samedi 28 mai 2016

Derniers coups de cœurs culturels #3

C'est reparti pour les objets de la cultuuuure !
J'avais pas vraiment décidé d'un rythme pour faire ça mais j'aime bien le côté semi-bimensuel (tout ça pour dire que j'avais oublié la date de publication que j'avais prévue). Et puis j'ai découvert des trucs cool ces derniers temps (j'ai regardé une tonne de films)(et re-regarder (j'ai ce vice, d'avoir peur d'aller découvrir des trucs nouveaux et de me lover dans ce que je connais déjà)) alors j'ai envie de te partager avant d'oublier (il y aura même de la musique).

Mais d'abord je voulais te partager le travail d'une camarade de promo qui est vraiment beaucoup trop douée de ses mains. Elle fait des portraits sur commande donc genre si tu veux une belle reproduction de toi et ton chéri ou de ton enfant ou de ta maman ou je sais pas quoi tu peux lui demander (et elle fait aussi des tableaux magnifiques je te montre mon préféré en-dessous), mais aussi des carnets-grimoires vraiment trop jolis, des petits bijoux trop cools, le tout imprégné d'un univers qui emprunte pas mal au punk et à la sorcellerie (il me semble, je dis peut-être des bêtises). Elle a pas mal de difficultés financières ces derniers temps donc si tu as envie d'encourager une jeune artiste tu peux lui passer une commande, ou juste flâner sur sa page facebook pour découvrir de jolies choses et éventuellement partager avec des gens que tu connais et que ça pourrait intéresser.

ça c'est donc un tableau du groupe Omnia qu'elle a réalisé. Et que je trouve bien trop magnifique.


Voilà, c'est la fin de la minute pub maintenant je vais te parler du vrai sujet de cet article (encore que, je vous fais découvrir une artiste, donc on est pas tellement hors-sujet, ça va) : les derniers trucs culturels qui m'ont enchanté la vie !

La musique

Grâce à Captain Rawr (mais si tu sais avant elle tenait un blog elle avait les cheveux bleus et elle faisait des vidéos sur les mots qu'elle aimait bien dans le dictionnaire), j'ai découvert le groupe Hammock. Et ohlàlà. Déjà grâce à elle j'avais découvert les ondes alpha et les battements binauraux et ça m'aidait juste trop en guise de musique neutre et relaxante pour étudier, mais Hammock c'est un autre level de musique relaxante. C'est vraiment beau, et profond, et tu as juste envie de partir méditer sur une montagne pendant que tu l'écoutes et même le Fou qui était en plein dans ses révisions de concours de médecine ça lui faisait du bien et ça le calmait un peu.



Et puis aussi je suis tombée amoureuse de juste une chanson de Billy Joey (parce que je n'ai pas eu la curiosité d'écouter plus que ça, j'ai trop peur d'être déçue), qui est parfaite, et mélancolique mais juste qui est magique dans ma tête (je ne sais pas parler de musique, d'accord). Du coup je te laisse avec la chanson pour que tu te fasses une idée.




Et c'est le Fou qui m'avait fait découvrir un nouveau groupe de musique un peu dark (mais y'a looongtemps) : Semblant. C'est du "classique" pour du métal, mais moi j'aime bien le côté grosses guitares électriques avec une voix de femmes absolument trop belle et un homme qui joue sur le côté rocailleux de sa voix (tout ça pour dire qu'il "vomit dans son micro" comme dirait 97% des membres de ma famille).


Y'a aussi le groupe The Verve dont je connaissais déjà une chanson sans savoir que c'était eux et honnêtement je suis très fan de la voix du chanteur qui me fait penser à celle de Robert Plant sous certains angles (mais Robert Plant est mieux parce que Robert Plant (oui, ceci est un argument)).



Séries

Bon, en vrai j'ai mis un s, mais j'ai découvert qu'une seule série (je n'en regarde pas beaucoup, j'aime pas tellement ça, c'est long) qui est vraiment vraiment excellente et qui fait du bien dans la tête. Je crois que c'est pas un truc tout nouveau qui vient de sortir. ça s'appelle My mad fat diary (en français ça donne "journal d'une ado hors-norme", mais je vomis cette traduction), ça dure trois saisons d'environ six épisodes qui font chacun à peu près trois quart d'heures, et comment te dire. Je me suis enfilé les deux saisons sur lesquelles j'ai pu mettre la main en deux-trois jours.


C'est l'histoire de Rae, une fille de seize ans, qui sort tout juste d'hôpital psychiatrique. Elle est atteinte d'hyperphagie, s'est automutilée et fait des crises d'angoisses (pour résumer). A sa sortie, elle va s'intégrer dans une bande grâce à sa meilleure amie d'enfance Chloé et wouhou ça va être la folie (je déteste faire des résumés, ok ?)(puis après je sais que y'a des gens qui n'aiment pas le spoil et comme je m'en fous ça rend l'exercice trop compliqué pour moi). 
Ce que j'ai le plus aimé dans cette série c'est qu'on a l'univers de la maladie mentale, avec l'hôpital et les amis de Rae qui y sont toujours (mention spécial à Tix, personnage atteint d'anorexie qui pour une fois ne tombe pas dans tous les clichés de la chose en mode je me regarde dans un miroir et je compte mes côtes et oh la caméra me montre en train de vomir (coeur sur Tix ok)), mais qu'on échappe au cliché du genre : on ne voit pas Rae se scarifier, ni en train de faire une crise...Les troubles mentaux qu'elle a sont très, très bien rendus par des jeux de caméras et de mise en scène. Puis c'est le genre de série qui arrive à te faire pleurer et rire bref c'est les montagnes russes de l'émotion. Et le propos est intelligent, tu as du divertissement mais en même temps ça fait réfléchir et bref c'est trop bien je vais arrêter de prétendre que je suis constructive et juste vous dire de la regarder parce que c'est trop bien.
Et la bande-son est à tomber, aussi.


Films

J'ai regardé pas mal de films (ça m'aidait pendant que je faisais des fiches de révisions pour les partiels), mais on peut retenir seulement trois coups de cœur sur les six ou sept films que je me suis enfilée.

Il y a Violette que j'ai revu (j'étais allé le voir au cinéma quand il était sorti) et j'aime toujours autant. C'est un biopic de Violette Leduc, une auteure pas si connue que ça mais dont la plume a une force incroyable (je vous conseille fortement L'Asphyxie qui est son premier roman et qui envoie du lourd), d'autant plus quand on sait que c'est autobiographique. Et sinon pour parler vraiment du film l'actrice qui joue Violette est très touchante, elle n'est jamais à côté du personnage. Et le duo Violette / Simone de Beauvoir fonctionne bien (même si on dirait que Simone de Beauvoir est glaciale parfois et je me souviens que lors de mon premier visionnage ça m'avait dérangé), ça donne une dynamique très touchante au film.



Il y a aussi Now is good que j'ai vu et qui est un film adapté du roman Je veux vivre que j'avais lu quand j'étais en seconde et que j'avais adoré. C'est l'histoire de Tessa, une jeune fille atteinte de leucémie qui a arrêté son traitement puisque de toute façon elle est condamnée. Elle a fait une liste des choses à faire avant de mourir, des trucs fous comme enfreindre la loi ou des trucs plus bateau du genre "dire oui à tout pendant une journée". Si j'ai bien aimé le film parce qu'on a pas l'impression de voir une redit du livre, ça m'a un peu déçue parce qu'on est moins dans la tête de Tessa et on perd ce côté un peu mordant du livre.



Et le troisième film et peut-être mon plus gros coup de cœur (en fait non, pas peut-être, définitivement mon plus gros coup de cœur) : La solitude des nombres premiers. C'est une fois encore un film adapté d'un roman (mais cette fois je ne l'ai pas lu). ça raconte l'histoire de Mattia et Alice. C'est très difficile de dire que ça raconte l'histoire parce que la narration n'est absolument pas linéaire : on a des flash-backs dans l'enfance et l'adolescence des deux et des passages dans leur âge adultes et le fait que les acteurs changent tout le temps complique un peu la tâche des gens qui comme moi se perdent facilement. Donc d'un côté on a Mattia qui porte un traumatisme d'enfance qu'il n'arrive pas à dépasser et qui le pousse à se réfugier dans les maths (pour lesquelles il est incroyablement doué) et l'automutilation, et Alice, qui porte aussi un traumatisme d'enfance qu'elle n'arrive pas à dépasser sauf qu'au lieu de se réfugier dans le monde, elle est coupée du monde par sa différence (et elle est anorexique, aussi, et c'est très bien retranscrit à l'écran). Et ces deux personnages ne vont faire que se chercher sans jamais parvenir à être ensemble vraiment, même s'ils restent liés d'une certaine manière.
ça donne un vraiment très beau film.



Voilà, c'est terminé les coups de cœurs culturels, hésite pas à me dire si tu as aimé, si tu connaissais déjà des trucs et ce que tu en as pensé, et si tu as des trucs à me faire découvrir.
Paillettes sur toi.

lundi 23 mai 2016

Développement personnel, amour de soi et positivisme : la distance de sécurité

Quand il y a eu cette grande vague du développement personnel je me suis un peu intéressée au mouvement. Tout ce qui touche à la psychologie m'intéresse (à force qu'on essaye d'appliquer ça à mon cerveau, je me suis plongée dans Freud, Lacan et tout ces trucs), alors pourquoi pas le développement personnel (c'était vachement moins indigeste à lire que l'introduction à la psychanalyse de tonton Sigmund).

Et ça m'a aidée au début. A prendre conscience que je pouvais initier le mouvement de la guérison et pas seulement attendre de me retrouver dans un contexte moins difficile pour aller bien. A prendre conscience que si je voulais avoir la vie dont je rêve (aka faire de l'art, aider les gens, sauver le monde et faire encore un peu d'art), il fallait que je commence à la construire maintenant et pas attendre que d'un coup par miracle tout aille mieux et que j'arrive à me mettre à écrire.
Du coup on en était là, je faisais beaucoup de sport, j'écrivais tous les jours, j'étais productive, je mangeais healthy, je faisais du yoga et j'attendais juste le bonheur qui devait venir après ça.

Et les citations positives de Pinterest c'était devenu ma religion. Aussi.


Sauf qu'en fait le bonheur n'est pas venu après ça.
Après ça, j'ai continué à faire du sport, en excès, j'ai commencé à restreindre mon alimentation de plus en plus parce que "c'était plus sain", et puis un beau jour je me suis rendue compte que je m'étais enfoncée plus profondément dans ma dépression.
Et que peu importe à quel point j'essayais d'en sortir en faisant tous ces trucs qui me promettaient une vie meilleure ça n'allait pas.
En fait ça allait même moins bien parce que je me mettais une pression de malade pour aller bien et que fatalement en voyant que je n'y arrivais pas alors que tant de gens y arrivaient et que ça avait l'air si facile, je me sentais nulle. Vraiment, vraiment nulle.

Récemment, je suis tombée sur un compte twitter, Quotidien maladif, qui a fait un thread sur les comptes "posi" sur internet. Tu sais, tous les gens sur tumblr ou pinterest qui te crient d'aller courir dehors tous les matins et de remercier l'univers et de t'aimer parce que c'est très important de s'aimer (spoiler alert : oui, c'est très important de s'aimer...mais c'est compliqué) et de t'asseoir dans un parc et d'enjoy la nature (tss, mais aussi tu fais pas d'effort, agoraphobe de mes deux)(ok, je caricature et je suis ironique et c'est pas bien).
Et c'est vrai que c'est une excellente chose d'encourager les gens à s'aimer et c'est très bien et probablement que si on avait pas initié ça en moi j'en serais toujours à me couper et à me faire vomir et à ne pas voir du tout en quoi c'était un problème.

Mais juste.
Si tu fais une dépression ou que tu as une maladie mentale qui te handicape à quelque degré que ce soit et t'empêche d'être heureux (genre si tu souffres d'anxiété généralisée, de phobie sociale, de schizophrénie, de TOC, de TCA, ou de n'importe quoi d'autre) et que tu vas lire des articles qui t'expliquent comment atteindre le bonheur et qui t'ordonnent de te bouger les fesses pour aller mieux, garde tes distances.
Toutes ces publications ne s'adressent pas à des gens comme toi mais à des gens valides. Et c'est fichtrement important de se rappeler de ça. Personne n'est à ta place et personne ne connaît tes limites.
Les encouragements à être heureux et autres "10 conseils pour enfin atteindre le bonheur", ça peut se révéler dangereux pour les personnes qui souffrent d'une maladie mentale (by the way, il faut arrêter d'avoir peur de ce mot, on peut avoir une maladie mentale et être quelqu'un de parfaitement aimable et fréquentable, merci bonsoir). Vraiment dangereux. Parce qu'en général ces personnes sont fragiles. Et peuvent prendre à peu près n'importe quelle arme pour se détruire un peu plus. C'est pas comme si on manquait d'injonctions à aller bien dans la société (mais d'injonctions pas bienveillantes. D'injonctions en mode "non, le fait que tu sois en dépression n'est pas une excuse valable pour ne pas rendre deux dissertations de suite, faut te secouer un peu." ou "non mais moi aussi j'allais pas bien mais maintenant je vais mieux pourquoi toi tu vas pas mieux hein t'es vraiment une merde").

Donc, si tu souffres d'une maladie et que tu traînes sur ce genre de compte, essaye de ne garder que ce qui te fait du bien. C'est là pour ça, à la base. Et pas pour que tu te flagelles encore plus. C'est normal, que tout ne soit pas "aussi simple" pour toi (ça marche pour tout dans la vie en général. Rien n'est jamais "aussi simple". Et probablement que pour l'auteur parfois ce n'est pas "aussi simple" que ce que ça a l'air dans ses articles). C'est normal et tu n'as pas à te détester pour ça.
Et. Si tu tiens un compte/site/blog de ce genre. Met un message avant chacune de tes publications qui rappelle que tu t'adresses aux gens qui sont en bonne santé mentale (on peut être en bonne santé mentale et être triste, c'est quelque chose de plutôt normal d'ailleurs). C'est pas forcément évident pour tout le monde et je sais que s'il y en avait eu pour moi (et probablement d'autres) ça aurait évité pas mal de souffrance et d'auto-flagellation.

Paillettes sur toi.

-----

J'en profite pour te glisser deux petites nouvelles : ce blog a désormais une page facebook que tu peux aimer pour être au courant des nouveaux articles (et puis des fois j'essaierai de poster des trucs dessus genre de vous demander quel article vous intéresse et tout mais je te promets rien je suis hyper timide sur les réseaux sociaux) ET autre nouvelle après des mois d'inactivités sur le YouTube et une table rase de ma chaîne il se pourrait que je redémarre ça officiellement en juin.

jeudi 19 mai 2016

Harcèlement de rue : j'ai le droit d'être parano

Assez souvent je lis de bons articles féministes. Et assez souvent je m'inflige la lecture des commentaires (je fais ça aussi avec les commentaires VDM) (et les sites pro-FN) (j'ai perdu tant de temps de ma vie, vous n'avez pas idée).
Donc là, article sur le harcèlement (que je ne retrouve plus, désolée), lecture des commentaires (pourquoi), et deux tendances ressortent :

- Oui mais moi je suis un homme et je suis gentil et alors si je fais un compliment à une femme je vais pas la violer hé ho on se calme hein faut arrêter d'être parano les féministes vous faites que décourager les hommes bien.
- Oui mais moi je suis une femme et si on m'embête dans la rue et bah je me défends je ne suis pas une petite chose fragile et les cours de self défense ça existe halàlà ces féministes qui sortent des clichés sur la femme-proie.

Bon.
Tout d'abord.
Par harcèlement de rue j'entends "chieur ou chieuse qui te parle dans la rue et te fait te sentir en insécurité physique et mentale" (c'est ma définition, je ne connais pas l'officielle).
Maintenant que ce point est clair, let's get down to business, comme dirait l'autre (si tu captes la référence je t'offre un cookie).

Ce qui me dérange dans ces deux raisonnements, c'est l'absence d'empathie avec ceux qui n'arrivent pas à "arrêter d'être parano" ou même à se défendre. C'est très, très difficile d'arrêter d'être parano quand on t'aborde dans la rue tous les jours. Il suffit qu'une fois ça se passe mal, qu'une fois on dépasse ta limite (qui est différente pour tout le monde) et ça y est, tu deviens parano, et c'est un chemin extrêmement dur à refaire dans l'autre sens.
Parce que le trauma se réactive à chaque fois que quelqu'un va t'aborder, te crier à travers la rue que "hé t'es bonne", que "hé mademoiselle t'as un 06 ? Et vas y pourquoi tu réponds pas ? Pff t'façon t'es moche. Hé pute ! Je te parle ! T'es moche !". Alors oui, à force ça rend parano.

Au départ j'essayais de ne pas l'être. De ne pas forcément réagir de manière agressive quand un inconnu commençait à me parler dans la rue. Mais je m'en suis pris tellement plein la tête, j'ai eu tellement de remarques, sur mes cheveux, sur mon style, tellement de drague de rue de la part de gros lourds, des attouchements parfois, que je ne peux pas ne pas mal réagir dès que simplement on me parle. Si je me rends compte que les intentions ne sont pas de me faire du mal (spoiler alert : me dire qu'avec ma couleur de cheveux c'est une honte que mes profs m'acceptent en cours, ça compte dans me faire du mal) évidemment je me calme et je réponds à ce qu'on me demande (je SOURIS même)(il paraît que les français ne font jamais ça).

Et parlons de la défense maintenant. Oui, on peut se défendre facilement contre une agression physique même si on est petite (comme moi), avec moins de force que son agresseur (si on part d'un ratio homme/femme standard), il suffit de prendre des cours d'autodéfense. Mais c'est pas si facile parce que l'agression n'est pas forcément physique. Parce que l'agression elle est verbale et elle t'atteint dans ta tête et qu'est-ce que tu veux faire contre ça. La fois où je suis rentrée et où je me suis mise à pleurer parce que j'en avais marre des remarques constantes et des jugements, qu'est-ce que j'aurais pu faire ? Envoyer un coup de poing dans la tronche du vieux qui a décrété que c'était une honte que des gens comme moi soient accepté en cours ? Oui j'aurais pu avoir de la répartie mais j'étais paralysée, j'aurais pu essayer de lui parler et de lui ouvrir les yeux mais j'étais paralysée. Des remarques comme ça c'est presque tous les jours, dès que je sors, alors oui, je suis épuisée, et parano, et je ne réagis pas "bien", je ne me défends pas, je ne fais pas avancer la cause en discutant avec ces gens et en essayant de faire évoluer les mentalités. Je bloque et je m'enfuis et je me sens misérable. Yay.


Alors voilà. Le harcèlement de rue c'est pas forcément une chose à laquelle il est facile de réagir. Et même s'il y a des bonnes réactions, des réactions fortes, courageuse, on est pas forcément capable de les avoir. La rue pour certains c'est un espace d'agression. Pour des personnes trans, pour des homosexuels, pour des femmes, pour ceux qui sortent de la norme, pour ceux qui ont déjà été agressés peu importe la raison. Ce n'est pas un endroit où on se sent tranquille et rassuré.e et ça rend le fait de "bien" réagir à une agression encore plus compliquée.
Donc.
Il faut arrêter à un moment de dire "oh moi à ta place je ferais ça", "je comprends pas pourquoi tu réagis comme ça". Personne n'est à la place d'un autre. Si quelque chose te semble facile, ça peut être compliqué pour quelqu'un d'autre. Partons d'un exemple simple et idiot : je n'ai pas peur des araignées, j'adore ça, je trouve ça très mignon-poilu-choupi. Donc s'il y a une araignée dans la pièce et que je suis avec quelqu'un que ça dérange, je vais faire sortir l'araignée. Et ça ne me viendrait pas à l'esprit d'ordonner à la personne qui a peur de réagir autrement. Parce qu'elle réagit comme elle peut.



Alors voilà. La prochaine fois que tu t'apprêtes à charrier quelqu'un parce qu'il réagit pas comme toi tu l'aurais fait ou que vraiment faire ça c'est être faible, demande toi si toi tu ne l'es jamais. Faible, illogique, irrationnel. Terrifié.

dimanche 8 mai 2016

Dix peurs que j'aimerais laisser derrière moi

1. Echouer

2. Être abandonnée

3. Ne pas être aimable

4. Parler à voix haute

5. Nager

6. Voyager

7. Manger

8. Dire aux gens à quel point ils me manquent

9. Ne pas être assez bien

10. Prendre trop de place