lundi 31 août 2015

Trente choses que j'ai aimées en août

Oh mon dieu le mois d'août est passé si vite.
Tant mieux.
L'été n'est pas une bonne période, et je crois que ça ne sera jamais le cas.
A vrai dire, au début du mois d'août, je pensais qu'il n'y aurait pas d'article des trente choses, ce mois-ci. Je n'allais tellement pas bien que je me demandais même si le blog allait revoir la couleur d'un article, si j'allais revenir à la vie ou rester un zombie dépressif pour le restant de mes jours.
Et puis finalement, il y a des choses. Des grandes choses. Des petites choses. Mais elles sont là.

♥ Fêter notre anniversaire avec le Fou

♥ A cette occasion, partit pour quatre jours à l'Isle-sur-la-Sorgue

♥ Manger dans un resto sans gluten-friendly et végétarien-friendly

♥ Faire des onigiris panda

♥ Dépenser 43€ chez un bouquiniste

♥ Recommencer à écrire dans mon journal intime

♥ Regarder des films nuls où des gens chantent avec ma grande sœur

♥ Faire des pizza sans gluten avec le Fou

♥ Passer la première nuit dans notre appartement

♥ Avoir fini d'emménager

♥ Passer quelques heures avec Lexi avant qu'il parte loin (ça me fait tout bizarre de savoir que tu ne seras plus aussi près, toi)

♥ Aller à une fête foraine et faire des auto-tamponneuses

♥ Manger pour la première fois une pomme d'amour (avec mon amour)

♥ Regarder les Simpson sous la couette

♥ Refaire mon stock de thé avec deux thés verts nature, du Paradis sur Terre et du thé noir au clou de girofle, à la cardamone et au poivre

♥ Visiter le théâtre d'Orange (ce mur de scène, j'en ai des frissons !)

♥ Revoir Monsieur Baba mon prof de français (qui va donner des cours dans ma fac. Aux premières années de lettres. J'entre en deuxième année. Je veux mourir (d'un côté, ça me donne des chances de le croiser plus souvent))

♥ Par la même occasion, revoir mon ami le Vénitien (un jour tu auras un pseudo convenable)

♥ Me faire faire des massages par le Fou sous prétexte qu'il m'a détruit le dos avec sa conduite violente d'auto-tamponneuses

♥ Avoir mon troisième tatouage

♥ Me servir de mon nouvel ordinateur qui est trop cool est blanc et je l'aime

♥ Fêter les 25 ans de mariage de mes parents avec tout le club de tir à l'arc - mais définitivement je n'y retournerai pas

♥ Emprunter du Terry Pratchett au père du Fou

♥ Que ma petite soeur soit prise dans un lycée loin de l'endroit de fous où elle vivait

♥ Recommencer les cours bientôt

♥ Retrouver une alimentation presque sereine

♥ Retrouver le sourire

♥ Que la vie continue

♥ Passer des moments avec la Brunette

♥ Regarder un documentaire sur Louis XIV avec le Fou

Et toi ton mois d'août ?

dimanche 30 août 2015

Encore un nouveau départ

Samedi soir j'ai balayé ma chambre des yeux sans grande émotions. Deuxième déménagement, toutes mes affaires étaient déjà à l'appartement, j'emmenais juste des vêtements et encore quelques livres.

Mais pour la première fois, j'ai eu un petit pincement au cœur en quittant ma famille.
La petite sœur était déjà partie avec son copain mais avant qu'elle s'en aille je lui ai demandé de venir me voir souvent.
J'ai dis au revoir à mes parents avec la gorge nouée. Mes relations avec eux qui s'étaient simplifiées se sont complexifiées à nouveau et je regrette qu'on ait eu si peu de temps pour se voir cet été - et qu'il n'ait pas cherché à en passer plus que ça avec leurs enfants. J'ai comme l'impression qu'ils avaient hâte de nous revoir partir toutes les trois et d'être enfin tranquilles, et c'est assez lourd à porter comme idée.

Puis j'ai dit au revoir à ma grande sœur.
Je n'ai jamais été aussi proche d'elle que cet été. Toutes les soirées passées ensemble, les rires à nouveau, ses anecdotes de stages, les émissions nulles mais un peu drôles quand même qu'on regardait quand elle rentrait... Quand on était toutes les deux à la maison, je ne mangeais que le soir avec elle, je prenais ma douche juste avant qu'elle rentre de son stage et c'était la seule raison que j'avais de sortir de mon lit. Je pense qu'elle n'en savait rien mais j'était très heureuse qu'elle soit là.
Elle va me manquer. Et j'ai un gros nœud dans la gorge et les larmes aux yeux à l'idée qu'elle retourne bientôt à Lyon puis qu'elle s'envole pour six mois aux Etats-Unis.

Cette année je ne rentrerais pas tous les week-end. Pas envie de m'enfermer dans ma chambre dont la lumière ne fonctionne plus depuis des mois parce que si je reste au salon je dérange, pas envie de me sentir encore comme une étrangère, une invitée chez mes parents dont la phrase préférée est devenue "débrouilles-toi".

Je me revois l'an dernier, dans mon petit appartement, ma clope au bec sur mon matelas posé par terre, en train de regarder un film parce que je n'avais pas internet. Je me sentais toute petite, un peu perdue et surexcitée à l'idée d'enfin entrer à la fac, et avec l'espoir de me sentir enfin heureuse loin de mes parents et du lycée.
J'ai presque toujours autant d'étoiles dans les yeux. J'ai hâte que les cours reprennent, hâte de revoir des gens à la fac (même si j'ai peur parce qu'un de mes défis de cette année est d'arrêter de faire l'ermite), et je me dis que peut-être, cette fois c'est la bonne et je vais vraiment réussir à me sentir mieux, avec le Fou avec moi, le suivi avec la psy et plus d'obligation de rentrer le week-end.

Cette année ça ira mieux.

jeudi 27 août 2015

Lâcher prise

En ce moment je ne fais rien.
Ou plutôt pas grand chose.
Je taquine un peu mon livre de mythologie, celui d'histoire littéraire - le latin, ne m'en parlez pas. J'écris un petit peu, je prépare des articles, le cœur y revient un peu, tant mieux.

Bientôt les cours recommencent.

J'avais fait un planning, pour être prête. J'avais décortiqué toutes les matières à réviser avant de retourner à la bataille et puis...
Je sais pas, j'en ai eu assez de me mettre la pression, assez de remplir mes journées de la façon la plus productive possible tout en composant avec notre emménagement, au Fou et à moi - ça y est, on a notre petit chez nous.
J'ai laissé tomber.

J'avais déjà assez à gérer dans ma vie avec un déménagement, une dépression, une rechute dans l'anorexie, des insomnies et des migraines, merci bien bonsoir.

J'ai lâché prise.
J'ai arrêté de culpabiliser parce que j'avais plus envie de me taper l'intégrale de Terry Pratchett qu'une pile de Molière, j'ai arrêté de me dire que je devais bosser mon latin alors que j'avais à peine l'énergie de me lever prendre une douche (ha bah oui, quand tu manges une tomate et deux biscottes par jour ça t'aide pas à être actif). J'ai essayé de me reposer au maximum.
Là ça va un peu mieux.
J'ai de grosses angoisses parce que tout ce qui est contenu dans le mot rentrée me fait un peu peur - me terrifie littéralement - l'apothéose de la panique dans ma tête - ; mais j'essaye de souffler et de voir les choses de façons positives. Par exemple, rentrée, ça signifie que je vais vivre avec le Fou dans notre petit chez-nous, que je vais reprendre les cours de littérature, revoir des amis de la fac (hé oui, j'ai quand même réussi à m'en faire un peu), aller de nouveau à la BU, bref, des trucs cool aussi.

Tous les jours, presque, je prends un quart d'heure pour me faire une session de sophrologie-méditation en pleine conscience-relaxation (un gros mix des techniques que j'ai emmagasinées, en fait).
C'est ma seule obligation de la journée, et si je ne le sens pas, si je suis avec le Fou ou que je regarde un film avec ma grande soeur et que j'ai eu la flemme de le faire dans la journée, et bien je ne le fais pas. Et ce n'est pas grave.

Au final, c'est très...Relaxant. Bien sûr c'est un mode de vie temporaire et j'ai la chance d'être en vacances pour encore un petit moment (mais vraiment très petit, le moment), mais sérieusement, est-ce qu'on ne gagnerait pas parfois à prendre du temps pour...rien ? A juste se reposer ?
J'étais persuadée d'avoir besoin de plusieurs semaines de repos après les gros trucs que j'ai dû gérer cet été, mais au final au bout de quelques jours je me sens déjà mieux (les petites vacances de quatre jours avec le Fou dans un endroit mignon ont pas mal aidées aussi), et c'est seulement parce que je sais que je n'ai aucun sens de la modération que je ne reprends pas quelques activités plus contraignantes que lire du Terry Pratchett et m'occuper du blog.

C'est très bien, d'avoir une vie remplie de choses à faire, d'avoir envie d'occuper au maximum ses journées et son temps, je n'ai pas de problème avec ça, la plupart du temps je fais la même chose.
Mais parfois, on gagnerait juste à lâcher prise, et à se laisser porter par la vie.
Pour un moment.


jeudi 13 août 2015

Sortie d'adolescence

Grandir, Grandir, Grandir.

Devenir adulte a quelque chose d'effrayant. Le monde des adultes a l'air si gris. Payer les factures, être sérieux, ne plus avoir de temps pour penser, travailler, ne pas être sûr de soit mais devoir faire semblant, avoir des responsabilités.

Il y a quelque chose de terrifiant dans le mot grandir. Quelque chose qui t'écrase. Un peu de fatalité, aussi. Tu grandiras, un point c'est tout.

Dix-huit ans, dix-neuf. L'âge bâtard.

Qu'est-ce qu'il y a de si bien quand on grandit ?
Je voulais être libre. J'ai écris sur les murs "LIBERTE LIBRE", je n'ai rien fait de ce qu'on attendait de moi, surtout pas. Plus tu me mettais de limites, plus je voulais les exploser.

Dix-huit ans.
Tu es officiellement responsable de tes actes.

Est-ce que c'est ça être adulte, est-ce que c'est devenir l'humain condamné à être libre dont parlait Sartre ?
La liberté c'est très lourd.
La liberté entraîne la responsabilité.
Devenir adulte c'est très lourd.

C'est quand, être adulte ?
Avoir un travail, avoir le permis, avoir des enfants ?
Être mature ? Comment tu mesures la maturité ?
Ne plus avoir besoin de ses parents ? Pouvoir s'assumer seul ?
Ou c'est juste avoir dix-huit ans ?

Depuis quand je suis adulte ?
Depuis quand je sens que ça pèse, là, sur mes épaules...L'âge adulte.
Pourtant il paraît qu'à dix-huit ans presque dix-neuf mais pas encore on est majeur mais pas adulte.

J'aime pas cette sensation de crise identitaire qui me colle à la peau.
Est-ce que c'est quelqu'un de bien, celle que je suis en train de devenir ?

Je ne sais pas trop.

samedi 8 août 2015

Troisième tatouage

Quand je t'écris ces lignes elle n'est pas encore là, cette petite plaie colorée qui décorera mon bras pour toujours. La troisième. ça aurait dû être le numéro deux mais il y a eu ce dessin de poisson posté sur facebook qui m'a crié "tatoue-moi sur ta cuisse !" et au final j'aime tellement ce tatouage, il veut dire tellement tout plein de choses (moralité : parfois un quart d'heure de réflexion suffit) que je ne regrette pas du tout de l'avoir fait passer avant l'autre.
Et puis ça m'a laissé du temps.
Et j'ai affiné le projet, le style.

Parce que c'était pas n'importe quoi, de toucher à mon bras gauche, d'en reconquérir un bout. Mon bras à cicatrice qui a tellement souffert, qui est si laid sous toutes ces couches de tissu cicatriciel, mon bras défiguré par ma souffrance.
Il fallait que je trouve quelque chose qui contrebalance la souffrance.

Et puis j'ai compris.

Dans ma vie, je n'ai rien de plus précieux que mon amour avec le Fou, mon amitié avec Remucer et mon amitié avec la Brunette.
Et j'ai eu d'autres gens qui un jour, on été aussi précieux et aussi proches.
Et peut-être qu'il y en aura d'autres. Des nouveaux.
Et tous seront dans ce tatouage.
Tous ces gens, qui, un jour ou l'autre, m'ont ancrés à la vie.

Ἀναφαίνεται ὁ ᾕλιος

Je sens que je ne saurais pas mieux expliquer que comme ça : après chaque nuit de cauchemar, le soleil se lève.
Et, après toute cette solitude et ce sentiment de n'avoir personne qui puisse comprendre ce qu'il y avait dans ma tête et cette impression de ne pas être aimable, ni amicalement ni amoureusement.
Il y a eu eux.
Et je ne saurais jamais assez leur dire merci.

Là je viens d'enlever le pansement et de le badigeonner d'huile de coco alors il brille.
Mais je l'aime quand même.

dimanche 2 août 2015

Processus créatif : règles d'or quotidiennes

Je suis quelqu'un de créatif.

J'écris des histoires dans ma tête, je dégaine mon téléphone pour noter un concept, une idée, une phrase, un truc à mettre dans mes histoires.
Je dessine, parfois.
J'invente des vêtements, aussi.
Puis j'ai des idées que je réalise pas, du genre des objets-bidules-machins qui demandent du talent avec ses mains (et de la patience)(et je n'en ai point)
Et j'ai le blog et je blablate dessus depuis presque trois ans avec des périodes où je dis rien mais jamais des périodes sans idées.

Et quand je vois des gens qui bloquent pour trouver un scénario ou autre, ça me fait bizarre parce qu'en vrai c'est trop un truc simple.
Ou même juste, pour être un peu créatif tout court.
Ou pour avoir des idées.
Sérieux.
Comment on fait pour pas avoir des idées ?
Bref.
Je vais t'offrir tous mes secrets de cerveau créatif.

Règle d'or numéro un :

Toute idée est bonne à prendre.
Pour ça il faut se libérer de la peur du ridicule.
 Parce que la fantaisie, l’incongruité, ne sont pas très encouragées, en général.
Il faut faire les choses nor-ma-le-ment. Et parfois faire les choses normalement c'est très bien. Par exemple, conduire normalement, en suivant le sens de tout le monde, ça t'évite de mourir.
Mais au niveau des idées, ça ne s'applique pas.

C'est vraiment le domaine où il ne faut pas se laisser limiter : les idées, on en a tout le temps, mais on les bloque. Apprend à les laisser venir, note-les, mêmes si elles sont bizarres, même si elles servent à rien, ce sont tes idées et elles sont précieuses. Et puis sur le moment ça sert peut-être à rien mais après ça peut s'associer avec d'autres choses ou te permettre d'élaborer un système en faisant une comparaison et bref.
Toute idée est bonne à prendre.

Règle d'or numéro deux :

Absorbe des choses inspirantes.
Moi j'aime bien m'inspirer en lisant des livres, en marchant dans la ville, et en regardant des monochromes ou des photos. Et des films qui remuent mon cerveau rationnel et émotionnel.
Mais peut-être que toi ce qui t'inspire c'est plus la musique, le cinéma ou le fait d'observer la nature. Ou les articles qui traitent de philo. Ou de politique. Ou écouter des gens qui lisent de la poésie.
Bref.
Tu as compris. A chacun sa matière. Le truc c'est d'essayer d'en absorber quotidiennement, pas forcément beaucoup mais tous les jours. Et tous les jours des choses nouvelles si possible (ne fait pas comme moi qui ait vu une trentaine de fois Charlie et la chocolaterie). Même si parfois se replonger dans des choses qui rendent nostalgique (du genre la musique que tu écoutais quand tu avais huit ans) ça peut faire émerger des trucs dans ton cerveau.

Règle d'or numéro trois :

Pense à autre chose.
Parfois c'est comme ça qu'on trouve la solution : de guerre lasse, on part faire un autre truc, et puis là, avant qu'on ait eu le temps de dire ouf, on se retrouve avec l'éclair de génie qui va faire que on va écrire cette scène si problématique, terminer cette dissertation, dessiner un nouveau truc ou que sais-je encore.
Parfois il faut des années avant qu'un projet aboutisse. J'ai un scénario de roman, je l'ai en tête depuis que j'ai sept ans, mais je le sens pas encore fixé donc je n'ai pas commencé à l'écrire. Le roman que j'écris actuellement, j'ai eu l'idée quand j'étais en terminale et j'en reprend l'écriture à zéro parce qu'un détail scénaristique clochait. J'en ai écris un autre entre temps et j'ai fini par trouver pendant ce temps là.

Et la règle d'or bonus :
Plus on créé, plus on créé.

Et toi c'est quoi tes astuces pour être quelqu'un qui a des idées ?