuck it. C'est. Mon. Corps. C'est moi qui sait si j'ai assez mangé ou pas.). Ou même si j'ai pas un appétit miniature. C'est pas grave non plus. Mais éviter de se punir en mangeant. Ou de manger puis de se punir. Ou de pleurer parce qu'on a mangé. L'objectif final, c'est d'arriver à manger sans autres autorisation que celle de la faim. Mais ça c'est le boss du dernier niveau alors on verra plus tard, pour le moment je vais continuer à calquer mes repas sur mes séances de sport et sur les "mange" de certains de mes amis.
Se lancer dans le végétalisme, c'est l'idée aussi, parce que je supporterai tout simplement pas d'avoir du lait ou des œufs dans mon appart', et que j'en ai assez de devoir cuisiner des aliments qui me répugnent (ça me dégoûte (et c'est pas plus con que d'être dégoûté par une araignée. Il n'y a aucune raison objective de craindre une araignée. Idem pour moi et ma phobie des œufs/du lait.)), et qu'en fait j'en ai envie depuis bien longtemps.

"Quelques fois les mauvaises choses qui arrivent dans nos vies nous mettent sur le chemin des meilleures choses qui nous arriverons jamais." 


Dans l'idée, tu as l'arrêt de la clope qui est à revoir. Je n'en suis tout simplement pas capable aujourd'hui, et j'aurais beau me priver de tabac, ça ne servirait qu'à me mettre de mauvaise humeur (et telle que vous me voyez, j'ai failli jeter un verre contre le mur juste pour me défouler en me disputant avec mon père tout à l'heure), à me rendre déprimée, à faire remonter mes pensées suicidaires. Et si vous saviez comme c'est dur de lutter contre les pensées suicidaires en vous disant que ça va passer et que ça ferait du mal aux gens. Je garde un paquet de clope de secours, ça m'oblige pas à fumer mais ça me permet d'avoir un joker si d'un coup tout devient trop dur pour moi. D'une façon générale, je déteste me trouver des excuses (je le fais bien trop souvent à mon goût) et dire "oui mais je pouvais pas réussir j'étais en dépression", mais là c'est bel et bien un truc que je ne peux pas réussir maintenant. Mais je le ferais, plus tard, parce que j'y tiens.

Et puis il faudra bien que je ré-ouvre ce carnet dans lequel s'inscrit progressivement le brouillon de mon roman. Que je fasse face à ma peur d'écrire des choses nulles/stupides et sans intérêts. Que je fasse face à la barre des sanglots dans ma gorge qui des fois m'empêche d'écrire les choses comme il faut (on s'en fout c'est le brouillon. C'est la base à partir de laquelle tu vas écrire, cocotte. No need to make it perfect.).

"Tu vois, toutes ces choses que tu as toujours voulu faire ? Tu devrais les faire."


Et en dernier, ne pas oublier de sortir voir les gens et d'ouvrir des livres.

Et se souvenir que c'est un effort constant de faire de sa vie quelque chose de bien et de satisfaisant.

"Je pense que j'ai finalement réalisé, après tout ce temps, que mes pensées étaient la baguette magique et que ma foi la seule incantation nécessaire pour changer la peur en courage, la faiblesse en une force inflexible." 

4 commentaires:

  1. Courage, Tiphaine. Tout ça n'est pas facile pour toi, tu dois te battre contre beaucoup de choses, mais tu as de la force, ça ira mieux pour toi.

    RépondreSupprimer
  2. Tiphaineuh c'est la plus fooorteuh. (oui, moi aussi j'écris des commentaires misérables. Mais c'est vraiment ce que j'ai pensé. Je trouve ça incroyable à quel point tu es une battante, mais en plus de ça une battante intelligente.)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. (misérables ? Oh l'autre. C'est pas misérable puisque ça me fait extrêmement plaisir ^^ maieuh. En vrai. Merci.)

      Supprimer