mardi 29 décembre 2015

Je voudrais ne pas t'entendre

Cette situation me rend malade.
J'ai essayé d'augmenter ma tolérance et de comprendre au maximum les agissements des gens qui m'hérissaient le poil, même si ça allait complètement à l'encontre de mon système de valeur et que souvent c'était blessant, et au final c'est très bien, ça me permet de mieux profiter des personnes qui m'entourent en cessant de bloquer sur des détails, et de moins faire l'huître.
Même à la maison j'ai fais des efforts, même avec mon père qui me rend dingue et qui refuse de comprendre que quand je dis qu'il est blessant il l'est vraiment (mais la plupart du temps ça va, on s'entend bien, on fait des blagues nulles et on essaye d'avoir des discussions constructives entre têtes de mule humanistes), même avec ma petite sœur explosive avec laquelle je n'ai presque pas de point commun, j'arrondissais les angles, je demandais à mes parents de la laisser un peu tranquille, je la défendais même face à ma grande sœur.

Et puis non. Et puis rien. Et puis je m'en fous de tes efforts et je te descend, par petites piques, et puis d'un grand coup, je t'assassine verbalement en rejetant toutes tes tentatives de défenses.
Et moi je restais là, abasourdie sur mon banc, à l'écouter me raconter que tout le monde s'en foutait de mon opinion, que c'était toujours la même chose, que je ressortais ce que je lisais sur internet histoire de ramener ma science, que ça servait à rien, que c'était chiant, que je ferais mieux de me taire.
Je crois que quand elle a eu le culot de ponctuer par un "mais c'est pas méchant hein" j'ai vrillé dans ma tête et c'est là que j'ai décidé d'aller m'enfermer dans ma chambre. J'aurai pu être méchante, lui asséner que quand on n'a pas d'autre opinion que celle que la télévision nous fourre dans le crâne ni d'autre science que celle de la télé-réalité on peut juste se taire, j'aurais pu lui faire mal vraiment et massacrer encore un peu son estime d'elle-même. Mais j'ai rien dit parce que les larmes sortaient toutes seules de mes yeux.

Et cette situation me rend malade parce que si seulement c'était un épisode isolé. Mais c'est quotidien. Le jugement, le mépris. J'ai laissé toutes les enflures du collège derrière moi mais dès que je reviens chez mes parents c'est la même chose. Du putain de harcèlement moral, sauf que c'est pas un obscur crétin mais ma petite sœur.
Je n'ai plus envie de la voir, je n'ai plus envie de lui parler, je n'ai plus envie, je n'en peux plus. Je passe mes vacances cloîtrée dans ma chambre et les repas qui sont déjà des moments pénibles le deviennent encore plus. J'envisage de rentrer à Grenoble pour ne plus la voir et c'est nul parce que je passe peu de temps avec mes parents et que j'aurais eu envie de rester encore un peu en vacances pour me reposer, faire une partie d'échec avec mon papa, profiter d'être tranquille, de ne pas avoir d'autres responsabilités que de me détendre, d'écrire et de travailler, sauf que je n'arrive plus à supporter ça, c'était la tirade de trop, elle a ses problèmes et j'ai les miens, j'en ai assez de tendre ma main et de me prendre des coups de poing en retour (ceci est une image).
Je n'arrive même pas à trouver une solution, à discuter de ça avec elle. J'en ai marre. Juste marre. Je sens qu'un jour je finirais pas ne plus vouloir la voir du tout, ni lui parler, ni rien,  juste couper les ponts tant qu'elle ne comprend pas à quel point elle nous fait du mal.

Le pire c'est que je l'aime quand même.

dimanche 20 décembre 2015

4 objets culturels que j'ai aimé #1

Salut à toi qui lit cet article !
Je suis enfin en vacances. Ce qui implique que je vais passer les prochaines 48h à dormir avant d'essayer de me remettre à travailler parce que, quand même, le 5 janvier j'ai un peu des épreuves à passer.
Sinon je suis allée l'hurler sur tous les réseaux sociaux et à tout le monde mais pas ici : J'AI UN APPAREIL PHOTO ! Outre le fait que ça fait depuis à peu près 4 ans que j'ai envie d'avoir quelque chose qui me permette vraiment de me mettre à la photo, ça va aussi me permettre de concrétiser les 2000 idées de vidéos qui me trottent dans la tête depuis que j'ai découvert que ma carte SD m'avait misérablement lâchée (traitresse). En plus, maintenant, j'ai un vrai logiciel de montage vidéo (amateur, certes, mais le PIB de mon pays imaginaire ne survivrait pas à l'achat d'un logiciel pro - et de toute façon j'applique l'adage "développe des compétences avant d'investir"). Du coup c'est trop bien et je suis trop contente et bientôt je posterais des trucs sur le Youtube donc stay tunned, les amis.

Mais bref. Tu vois, souvent je lis des livres, je découvre des musiques, des images, et je me suis dit que ce serait cool de venir t'en parler. Comme ça toi aussi tu pourrais me raconter ce que tu as lu, vu, écouter, et ce serait trop bien. Du coup je me suis dit qu'à chaque fois que j'aurais quatre coups de cœur absolus en terme de découvertes culturels, je viendrais t'en parler. Là ça tombe bien, j'ai un livre, un morceau, un film et un peintre que j'ai adoré et découvert récemment.

Le livre


L'Instant de Magda Szabó (ou La Créüside). C'est un livre qu'on a dû lire en LGC (Littérature générale et comparée), et franchement, il est merveilleux. C'est une réécriture de L'Enéide mais le style est beaucoup plus digeste que celui de Virgile, et aussi plus moderne et incisif. Les personnages sont creusés psychologiquement, on a beaucoup plus accès à leur intériorité que dans les épopées antiques traditionnelles (en même temps c'est un roman du XXème), et en filigrane on a toute une critique politique qu'on est libre ou pas de décrypter. Bref, c'est un très très bon livre, et si vous n'êtes pas rebutés par les livres qui coûtent plus de 20€ (je vais commencer à m'y faire, avec mon goût trop prononcé pour la littérature slave introuvable en poche), je vous conseille franchement de le lire, ça a un arrière-goût d'Orlando de Virginia Woolf, bref, c'est magnifique.

La chanson



Superstitious, d'Europe. Ce morceau, je l'ai découvert presque part hasard : je suis allée à un concert de Scorpions avec ma mère (très Rock'n'Roll)(au fait, vous connaissez le pire endroit pour avoir une migraine ? Non ? Un concert de Scorpions). Et si j'ai eu du mal à apprécier Scorpions totalement, j'ai en revanche été beaucoup plus emballée par le groupe qui jouait en première partie, sans doute plus proche de mon univers musical. Et ce morceau, qui était le troisième, m'a totalement bouleversé, je ne sais pas pourquoi mais le mélange de la lumière, qui guitariste, du "So keep on walkin'" m'a arrachée une larme.

Le film


Je ne vais pas beaucoup au cinéma. Je devrais, mais pour le prix que ça coûte, j'ai toujours peur d'être déçue. Mais quand j'ai vu la bande annonce de ce film je savais qu'il fallait absolument que j'aille le voir. On est dans la tête de Stella, une petite fille d'une dizaine d'années, qui admire absolument sa grande soeur Katja, si belle, si mince, si douée en patinage artistique. Sauf que Katja est totalement anorexique.
Ce que j'ai vraiment aimé dans ce film c'est qu'on passe à côté des clichés de "la fille qui se fait tout le temps vomir et qui mange que de la salade verte puis d'un coup elle guérit". Pendant certaines scènes je ne pouvais pas regarder puisque c'était trop violent pour moi, j'avais trop vécu ça, mais pour quelqu'un qui n'est pas passé par là ce sera sûrement moins choquant puisque tout est assez suggestif, comme on ne voit pas l'anorexie de l'intérieur mais par le biais de Stella. Par ailleurs, il y a un bon équilibre entre les moments de peur et de colère et les moments de joie (c'est bête mais le rire de l'actrice qui joue Stella est vraiment très communicatif (d'ailleurs l'actrice a beau être très jeune, elle joue très bien)), au final je suis sortie de ce film certes chamboulée mais aussi avec une forme de sourire aux lèvres. Et puis en tant qu'objet esthétique les plans sont souvent simples mais les cadrages et les lumières dégagent vraiment quelque chose (sorry pour le vocabulaire pas précis, un jour je penserais à prendre des notes juste après un film).
Bref, si tu peux aller le voir, va le voir (je sais pas ce que valent les doublages mais s'il te plaît va le voir en VO, va voir tous les films que tu peux en VO le doublage c'est le mal).

La peinture


Ceci est un tableau de Ludwig Munthe, un peintre d'origine norvégienne et allemand. Pour plus de détails je te renvoie à l'article du blog de Dimitri Art et glam (c'est un peu grâce à lui que je l'ai découvert).
J'aime beaucoup sa peinture, les coloris utilisés et les thèmes hivernaux m'apaisent tout en me procurant une profonde jouissance esthétique. En plus ça me rappelle les moments les plus heureux de mon enfance, ceux où on courait dans la forêt et dans la neige en inventant des histoires magiques, bref j'aime beaucoup.

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui. J'espère que vous passerez de bonnes fêtes et que ce genre d'articles vous plaît.
Paillettes sur vos têtes.

jeudi 17 décembre 2015

Les choses de la vie le blabla

Salut à toi qui lit cet article !

Je sais pas si t'as vu mais je t'ai un peu abandonné depuis les trucs que j'aime de novembre.
J'aime pas ça. J'avais envie de me poser devant le clavier et de blablater de tous les trucs intelligents et cons qui traînent dedans ma tête mais quand je trouvais une vingtaine de minutes pour rédiger un quart d'article (le savais-tu ? Je suis lente) et bah ça ressemblait à rien et je repartais en crise de stress de "raaaah j'ai plus le temps de rien du tout haaaaa".

Depuis que je t'ai laissé sur les trente choses de novembre, figure toi que j'ai été pas mal occupée. D'abord j'ai eu une version de latin à rendre. Ces petites choses me prennent un peu plus de six heures à commettre, soi en général largement un week-end (oui parce que ces petites choses me collent la migraine aussi). Puis j'ai dû rendre un commentaire composé (rebolote, des heures et des heures de préparation-arrache de cheveux-rédaction). Puis j'ai dû réviser mes partiels. Et travailler. Et passer des oraux (un en allemand, un en anglais, et je n'aurais la moyenne ni dans l'un ni dans l'autre, haha). Et je suis tombée malade. Et j'ai fais des insomnies. Et j'ai presque fait le site d'informatique toute seule parce que Néa ma compagne de crime allait pas bien.
Bref, j'ai été pas mal occupée.

Et puis là j'ai passé mon dernier partiel de cette semaine - merveilleux combo qui me faisait enchaîner la version latine sur table, l'histoire littéraire et la langue française moderne (en français normal on dit grammaire), et je suis contente. J'ai encore la session de janvier à préparer mais j'ai le temps de voir venir, de me poser, de réfléchir et de souffler un bon coup (et de dormir)(ha bah oui le stress ça m'empêche de m'endormir et je ne peux pas continuer à prendre ad vitam aeternam des médicaments anti-rhume en guise de somnifères).

Je sais pas si t'as remarqué mais c'est toujours dans les moments où tu peux pas que tu te rends compte à quel point tu as des milliers d'idée dans ta tête. Mais vraiment, des milliers. Et puis des envies de nouvelles expériences. Par exemple mon attirance pour la philosophie qui avait été réduite à néant par mon année de terminale (clapclap l'éducation nationale) commence à pointer son petit bout de nez en mode "alléeuh lit du Spinoza au moins", et puis j'ai envie de lire Gassendi parce qu'il m'intrigue mais j'y comprendrais sûrement rien. Puis j'ai envie de me mettre à une forme d'art "manuel". Donc du dessin, ou du scrap - en tout cas bidouiller un truc avec mes petits doigts maladroits. Et puis à part ça je me suis mis en tête de lire la Grammaire méthodique du français (j'en ai déjà dévoré des petits bouts pour les cours mais ça fait quand même 1000 pages en papier bible ce machin (soit l'équivalent d'un Guerre et Paix)). Et je vais enfin entrer en possession d'un appareil photo digne de ce nom ce qui me permettra de tourner de futures vidéos et autres explorations visuelles. Et sinon à part ça j'ai envie de coudre parce que ça me manque le bruit de la machine qui pique.

Bref, je t'envoie des paillettes sur ta tête et j'espère que ta vie elle va bien.