vendredi 26 décembre 2014

2014, tu me laisses perplexe

J'avais pour ambition de vous faire un article résumant mon année, mais, de deux choses me bloquent légèrement :
-J'ai une sorte d'amnésie concernant la période de janvier à juin/juillet. Mes souvenirs reprennent au moment où on a joué le Marchand de Venise. Et encore, ça reste très flou jusqu'à la semaine de révision passé dans le parc avec la Brunette à fumer des clopes et à avoir envie de cracher sur des gens (elle passera pas par là parce qu'elle lit pas mon blog, mais si un jour elle y passe, love sur toi).
-J'ai un bilan beaucoup trop pourri à sortir. De la dépression en masse (plus qu'en masse), des annonces de trucs pas cool, j'ai passé à peu près six mois à faire n'importe quoi et j'en garde pas de souvenir (j'ai quelques points d'ancrage grâce au blog et aux photos mais...bref), j'ai pas écrit de roman (oui ça m'tracasse) et je n'arrive pas à vaincre mes tcas.

Donc. Vu qu'il m'est quand même arrivé des choses cool cette année, on va faire une liste :

-Le Fou. Juste. Le Fou. (je t'aime)
-J'ai rencontré Remucer (deux fois, en plus)(la grosse folie)(paillettes sur toi)
-J'ai un deuxième tatouage. Et des écarteurs.
-On a joué le Marchand de Venise au lycée. Et franchement, j'étais triste quand ça s'est terminé.
-J'ai déménagé seule et je suis en L1 de lettres classiques-mais-je-passe-en-modernes
-J'ai réussi le Nanowrimo

Ha ouais. La liste la plus loooongue de l'histoire.
En vrai il y a eu beaucoup de changements dans mon cerveau (la preuve, j'ai rasé mes cheveux) et dans ma vie en général (genre je fume plus rien, je bois presque plus, et je fais une soirée tous les 36 du mois). Et ça continue de changer, beaucoup.
C'est pas déplaisant.
Enfin, du coup pour moi 2014 fut une année assez pourrie, en fait, mis à part vers la fin (genre quand le Fou est devenu le Fou, tu vois)(et quand je suis rentrée à la fac)(presque en même temps, donc).
Mais c'est aussi l'année où j'ai commencé à arrêter de faire n'importe quoi et à me mettre sérieusement à l'écriture. Sérieusement, du genre j'ai commencé à écrire plus de deux pages des romans que je commençais. Et je sais que je vais réussir à terminer celui-là.
...Ouais, laissez-moi y croire un peu, s'il vous plaît.

Bref. Je sais pas quoi penser de cette année 2014. D'un côté c'était atroce, d'un autre merveilleux. Pas de demi teinte.
J'espère que le côté merveilleux pourra prendre le dessus en 2015.



(Promis, ce blog reprendra un rythme de publication normal en janvier. Avec des articles normaux. Pas des trucs pourris comme ça. Et comme celui d'avant. Et d'encore avant.)

jeudi 11 décembre 2014

10 choses que j'aimerais changer et adieu jusqu'au 20 décembre

J'aime pas mon article d'avant-hier. Beaucoup trop geignard. Je suis fatiguée de cet aspect là de moi. Du coup j'ai supprimé l'article (ce qui reste plus simple que de supprimer mon côté chouineur). Et hier, après une journée fortement éreintante (en fait, non, mais c'était la fin de la semaine, du coup j'étais toute crevée (oui ma semaine finit le mercredi)), pendant mes deux heures d'anglais-cinéma (qui sont juste un cours d'anglais) j'ai fait une liste de dix points que je voulais améliorer dans ma vie.
J'ai fait attention à prendre des points sur lesquels je pouvais réellement agir, et à en prendre des qui étaient vraiment importants pour moi.
Surprise, modifier mon corps n'apparaît pas dans ma liste. Parce qu'avoir des abdominaux dessinés (c'est vraiment le seul point que j'aimerais changer, en fait) ne ferait pas de moi une meilleure personne. Puis aussi parce que j'aimerais bien apprendre à l'aimer sans que ça passe par de la modification (le premier qui me parle de mes écarteurs je le défonce).

Donc.
Ma liste.
(qui est couverte d'étoiles qui parlent, de soucoupes volantes, de créatures et de pieuvres. Mais ça c'est la faute de mon pote Sel.)(Sel=ami de la fac roux et drôle et gentil et très étrange à cause duquel j'ai reconnecté avec les soucoupes volantes et leur monde)(d'ailleurs, y'a un graf qui comporte des soucoupes volantes sur le mur du foyer de mon collège parce qu'ils avaient demandé aux latinistes de dessiner un truc pour faire ce graf. Et c'est là que j'ai commencé à créer des soucoupes volantes.)(j'aurais jamais cru écrire "soucoupe volante" dans un article de blog).

BREF.

10 choses que j'aimerai améliorer dans ma vie

-Être plus organisée
-Avoir un appartement rangé
-Améliorer mon blog
-Ecrire tous les jours dans mon journal
-Manger mieux
-Augmenter mes notes
-Avancer plus vite dans mon roman
-Être plus cultivée
-Trouver mon style et l'affirmer
-Parler mieux anglais

(la version pieuvre-étoiles-badaa-soucoupes volantes claque beaucoup plus).

C'est pas forcément grand-chose, tout en étant beaucoup (quiconque a déjà mis les pieds dans mon appartement peut imaginer la difficulté que va me poser le point numéro deux)(si vous avez mis les pieds dans mon appartement et que vous vous dites "effectivement, y'a un léger bordel mais ça va", dites vous que j'ai passé deux heures à ranger avant), et ce sont 10 choses que je veux vraiment améliorer et que je peux améliorer.
Du coup je vais creuser mon cerveau pour trouver comment faire et je reviendrais vous en parler.
En attendant je vais mettre des vêtements et aller apporter des papiers à la sécu. Puis bosser, un peu.
En fait j'ai mes partiels la semaine prochaine et ça fait beaucoup de choses à travailler donc on se retrouve pendant les vacances. Ou après les vacances.

Kiss Love Paillettes.
Merci de votre soutien sur mes articles de grosse dépressive. On dirait pas mais ça me fait extraordinairement plaisir.

jeudi 4 décembre 2014

Vis ma vie de boulimique

Bon. Je sens que cet article va pas être des plus simples à écrire (mais c'est toujours pas mal d'en parler). Je suis boulimique, donc. Depuis longtemps. Suffisamment pour en garder des cicatrices corporelles pour toujours (mais qui ne se voient pas vraiment. Peu de gens savent que les commissures de mes lèvres sont fendues et qu'en fait j'ai des cicatrices à cet endroit là. Mais elles sont là.), suffisamment pour savoir déjouer les crises la plupart du temps.
Mais c'est comme pour la scarification. C'est un truc qui reste en moi.

Je pensais vraiment m'être sortie de mes troubles alimentaires à un moment, ambiance "je suis zen devant du chocolat et je me sens bien dans mon corps", sauf que.
Sauf que je suis entrée à la fac (donc pour courir 30 minutes minimum tous les jours, oui mais non hein), que j'ai arrêté de fumer, et que j'ai commencé à stresser beaucoup.
La période du Nano a terminé de tuer mon rythme alimentaire (vu que je prenais un petit déjeuner de façon un peu optionnelle, et que je ne mangeais plus le midi, j'écrivais, que des fois je me couchais à 3h du matin, donc le lendemain je me réveillais à midi et mangeais vers 17h, bref tu la vois ma grosse anarchie ?).
Du coup petit à petit j'ai refais des crises. Parce qu'entre deux périodes où je mangeais rien, j'avais un peu beaucoup faim.
Et le week-end, quand je rentrais, je me sentais tellement pas bien que je crisais. Pour oublier que j'avais cours le lundi et que, ha, j'étais tellement pas à la hauteur.
Je dois t'avouer que ce retour en arrière me faisait me sentir vachement nulle.



Du coup j'ai décidé de ne plus me mettre la pression. Que si je n'arrivais pas à me poser, me calme et faire le tri dans mes émotions au lieu de me jeter sur le premier truc chocolaté qui passait, ce n'était absolument pas grave. Parce que c'est extrêmement difficile à faire et que je ne suis pas surhumaine.
Puis j'ai intégré l'idée qu'avec mes 55-56 kilos (en général, quand j'arrête de faire n'importe quoi, j'en reviens à ça sans vraiment rien faire pour) pour 1m63, je n'étais pas grosse. Du tout. Pas super mince comme j'aurais aimé l'être, mais je commence à être fatiguée de lutter contre mon corps. En fait.



Depuis, ça va mieux. Je reste assez nerveuse avant un repas (j'y peux rien, c'est toujours un peu un moment d'angoisse), tendue et susceptible (très, très susceptible), mais ça va mieux. Je peux rester dans mon appartement avec des choses crisables sans faire une obsession dessus (j'essaye quand même d'éviter, l'auto-torture c'est pas cool).
Et finalement, mon corps fait le boulot tout seul. Si je mange plus à un repas, j'aurais moins faim au suivant. Voir pas. Et inversement. Mon corps est un truc gentil.

Pourtant je suis toujours boulimique, et je pense que je serais toujours boulimique. Je sais que je peux replonger, que je peux recommencer à faire des régimes de fou ou me remettre à criser. Mais je fais avec. Parce que je n'ai pas le choix. Ce n'est pas moi qui décide, face à ça. J'ai un certain pouvoir, mais je ne suis pas toujours la plus forte.
Je ne sais pas comment je ferais pour ne plus l'être, à vrai dire. J'ai presque toujours eu un trouble alimentaire, sans doute que j'avais les prédispositions nécessaires (pas d'estime de moi, pas d'amis, hypersensible) et qu'on a appuyé là où il fallait pour que ça se déclenche.
Mais si je peux arriver à l'accepter et à être heureuse avec ça (et non pas malgré ça. C'est pas pareil du tout), alors c'est moi qui gagne.

dimanche 30 novembre 2014

Nanowrimo, j'ai eu ta peau

Donc. On récapitule.
Nanowrimo = Nationnal Novel Writing Month = 50 000 mots dans ta gueule en un mois biatch.
Non, sérieusement, le Nano consiste à écrire un roman de 50 000 mots (ou 50 000 mots d'un roman). Tu t'inscris sur un site internet et tous les jours, tu vas reporter le nombre de mots écrit sur ce site. Et à la fin, tu es fier. Parce que tu as écris 50 000 mots en un mois et que c'est beaucoup.

Très personnellement, je me suis lancée dans le Nanowrimo un peu en mode désespoir total. Du style "ça fait deux mois que je n'ai pas touché à mon roman alors que j'aurais des tas de moments pour le faire, j'ai 18 ans et je n'ai jamais terminé un roman, je suis tellement nulle, je ne serais jamais un écrivain."
Aujourd'hui, le Nano se termine, et c'est donc pour moi l'heure de vous faire un petit bilan. Donc, vous partager mon récit "au jour le jour" du Nano, puis vous expliquez ce que cette expérience a eu de bénéfique sur moi, et après, je vous ferais une petite liste de conseil pour si vous êtes assez fou pour vous lancer dans cette aventure en Novembre 2015.

Semaine 1 : 14 044 mots (objectif théorique : 11 666 mots).

C'est génial. Je retrouve une capacité d'écriture et une motivation que je ne pensais plus avoir après deux mois sans avoir touché à mon roman. Je pense que je vais réussir à terminer ce Nano avec 4 jours d'avance, même si je n'ai aucune idée quand à ma capacité à tenir ce rythme sur la durée. Ce qui est certain, c'est que même si le rythme est assez lourd à tenir, j'aime profondément écrire. Dès que j'ai une pause, je file à la BU m'installer à un ordinateur et j'aligne les mots. Le soir, quand le Fou (non, je ne l'appelle pas vraiment "le Fou" dans mon journal) est là, c'est pratiquement impossible d'écrire, par contre, peut-être que ça me posera problème pour la suite.
J'ai eu une très mauvaise surprise le cinquième jour (alors que j'avais un petit retard) : le compteur de mot que j'utilisais n'était pas le même que celui qu'ils employaient sur leur site. En gros, j'avais 3000 mots de retard. ça m'a tellement dégoûté, mais je ne voulais pas laisser tomber aussi facilement, alors j'ai écris encore plus. En tout, j'ai dû écrire bien 5000 mots ce jour là.

Semaine 2 : 25 567 mots (objectif théorique : 23 333 mots).

Les choses se corsent. Je ressens le contrecoup de l'éprouvante semaine que je viens de passer. Je me sens glisser dans un épisode dépressif, et gérer tout ça à la fois, ce n'est pas vraiment facile. J'ai du mal à me maintenir dans mon objectif des 26 jours, même si la moitié du challenge est désormais derrière moi. Heureusement que le Fou est là et qu'il me rappelle tous les jours qu'il est fier de moi. J'ai la constante impression de ne pas en faire assez et d'être en retard, alors que je suis parfaitement dans les temps. Aller en cours me pèse de plus en plus, et écrire, au lieu d'être quelque chose de difficile (ça ne l'est clairement pas) devient mon moment de libération, le seul véritable à vrai dire.

Semaine 3 : 38 414 mots (objectif théorique : 35 000 mots).

Je ne m'étais pas rendu compte que j'avais autant écrit cette semaine. Il y a des soirs où en rentrant à 19h, j'écrivais 3100 mots ! C'est énorme ! Jamais je ne me serais crue capable de ça ! Je pense vraiment que je peux réussir à tenir mon objectif des 26 jours. Même si la semaine qui arrive s'annonce difficile. Aller en cours me ruine, et c'est de plus en plus dur de conjuguer écriture et travail (même si j'ai clairement tendance à délaisser mon travail scolaire pour me tourner vers l'écriture).

Semaine 4 : ...

Jour 1 : Je n'ai presque pas écrit aujourd'hui. Je n'en peux plus, je n'y arrive pas. Je suis toujours dans les temps, j'avais pris tellement d'avance. Mais l'objectif du 26 me semble un peu plus irréalisable.

Jour 2 : Je suis une merde.

Jour 3 : Mon dieu je suis pile sur la ligne de la moyenne à avoir. Où est passé mon rythme d'écriture de fou ?

Jour 4 : Je suis toujours pile sur la ligne. Mais à moins d'écrire 9000 mots et quelque d'ici demain, c'est mort pour le 26.

Jour 5 : Rien écrit. Je suis officiellement en retard. Et j'ai officiellement échoué à mon objectif du 26.

Jour 6 : Je devrais en être à 45 000 mots, j'en suis à 42 500. Mais tout va bien. Je suis tellement nulle.

Jour 7 : Donc j'ai à peine écrit 500 mots. Cool. PUTAIN MAIS JE VAIS PAS ECHOUER MAINTENANT QUAND MÊME ?!

Jour 8 : Bon, demain le Nano se termine. Je me suis couchée à 3h du matin et j'ai dépassé les 45 000 mots en fin de soirée. J'ai juré à Seb de réussir. Alors je dois réussir. Si je dois écrire ces 5000 mots en un journée, je le ferais. Je n'ai aucune envie de me décevoir, de le décevoir, et de montrer à tout le monde que finalement je n'en était pas capable.

Jour 9 : Ok. Bon. Alors. J'ai réussi. Tuez-moi.
J'ai réussi putain.
Moi. Moi toute seule, moi la flemmarde, la nulle, l'incapable.
J'ai réussi.

Voilà donc où on en est. Un mois d'écriture intensive, 50 004 mots, 82 pages. En tout, ce roman, que j'avais commencé avant le Nano, fait 115 pages et 68 188 mots. Mais il est loin, très loin d'être terminé. Je n'en suis même pas à la moitié. En fait j'approche de la fin de ce qui dans ma tête constitue le premier tiers de l'intrigue.
Réussir le Nano m'a apporté beaucoup, beaucoup de choses. Déjà, je suis un écrivain.
Dans le sens où je me sens mériter ce terme.
Ensuite, j'ai dépassé les 100 pages Word. Le choc, pour une fille qui écrivait 3 pages de ses romans pour ensuite abandonner.
Puis écrire est passé de "chose qui me fait peur" à moment de plaisir. Et à vrai dire, si je n'avais pas écrit à peu près 5000 mots aujourd'hui et que je n'avais pas un texte de théâtre à apprendre, j'y serais encore (mais là, ma syntaxe est devenue plus que hasardeuse, même bourrée à 1h du matin je faisais mieux).
Et j'ai découvert que mon cerveau était un truc merveilleux qui ne me laissait jamais en panne d'inspiration. A vrai dire, je n'ai jamais bloqué à ne pas savoir ce que j'allais écrire. J'écrivais, l'histoire se faisait toute seule.
Il se trouve aussi que je n'ai absolument pas besoin de pouvoir consacrer toutes mes journées à l'écriture. En fait, j'écrivais beaucoup plus quand j'avais 2h entre deux cours que quand je passais ma journée à l'appartement.
Par contre, je n'ai toujours pas pris l'habitude d'écrire tous les jours. Et je n'aime toujours pas trop le fait d'écrire après le stade où je me met à écrire comme un pénis. Mais j'ai aimé ce Nano, parce que je suis devenu un écrivain, que l'appel de l'écriture dans mon ventre ne s'est absolument pas éteint durant ce mois, mais qu'il s'est au contraire renforcé à un point merveilleux.
Puis bon, je peux aller balancer mes 50 000 mots à mon père qui n'a absolument pas cru une seconde que j'allais y arriver quand je lui ai dit que j'allais me lancer dans cette aventure. #revanchesurmavie

Du coup, si toi aussi, petite licorne des steppes, tu as envie de tenter l'aventure, voici quelques conseils :

1. Si tu écris sans plan d'habitude, ne fais pas de plan. C'est absolument inutile. Par contre, il faut que tu ais une idée assez précise en tête si tu veux pouvoir réussir (sans te retrouver à te demander tous les 100 mots : "où vais-je ?"). Perso j'ai fais un bout de plan, ça collait pas, j'ai dis fuck le plan, j'ai réussi quand même.

2. Entretien ta motivation. C'est bête, mais je crois que sans le Fou pour me répéter dès que je doutais de moi que j'allais y arriver, je n'aurais pas réussis (au passage, je t'aime). Et aussi, je mettais à jour mon word count terriblement fréquemment, parce que voir la barre se remplir et mes stats monter progressivement me donnait encore plus envie d'écrire.

3. Assure-toi de pouvoir tenir l'objectif. C'est idiot, mais si tu as 30 minutes de libres par jour pour écrire, ce challenge n'est pas pour toi. Donc vérifie avant de commencer.

4. Chaque mot compte. Donc si au début, tu te sens en verve et que tu écris facilement 2000 mots, ne t'arrête pas à 1667 mots sous prétexte que c'est la moyenne. Fait des réserves, tu sais jamais ce qui peux t'arriver.

5. Prépare toi avant. Si tu n'as jamais écrit autant, ça risque de te paraître vraiment beaucoup. Personnellement, j'avais déjà l'habitude de ce genre de rythme, donc ça allait, mais comme tu peux le voir, j'ai un peu eu du mal à un moment.

Et le dernier conseil, qui est tout à fait personnel : maîtrise tes personnages. Genre à mort. Ce sont eux qui vont construire l'histoire, et t'aider en cas de page blanche.

Bref.
Je vais reprendre un rythme un peu plus actif pour le blog (mais pas trop, j'ai des partiels bientôt), en attendant je vous fais des bisous et je vous envoie des paillettes !

jeudi 27 novembre 2014

Charlie and the chocolate factory

Cet été, j'allais pas vraiment très bien. (Je vous ai dis que j'ai vogué entre euphorie et envie de suicide tout l'été ? Ce fut épuisant)(ma vie est épuisante, t'façon. J'suis trop torturey. Comme Lamartine.)
Et l'une des choses qui faisait que je continuais à vivre, à m'accrocher à ce putain de roman que je devrais être en train d'écrire (maieuh je viens de faire du grec, c'est hardcore le grec (cet article, c'est ma récréation)), c'était Tim Burton.
Je crois que j'ai dû regarder Edward aux mains d'argent une vingtaine de fois.
Et je te dis même pas pour ce qui est de Charlie et la chocolaterie.
Non, sérieusement, je peux te réciter le film. Et les chansons. (mais que en anglais. Parce que. La VF, c'est du gâchis (mes oreilles ont saignés devant le dernier Hunger Games (tout comme mes yeux ont  saignés en le lisant))). J'ai dû le voir une cinquantaine de fois. Sans jamais me lasser. D'ailleurs je pourrais le revoir encore.
Et encore.
Et encore.
Et enc...

Bref, tu l'as compris, mon film préféré, c'est Charlie et la chocolaterie (non, c'est pas Edward. Même si je suis profondément amoureuse d'Edward et que j'aimerai, juste, lui faire un câlin).
Il paraît que c'est un film pour gamin.
HAHAHAHAHAHA.
Fuck.

Oui, le livre dont s'inspire le film est à la base une histoire pour enfant. Et l'univers est plein de couleur. Et ça parle de chocolat, de bonbons et de tas de trucs.
Mais en vrai, si tu es un gamin,  tu passes totalement à côté de la richesse de ce film (sauf si tu es un enfant exceptionnel). 
Bon, ok, tu peux peut-être savourer la bande son qui est carrément jouissive (pas autant que celle d'Harry Potter.). Mais pas bien plus.
Enfin bref. Je dérive trop.

Je voudrais vous parler de Charlie. Parce que j'adore Charlie. Lui aussi, je veux lui faire un câlin. Bref.
Charlie, donc.
Fils unique d'une famille de pauvres très pauvres. A par ça, on ne sait presque rien de lui. Sinon qu'il aime beaucoup sa famille et qu'il est extrêmement généreux. Genre, il a une seule barre de chocolat par an, pour son anniversaire, son premier geste, c'est de la partager avec toute sa famille. Ha et aussi, quand il finit par trouver le ticket d'or (cette scène m'a tellement fait pleurer), le truc dont il rêve absolument, il propose de le vendre pour pouvoir faire vivre sa famille.
Trop d'altruisme dans ce garçon.
Mais l'un des grand-père va lui dire un truc du style : l'argent, on en imprime tous les jours. Ce foutu golden ticket, là, y'en a que 5 dans le monde entier et y'en aurait jamais que 5. Only a dummy would sell it. Are you a dummy ?
Comme Charlie n'est pas un dummy (pardon, j'adore ce mot)(dummy. Dummy. Dummy dummy dummy. DUMMY !)(Je suis désolée), il ne vend pas le ticket, et il va visiter la factory avec grandpa Joe (pas celui qui lui demande s'il est un dummy. L'autre. Celui qui saute hors du lit pour danser quand il voit le ticket d'or).

Donc, quand il arrive à la factory (j'aime pas "chocolaterie", trop long, mais je sais plus le mot français pour factory), tu entends une musique trop cool, déjà (non, pas la chanson chiante des marionnettes, non), et peu après la chanson chiante des marionnettes, arrive le personnage qui donne toute sa complexité et sa richesse au film.
Willy Wonka.

Willy Wonka est un enfant. Un enfant qui n'a jamais grandit. Il vit dans le monde imaginaire qu'il s'est construit (la chocolaterie, donc), ne laisse personne y entrer et a peur d'en sortir.
Il est terrifié par les autres. Parce que les autres ne sont là que pour détruire ses rêves. Surtout, il a peur des adultes, parce que tous les adultes le renvoie à son père. Et son père l'empêchait de manger des sucreries.
Alors il est parti de la maison et a fondé sa propre usine de sucreries. Où il peut bouffer tous les bonbons qu'il veut.
C'est la vengeance d'un gosse qui n'a pas grandit. Le côté "mes parents ont toujours voulu que je sois comme ça alors je vais faire totalement l'inverse ET TOC."
Et en plus le monde entier va s'arracher mon chocolat. Bim.
Mais il reste un enfant. Un enfant totalement névrosé qui se soigne en satisfaisant tous ses désirs. Même celui d'avoir un enfant. Bah oui, en gros, en envoyant ses goldens tickets, son but, c'est de se trouver un héritier, donc, métaphoriquement, un gosse.
Genre il veut acheter un humain, le gars.
(mais c'est pas de sa faute, son père était un échec en tant que parent).
(bon ok je résume comme une sale mais je suis crevée, et la fatigue m'a jamais rendu bonne en argumentation)

D'ailleurs.  La parentalité, est, en gros, le thème principal du film.
A la fin de mon exposé, mercredi soir (le truc où j'ai tellement failli mourir de stress (me demandez pas d'exposer ma vision de Burton a une classe entière et à une prof qui non seulement adore Burton mais en plus a lue des théories et des trucs de psychanalyse sur ses films. C'est du gros sadisme.)), je suis resté à parler avec la prof (parce que fourbe que je suis, j'avais attendu jusqu'à la dernière minute pour y aller, donc elle avait pas eu le temps de me poser des questions de sadiques devant toute la classe (SOULAGEMENT)). Et elle m'a demandé pourquoi que les enfants, à la fin de Charlie et la chocolaterie, ils finissaient par ressembler à des bêtes de foire.
J'étais tellement contente qu'elle me pose la question (j'avais pas réussi à l'inclure dans mon plan).
Tu vois, les parents des quatres gosses (gosses ayant un ticket moins Charlie, donc) sont tous à peu près des mauvais parents.
Du genre, Violet Beauregard (la fille qui mange du chewing gum tout le temps et qui fini énorme et violette). La mère veut absolument que sa fille deviennent une championne, comme elle (elles ont d'ailleurs les mêmes costumes et tout et tout (pas malsain du tout, ça va))
Mais un enfant n'est pas fait pour être le reflet de soi-même.
Ou Veruca Salt. Son père, par "amour" pour elle, lui donne tout ce qu'elle veut. Mais ce n'est pas de l'amour que de céder à tous les caprices d'un enfant. ça s'appelle juste vouloir avoir la paix.
Mike Teavee. Son père n'en peut clairement plus, de cet enfant qui vit dans un monde étrange qu'il ne comprend pas, alors il le laisse devant la télé. Même schéma qu'au dessus.
Bon, Augustus Gloop, c'est pareil, sa mère lui pose pas de limite parce qu'elle l'aime, mais comme elle le laisse se détruire la santé, bah, euh. Bon. 
En tant que parent tu dois protéger ton enfant.
Ces parents, là, ne protègent pas leur enfant, et en plus sont incapables de les aimer correctement.
Du coup, au lieu de repartir avec leur enfant normal qu'il pourrait aimer, ils repartent avec une bête de foire.

Mais, pourquoi Charlie revient-il intact ?
Parce que c'est un adulte. Le fait qu'il ait été prêt à sacrifier son rêve pour le bien de sa famille en donne la preuve.
C'est aussi lui qui joue le rôle de l'adulte pour Willy Wonka et qui lui permet de régler ses conflits. D'abord en refusant de se laisser absorber dans le monde de Willy Wonka (frustration, comme quand son père refusait qu'il mange des bonbons), puis en l'aidant à renouer le lien avec son père et en lui permettant de s'affranchir de celui-ci (et en faisant le lien entre son monde et celui des autres).

J'avais envie de vous parler de ces putains de gants qui grincent que portent Willy comme son père, puis j'ai eu la flemme.
Mais comme je nourris une sortie d'obsession pour ces gants (OUI mes obsessions sont bizarres), au final, tu n'y échapperas pas.
Ma théorie, c'est que les gants sont un refus du contact avec le monde. Oui bon certes tu me diras c'est comme si je te sortais qu'une antithèse renforce les deux parties par effet de contraste, c'est simpliste et attendu, mais attend.
On a déjà vu que Willy Wonka était enfermé dans son propre monde. Mais je pense que son père aussi. Je pense que son père est devenu adulte quand son fils est parti, parce qu'il a réalisé qu'il ne pouvait pas tout mettre dans son monde et faire en sorte que tout soit tel qu'il l'avait décidé. Et qu'une fois qu'il avait réalisé ça, il a réussi à aimer son fils tel qu'il était. Le père de Willy est donc le seul parent (avec les Bucket, of course) qui réussisse à devenir un réel parent pour son fils.
Revenons-en à cette histoire de gants (monomaniaque, monomaniaque). La théorie, donc, c'est que le fait que le fils se retrouve avec les mêmes gants que le père ne soit pas du tout un hasard, mais montre plutôt que les parents transmettent leurs névroses à leur enfants.
Grandir, c'est se débarrasser des névroses de ses parents.
A la fin du film Willy Wonka est devenu un adulte. Et on le voit parce que grandma Georgina (elle est tellement, tellement épique. Rien que pour Grandma Georgina ce film mérite d'être vu "Despicable ! -You don't even know what we're talking about ! -Dragonflies ?"), quand il lui dit qu'elle sent le savon et la personne âgée, lui saute au cou, et qu'il ne s'enfuit pas alors qu'au début du film serrer la main de quelqu'un n'était pas possible pour lui.
Mais bon, il a toujours ses gants (oui, je viens d'aller revoir la scène). Alors, soit il les kiffe beaucoup, soit ça montre qu'on peut pas tout réparer.
J'ai pas réussi à trancher.

Maintenant, je vais aller écrire, parce que ça me ferait chier de pas réussir à terminer ce Nano.
Et aussi, je suis désolée de ce billet décousu. Je suis rarement organisée quand j'interprète un truc.
Et en plus, y'a un truc dont j'ai oublié de vous parler. Mais ça viendra sûrement un jour.

Bisous et paillettes.

samedi 22 novembre 2014

Tu reprendrais bien un peu de phobie scolaire ?

Depuis septembre, je suis à la fac. Licence de lettres, pile le domaine que j'aime, ce que j'ai tant attendu l'année dernière, alors qu'aller en cours me devenait insupportable, que je n'arrivais pas à travailler et encore moins à me lever le matin pour aller en cours.
J'ai fais ce que j'ai pu, cette année. Je vous jure. Je fais de mon mieux.



Depuis le début du mois, j'ai séché quelques cours. Oh, pas grand-chose. Juste deux-trois absences. Et quelques retard.
Mais je la connais, la sensation d'étouffement dans ma poitrine. Le truc qui est là quand je prend le tram pour rentrer le dimanche, qui me fait pleurer une fois que j'arrive à l'appartement. Alors je fais le ménage pour m'empêcher de penser jusqu'à ce que le Fou arrive. Et quand il est là ça va. Après on se réveille à 6h mais j'arrive à être en retard à mon cours de 9h parce que je repousse toujours le moment où je vais partir.
Et quand le Fou n'est pas là, je ne dors pas. Tellement pas qu'un matin je me suis endormie à 8h. Et plus je suis épuisée, moins j'arrive à aller en cours. Je me met à avoir des migraines, à refaire des crises de boulimie, à me replier sur moi et à éviter les gens.
Et tous les "bah t'es où ?", "tu viens pas ?" de mes amis me font tellement culpabiliser que j'en deviens méchante, agressive et larmichiante, parce que ça me renvoie à cette faiblesse que je n'ai pas envie d'avouer.



J'ai l'impression qu'une fois de plus mon père avait raison. Que vivre toute seule n'était pas une bonne idée, parce que je ne suis pas capable de me gérer toute seule. Qu'en fait je ne suis qu'une incapable.
Mais je vous jure, j'adore ce que j'apprend en cours. Je n'ai même pas des mauvaises notes, en fait elles sont plutôt bonnes. Mais j'ai toujours ce sentiment d'être nullissime. A chaque fois que je rend une copie je dois me concentrer pour ne pas pleurer tellement j'ai l'impression de ne pas gérer.
En fait, je m'en sors plutôt pas mal, à chaque fois.
Je ne sais pas pourquoi je n'y arrive pas.
J'ai deux exposé à terminer pour la semaine prochaine (dont l'un est pour lundi, en fait), je n'ai pas commencé.
ça m'angoisse tellement que je n'arrive pas à écrire.
Et pourtant je sais que je ne vais pas réussir à m'y mettre avant demain après-midi. Que je vais simplement culpabiliser de pas y arriver.
Le pire, c'est que j'adore vraiment ce que j'apprend. Et je ne suis pas rejetée ou quoi que ce soit, non, j'ai à peu près des amis dans chaque cours.
Mais je sais pas, je gère pas.

Je me sens tellement lamentable.

mercredi 12 novembre 2014

C'est toujours la même histoire

C'est toujours la même histoire.
L'ennui, la lassitude. Et puis la boule au ventre.
La page est blanche et il faut la remplir, et tout dans moi est en train de me crier de le faire, de me jeter à l'eau.
Parfois je le fais, je n'hésite pas, et les mots coulent pendant des heures, et je ne saurais décrire la jouissance infinie que cela me procure.
Mais à un moment ou à un autre, je le sais, la griffe du doute va me rattraper, va défaire toutes les mailles de mon assurance, et se plantera en moi, me clouant au sol et me rendant incapable de me jeter sans réserve dans l'écriture.
Et dans ces moments là, écrire, ce n'est plus l'oxygène, c'est la pensée qui vient me priver de mon souffle, c'est l'étau qui me serre à la gorge.
Pourtant ça m'appelle, toujours. ça m'appelle encore plus parce que je suis incapable de donner satisfaction à ce besoin.

Une part de moi sait que ça serait facile, mais une autre rechigne à essayer.

J'ai peur.
J'ai peur de ne pas y arriver, de ne jamais être l'écrivain que je rêve d'être.
Des fois quand je doute trop je demande au Fou s'il est toujours sûr que je peux le faire.
Il dit que oui et j'ai envie de le croire.

Mais les mots restent bloqués en travers de ma gorge.

vendredi 31 octobre 2014

Petits plaisirs d'Octobre

J'ai décidé, dans un élan de folie de positivitude, de me mettre à faire des bilans mensuels (je parle comme une grande entreprise...), en parlant des choses que j'ai aimée, des petites victoires quotidiennes, et des défis à relever le mois prochain. Histoire de mettre un peu de gratitude et de douceur dans ce blog.
Alors c'est parti !

Petits plaisirs littéraires :

-Ruy Blas, de Victor Hugo : j'ai adoré
-J'ai mis la main sur le Journal de Virginia Woolf à la BU et les dieux savent que j'aime Virginia Woolf
-Achat d'un nouveau vieux livre qui vient remplir ma bibliothèque en cours de construction (=qui vient traîner avec les autres sur le sol) : Histoire littéraire de 1789 à 1848, volume un. Il est rempli d'annotations et de coupures de presse, et le deuxième tome m'attend sagement chez le bouquiniste.

Je veux un endroit comme ça.


Petits plaisirs matériels :

-Ma mère m'a cédé son stock de collants noirs qu'elle ne porte jamais, ils sont en parfait état et m'ont l'air de bien meilleure qualité que mes collants de super marché qui se filent dès que je les enfile. Et en plus y'en a des originaux. Joie.
-J'ai un nouveau cahier A5 totalement merveilleux qui ne m'a coûté que 95 centimes, en papier recyclé et avec une couverture toute mignonne. Du coup c'est devenu mon cahier de blog officiel, et j'envisage d'aller en acheter une douzaine et de décorer mon appartement avec (je rigole).

That one.


Petits plaisirs blogesques :

J'ai eu du mal à trouver des articles qui m'ont fait me dire "waouh, c'est magnifique !" ce mois-ci, mais il en a a quand même trois qui m'ont marqués :

-Un coeur pour les animaux, un coeur pour les êtres humains, à retrouver sur le blog de Gala (que je ne connaissais pas avant de découvrir cet article), qui nous parle de la compassion qu'on devrait éprouver à l'égard de tout être vivant, animaux compris.
-Talons hauts, jupe court, blouson cuir. Et voilée. Ici nous avons un article d'Anya (dont j'aime beaucoup le blog, très diversifié) qui nous parle de sa surprise devant une femme voilée et habillée "fashion", et qui s'interroge sur la vision qu'on a des femmes voilées.
-Epilation, maquillage...En a-t-on réellement besoin pour "se respecter" ? J'ai l'impression d'avoir vu plusieurs articles sur ce thème du maquillage/pas maquillage, épilation/pas épilation, mais déjà, Canalis est l'une de mes blogueuse favorite, et ensuite, elle y ajoute la notion de respect de soi-même, que je trouve très intéressante.

(Oh et je suis triste, Cari elle a publié un article que j'avais adoré lire, mais c'était en septembre. Mais je vous le met quand même parce que...C'est mon blog, j'fais ce que je veux. Voilà : http://gotharesmilingpeople.blogspot.fr/2014/09/mon-corps-la-nudite-et-moi-new-purple.html)

Petites victoires :

-J'ai surmonté ma terreur de l'administration deux fois de suite
-J'ai arrêté de fumer
-J'ai terminé le plan de mon roman, ce qui fut loin d'être facile
-Je n'avais pas posté autant d'articles depuis le mois de janvier



Petites sources de gratitude :

-On est en automne
-J'ai pu me réveiller dans les bras du Fou sans sursauter
-Photos de couple dans un photomaton (rêve de jeunesse)
-Un ami est venu de Paris pour me voir (et un peu pour assister aux conférences du CNRS, aussi)
-Pancakes végétaliens testés et approuvés par ma maman et moi
-Feu de cheminé <3
-Mon odorat revient peu à peu
-J'ai redécouvert Beethoven, et c'est une pure merveille
-La valse d'adieu de Chopin. Juste. La valse d'adieu, quoi.
-Les statistiques de mon blog ont beaucoup augmenté ces derniers temps, je suis autour de 100 (!) visites par jour, merci à vous tous (et on s'approche doucement des 60 abonné-e-s Hellocoton, la grande folie)



Les objectifs de Novembre :

-Être plus assidue dans mon travail scolaire (j'ai tendance à trop m'y prendre au dernier moment)
-Terminer le Nano en 26 jours (on y croit)

Et on va y aller mollo sur les objectifs parce que...Nano, quoi.


Voilà, j'espère que vous aussi, votre mois d'octobre a été enrichissant. Je vous envoie des paillettes (en faisant gaffe à ne pas vous en mettre dans les yeux)(ceci est une réponse à la blague récurrente du Fou), et vous souhaite un joyeux Halloween.

jeudi 30 octobre 2014

101 choses à faire en 1001 jours

Hier, je suis tombée sur un article de Canalis qui nous présentait ce défi. Du coup, après m'être un peu creusé la tête, voici ma liste des 101 choses à faire en 1001 jours :

  1. Ecrire un roman
  2. Avoir les cheveux à la taille
  3. Reprendre la danse
  4. Faire un portrait de Virginia Woolf au fusain
  5. Lire toutes les oeuvres des Simone de Beauvoir (21)
  6. Apprendre le patronnage
  7. Coudre une tenue lolita de A à Z (sauf les chaussures, faut pas déconner)
  8. Coudre un corset
  9. Tester le yoga
  10. Courir deux fois par semaine (si ok pendant 6 mois, c'est gagné)
  11. Courir un semi-marathon
  12. Faire mon chest (au cas où, le chest est un tatouage en-dessous des clavicules)
  13. Stretcher mes oreilles à 12mm (ou 10, si 10 c'est assez)
  14. Retourner à Londres
  15. Lire le latin couramment
  16. Lire tous les romans de Virginia Woolf (10)
  17. Faire un jeûne d'une semaine
  18. Réaliser ce qui aurait dû être mon secon tatouage
  19. Apprendre à cuisiner l'aloo saag (curry d'épinards)
  20. Réussir le nano 2014
  21. Réussir le nano 2015
  22. Réussir le nano 2016
  23. Apprendre le crochet
  24. Et la broderie tant qu'on y est
  25. Coudre des culottes
  26. Réussir à me baigner dans de l'eau sauvage (=pas une piscine) à un endroit où je n'ai pas pied
  27. Proposer un roman à une maison d'édition
  28. Manger entièrement végétalien pendant un mois
  29. Devenir végétalienne
  30. Faire un strip-tease au Fou
  31. Tenter le SM
  32. Aller dans un sex-shop
  33. Retourner à Guernesey
  34. Lire toute l'oeuvre de Tolkien (34)
  35. Lire tous les romans de Tolstoï (4)
  36. Lire tous les romans de Dostoïevski (15)
  37. Avoir mon code
  38. Avoir mon permis
  39. Prendre un bain avec le fou
  40. Aller voir un opéra
  41. Tricoter une écharpe
  42. Lire un roman en anglais
  43. Réussir un plank challenge
  44. Avoir des plantes à l'appartement
  45. Faire des rideaux pour l'appartement
  46. Garder l'appartement rangé pendant un mois
  47. Aller voir un concert de musique classique
  48. Lire un livre par semaine pendant 6 mois
  49. Me faire épiler le maillot par une esthéticienne (vous êtes heureux de le savoir, avouez)
  50. Acheter un réflex et apprendre à m'en servir
  51. Passer à la coupe menstruelle
  52. Ecrire une histoire de pirate
  53. Ne pas fumer pendant un an
  54. Ne pas fumer pendant deux ans
  55. Oser acheter un maillot de bain
  56. Faire une prise de sang
  57. Mettre 50 centimes de côté dès qu'un point est complet
  58. Aller à une expo d'art
  59. Lire tous les livre de Violette Leduc
  60. Dépasser la barre des 100 abonnés sur Hellocoton
  61. Dépasser la barre des 150 abonnés Hellocoton
  62. Suivre le programme de méditation en pleine conscience trouvé dans un livre cet été
  63. Regarder un film de Woody Allen
  64. Regarder Pocahontas
  65. Regarder le roi lion
  66. Ajouter 15 livres à ma collection de livres anciens
  67. Acheter un chapeau
  68. Vendre ou donner les livres que je n'aime pas/plus et qui traînent dans ma bibliothèque
  69. Boire un litre d'eau par jour (si ok pendant 2 mois, c'est gagné)
  70. Trouver un job d'été
  71. Lire 101 livres
  72. Tester 101 recettes végétaliennes
  73. Lire du Brecht
  74. Faire un tri dans mes vernis
  75. Aller faire mes courses au marché
  76. Apprendre à faire des coiffures elfiques/compliquées/pleines de tresses
  77. Porter des bijoux tous les jours (les boucles d'oreilles que je n'enlève jamais ne comptent pas)
  78. Fabriquer des bougies
  79. Faire un rainbow cake
  80. Et des cake-pop
  81. Pratiquer la méthode de l'inversion pendant un mois
  82. Trouver 20 autres blogs à suivre
  83. M'écrire une lettre par an que j'ouvrirais un an plus tard
  84. Appeler ma grande soeur une fois par semaine (si ok deux mois, c'est gagné)
  85. Retourner faire une ballade en montagne avec ma mère
  86. Apprendre les bases de l'aromathérapie
  87. Faire une brocante
  88. Avoir un mini jardin aromatique sur le balcon
  89. Faire du bénévolat pour les virades de l'espoir 2015
  90. Faire du bénévolat pour les virades de l'espoir 2016
  91. Remanier le design du blog
  92. Avoir une belle bibliothèque
  93. Apprendre le bateau ivre par coeur
  94. Publier un livre
  95. Me faire un beau carnet de recettes
  96. Laisser un commentaire sur chaque article que je lis pendant un mois
  97. Passer une journée à faire l'amour
  98. Faire un article sous forme de vidéo pour le blog
  99. Aller voir 5 pièces de théâtre
  100. Faire un don à une association (en plus des 8€ mensuels à Amnesty Internationnal)
  101. Arriver à accomplir tous les points de cette liste avant les 1001 jours


Voilàààà ! Je pense que je ferais un bilan tous les 30 jours, et ce jusqu'au jeudi 27 juillet 2017 (date à laquelle ce challenge prendra fin). J'aime beaucoup ce genre de défi, qui me permettent de me fixer des objectifs et un laps de temps précis pour les accomplir, c'est très motivant.

mardi 28 octobre 2014

J'me sens pas belle, etc, etc.

J'ai jamais, jamais aimé mon apparence. Trop de cheveux bouclés alors qu'il aurait fallut les avoir lisses, trop de 36 quand il fallait faire du 34 et de 38 quand il fallait faire du 36. Et je te parle même pas de mon incapacité à m'habiller "comme il faut" (du coup je copiais ma meilleure amie qui était blonde et mince et qui attirait pleeeeeiiins de garçons, mais étrangement, ça marchait pas sur moi). Puis je m'étais un peu trop pris de "t'es moche" dans la face pour réussir à pouvoir me regarder avec gentillesse (j'ai de la peine pour la petite moi-même de 13 ans).
Sauf que, en fait, si on se sent moche, on agit en moche. Du coup, on cherche pas à se mettre en valeur, parce que de toute façon, on est moche ! Alors à quoi ça sert, de porter des vêtements qui nous vont, de se coiffer, de soigner sa peau et ses cheveux ?
Et même, si tu te sens moche et que tu essayes de te mettre en valeur, en général tu vas plutôt te planquer qu'autre chose (je te passe ma période où mes cheveux me cachaient la moitié du visage si ce n'est plus, mais en gros c'est l'idée). 
D'ailleurs ça m'énerve qu'on dise "mettre en valeur", parce que les trois quart du temps c'est pas "mettre en valeur" c'est juste du camouflage de "défauts" (qui n'en sont pas toujours), et on renvoie toujours cette image de "je suis moche je me sens mal dans ma peau ne me regardez surtout pas".

Du coup, un beau jour, j'ai fait semblant d'être belle. J'ai appris à me maquiller pour rendre mon visage beau à mes yeux, j'ai réussi à attacher mes cheveux et même à les couper courts alors qu'on m'avait enfoncé dans le crâne qu'avec mon visage rond il était physiquement impossible que ça m'aille (auparavant même me dégager le visage était impossible).
Bon et comme j'étais encore complexée à mort par mon corps je me suis mise à porter des robes, des robes et encore des robes, cintrées à la taille et complètement floues sur le reste, ce qui me permettait de camoufler ma silhouette à la taille absente (et avec plein de "défauts"), et j'avais des cheveux tellement colorés que ça détournait un tout petit peu l'attention.
Pourtant, au moment où je détestais le plus mon corps, mais vraiment, je voulais même plus savoir à quoi je ressemblais, j'ai demandé à un pote si il était ok pour des photos topless.
On a fait les photos topless.
Je les ai mises sur le blog en mode "alley j'accepte mon corps sisi tavu".
Après, j'ai pleuré des soirées entières devant les photos et j'ai un p'tit peu arrêté de manger. Mais c'est un détail qui n'a presque rien à voir puisque je me sentais juste mal dans ma vie à ce moment là (j'ai pas cessé de manger juste parce que je me trouvais grosse et moche. ça a un peu aidé...'fin bon).

Depuis cette été, je suis un peu plus gentille avec moi-même. Au lieu de faire semblant d'être belle, je me suis comportée comme si je l'étais naturellement. Je me trouvais toujours moche, mais je prenais un peu plus soin de moi. Genre je mangeais mieux, et je faisais du sport. Et j'apprenais à apprivoiser mon visage sans maquillage du tout.
Maintenant, à force de jouer à la fille jolie et sans complexe, je me suis rasée la tête et je me trouve jolie comme ça, parce que j'ai appris à aimer mon visage. Et les gens me trouvent plus jolie qu'avant, alors que j'ai exactement la même tête. J'ai juste changé d'attitude vis-à-vis de moi.
Bon, j'ai toujours du mal avec mon corps (parce que je prend du poids et puis j'en perd et puis j'en prend et puis j'en perd du coup d'une semaine à une autre je n'ai pas le même physique (c'est un peu perturbant)). Mais j'essaye de me comporter au maximum comme si j'en avais rien à faire, comme si mon corps était beau, et au final, ça finit par fonctionner (et ça finira par tellement bien fonctionner que j'arrêterai de casser les pieds au Fou juste pour qu'il me dise que je suis pas grosse).
On pourrait se dire que c'est totalement superficiel, comme genre de considération, mais le corps est relié à l'esprit. Si tu détestes ce à quoi tu ressembles, ça va se ressentir sur ton moral, et donc sur ta façon d'être générale.
C'est un peu dommage.

Je vous souhaite d'apprendre à vous comporter comme si vous étiez beau, d'apprendre à vous sentir beaux, et puis...de vous sentir bien d'une façon générale.
En attendant, je vous envoie des paillettes.

lundi 27 octobre 2014

Je raconte ma vie tous les jours et j'adore ça

Depuis que je sais lire et écrire, j'ai tenu un journal intime. Je me souviens, en CP, j'en tenais un, il était rose avec une couverture Diddle (t'sais la souris à gros pieds), j'avais rien d'intéressant à écrire dedans mais j'écrivais quand même parce que j'aimais l'action d'écrire, j'aimais l'odeur du papier, j'aimais le grattement du stylo. J'avais même mon stylo spécial journal intime.
Et puis j'ai arrêté d'écrire, par flemme je crois.
En sixième, j'ai recommencé à raconter mes journées, mais ma vie m'ennuyait trop à ce moment là.
Et puis en quatrième, j'ai eu besoin de parler. J'avais des tonnes de choses à dire mais personne pour m'écouter. Alors j'ai écris. Beaucoup. Tous les jours. Je me couchais très tard juste pour pouvoir poursuivre ce monologue avec moi-même. Puis j'ai de nouveau arrêté.
En seconde, j'ai commencé à écrire sur mon ordinateur. Et puis quand j'ai commencé à me sortir de mon état de détestation violente, j'ai arrêté d'écrire. Je regrette un peu parce que j'aimerais bien pouvoir me souvenir de moi à ce moment, de comment je me sentais, de ce qui se passait en moi.
Quand le geek m'a quittée j'ai eu besoin d'écrire notre histoire pour réussir à défaire tous les nœuds et de raconter tout ce que je ne disais à personne tellement je voulais me persuader que tout allait bien entre nous.
Et il n'y a pas longtemps, j'ai de nouveau senti ce besoin d'écrire de façon quotidienne ce que j'avais dans la tête. Je suis dans une période d'immense changements, et j'ai besoin d'en garder une trace, de garder une stabilité.



ça me permet de prendre du recul sur certaines choses, certaines situations, de mieux me comprendre. J'ai une grande capacité d'introspection mais je ne pense pas toujours à m'en servir, résultat j'accumule du stress, des tensions et des émotions négatives pour des choses qui n'en valent pas toujours la peine.
C'est aussi une façon de me concentrer sur ce qui est important : quand, à la fin de la journée, j'écris tout ce qui c'est passé, je vois facilement ce qui mérite de s'y attarder ou pas, et je laisse glisser les petites choses négatives qui assombrissent le quotidien.
Et puis ça aide à garder des traces de ce que je suis, à savoir où je vais et à me rendre compte des petits progrès que j'accomplit jour après jour.
Aussi, j'aime beaucoup terminer la rédaction de mes pages journalières par une note positive, même si la journée a été moyenne. 



Bref, j'aime beaucoup écrire dans mon petit carnet A5 (j'adore les carnets A5. Je crois que je pourrais en posséder une bibliothèque entière), que ce soit le matin à l'arrêt de tram (oui je trouve des choses à dire le matin alors que ma journée n'a pas officiellement commencé)), dans le train, le soir avant de dormir, chez le Fou pendant qu'il travaille, au coin du feu en écoutant la valse d'adieu de Chopin...J'écris beaucoup, de 5 à 10 pages par jour, mais ça ne me prend pas excessivement de temps. Et de toute façon le temps qu'on prend pour soi n'est jamais perdu.



Et vous, vous écrivez un journal intime ?

samedi 25 octobre 2014

Le jour où j'ai rasé mes cheveux

Haha, trois articles en trois jours ! (non, pardon, y'a des bloggeuses qui postent tous les jours sans en faire un événement mais...voilà quoi.).

Tu me connais, mes cheveux bleus, je les aime d'amour à la vie à la mort.
Alors, quand un beau matin, je me suis levée, que je me suis vue dans le miroir et que je me suis dit : "mais j'en ai MARRE de ce bleu, je veux retrouver ma couleur naturelle", j'ai d'abord douté.
Puis plus le temps passait, plus je me disais que quand même. C'était bien beau le bleu, mais mon châtain-roux tout en nuances me manquait beaucoup.
J'en ai parlé au Fou, il a dit un truc du genre "no way".
J'ai continué à en parler avec le Fou.
Il a finit par être d'accord. Parce que le Fou est gentil.

Puis j'en ai parlé à d'autres gens. Qui étaient genre "euh...t'es bizarre. Tu veux pas les reteindre dans ta couleur naturelle et laisser pousser, plutôt ?" ou "oh ouiiii les cheveux courts ça te va tellement bien !".
Mais au final, moi je savais déjà que j'allais finir par couper tous mes cheveux.
On efface tout, et on recommence.
Les cheveux colorés m'ont aidée à m'affirmer, à m'accepter, à m'assumer, à me sentir plus jolie et à supporter mon apparence les jours où j'avais juste envie de mettre un coup de rasoir dans mon visage pour l'effacer.
Mais à travers toutes mes bizarreries capillaires et vestimentaires j'ai toujours essayé d'être moi, et là ce n'était plus moi du tout.

Du coup, cette après-midi, j'ai pris une douche, j'ai mouillé mes cheveux, puis je suis descendue dans la grande salle de bain de mes parents, j'ai pris le ciseau, j'ai séparé mes cheveux comme pour les teindre, et j'ai coupé. Très court. Y'avait des grandes mèches bleus qui tombaient, qui tombaient, qui tombaient. J'ai continué à couper, et tu vois ces moments dans les films où l'héroïne prend un ciseau et coupe ses cheveux ? Je me sentais pareil. Et au fur et à mesure que je coupais je me sentais mieux, plus légère, plus libre. Je revoyais une couleur que je n'avais pas aperçue depuis un moment, ternie par le manque de soleil et l'abus de tabac, devenue étrange à mes yeux, mais c'est ma couleur, ce sont mes cheveux, c'est moi que je retrouve, enfin.

Au revoir, vous.

Puis le Fou m'a appelée, je lui ai dit que j'avais plus de cheveux, il a râlé, un peu. J'ai eu peur, peur qu'il trouve ça atrocement moche, peur qu'il me le dise, qu'il me fasse me sentir mal, juste peur qu'il me trouve moche et qu'il m'aime plus, en fait (fille stupide). J'ai terminé de couper quelques morceaux pour égaliser (même si le Fou le fera ce soir à la tondeuse), puis je suis sortie de la salle de bain et je me suis plantée devant ma mère qui m'a dit que j'étais très belle. Ce qui m'a un peu rassurée. Je me suis un peu maquillée, j'ai mis du gel d'aloé vera dans mes cheveux pour dompter les épis, puis j'ai envoyé une photo au Fou qui m'a dit que j'étais belle.
Soulagement dans la salle.



Enfin bref. J'ai -presque- rasé mes cheveux. Maintenant, je compte les laisser pousser jusqu'aux hanches, entièrement au naturel, autant niveau couleur que niveau soin. Mais bon, je vais pas vous raconter mes déboires capillaires ici, y'a trop peu de monde que ça intéresse (ou si ça vous intéresse, dites-le moi).

vendredi 24 octobre 2014

Arrêt de la cigarette : où, comment, pourquoi, est-ce que je survis ?

Si vous me suivez depuis longtemps, vous savez que cet été, j'ai tenté d'arrêter la cigarette, pour ensuite reprendre parce que tous mes amis sont des fumeurs et que j'aime beaucoup trop ça. Quand même.
Mais actuellement, je suis bien trop fière de vous dire que ça fait plus d'une semaine que je n'ai pas touché à une cigarette, et pourtant les tentations étaient terriblement nombreuses.

Déjà, je ne sais même pas pourquoi j'ai arrêté : un jeudi, jour de liberté, je n'ai pas fumé de la journée parce que je n'en ressentais pas l'envie, et le lendemain, en allant rejoindre un ami de la fac dans Grenoble, je lui ai dit un truc du genre "hé, j'arrête de fumer !" et il m'a dit un truc style "ok, moi aussi !".
Du coup, j'étais piégée, obligée d'arrêter, ça y est, c'était du sérieux.
Les premiers jours, j'étais genre "ouais, tranquille, easy, ça me manque pas du tout".
Le samedi soir, j'ai rejoint une amie qui venait de se faire tatouer, et comme par hasard, elle était fumeuse (en même temps j'ai beaucoup d'amis fumeurs (plus de la moitié de mes amis fume, en fait)). J'ai résisté.
Le lundi matin, à la fac, j'avais aussi une envie de fumer pas possible. J'ai bu du coca light, et j'ai résisté, encore. Bon, y'avait un peu mon pote roux qui arrêtait en même temps que moi qui aidait pas mal ("si tu fumes, je refume". Bonjour, culpabilité.).

Au final, le plus dur, ce n'est pas le manque de nicotine ou quoi que ce soit : c'est le geste qui manque. Le truc à supprimer, c'est l'habitude. Comme pour toute addiction, facilement : si vous être accro au grignotage, au café, à la scarification (oui, même ça), il suffit (ça reste terriblement difficile, hein) de remplacer le geste par un autre. Par exemple, quand j'avais envie de me scarifier, j'écrivais jusqu'à ce que je m'endorme, assommée par les larmes (et j'ai gardé ce réflexe quand je vais pas bien). Mais là, fumer, c'est un truc que je fais tout le temps (sauf le matin au réveil, j'ai jamais pu supporter ça) : en attendant le tram, lors d'une pause entre deux cours, en regardant un film, après avoir fait l'amour, après avoir mangé, en marchant dans la rue...
Du coup, en attendant le tram, soit je répond à mes SMS, soit j'écris dans mon journal, ou alors je lis.
Pendant les pauses entre les cours, si c'est le petit intermède de 5 minutes, je me contente d'aller dans le cours suivant et d'arriver à l'heure (pour changer). Sinon, je bois du coca light. Et un jour, j'arriverais peut-être à remplacer le coca par de l'eau, qui sait. En regardant un film, je bois du thé. Après avoir fait l'amour, je reste dans ses bras (et c'est beaucoup plus agréable <3). Après avoir mangé, j'avoue que c'est un problème parce que je déteste la sensation de ventre plein, du coup je me débrouille pour m'occuper autrement, genre je lis ou je fais mes devoirs.
Ou je me dis que mon pote va me tuer, ça marche aussi.

Sinon, j'avoue que j'ai un peu compensé par la nourriture. Mais je pense que y'a pire que manger des pommes et des kiwis. Alors bon. Et je sais pas si le fait que j'ai faim souvent en ce moment est lié à l'arrêt de la cigarette ou si c'est juste parce que je me suis pas nourrie beaucoup pendant un temps. Et que je me nourris toujours pas beaucoup, en fait (je peux même pas dire que j'ai plus faim, juste que je suis flippée de la nourriture. Mais ça va, ça tend à se calmer.).

Je dirais pas que je me sens vachement mieux depuis que je fume plus (en fait j'ai toujours pas d'odorat parce que je suis enrhumée. C'est nul. Mon nez me manque.)(mais on dirait que ma peau est plus jolie, par contre. Mais ça doit être une illusion de mon cerveau malade qui essaye de me faire croire que ne pas fumer a vraiment des effets positifs), mais disons que ça me fait quand même économiser 40€ par mois (si ce n'est plus), donc je peux me faire des petits plaisirs autrement qu'avec des cigarettes (par exemple, en achetant des livres. Et des carnets.)(j'aime beaucoup trop les carnets).

Puis si j'y arrive vraiment je serais quand même un peu beaucoup fière de moi.
Quand même.

Ta gueule.

jeudi 23 octobre 2014

Nous étions le 21 Octobre

21 octobre 2013...Rupture avec le geek.
Coup fatal mais nécessaire.
J'ai mis des mois à m'en remettre. Des mois à cesser de faire des cauchemars avec lui. Des mois avant de pouvoir de nouveau écouter de la musique.
Des mois avant de cesser de noyer la plaie sous tout ce que je pouvais.
Des mois avant de le laisser partir.

Cher geek, je voudrais te dire adieu. Je t'ai aimé beaucoup et j'en ai beaucoup souffert. Je garde en moi ton souvenir, quelque bons moments passés avec toi, quelques instants de joies où j'ai cru que mon cœur allait exploser. Je garde aussi des cicatrices, des phrases que je ne veux plus jamais entendre, des chansons que je ne veux plus jamais écouter.
Je garde le souvenir des jours horribles où je devais me remettre, seule ou presque seule. Je garde le souvenir des moments où j'avais mal dans tout mon corps parce que tu n'étais plus là.
J'ai presque les larmes aux yeux en écrivant ça tellement c'était douloureux à vivre.
Mais je garde aussi le souvenir des amis qui m'ont soutenus après. Je garde le souvenir des moments où la joie est revenue, de l'acharnement que j'ai dû mettre à vivre après cette blessure.
Tu m'as beaucoup fait souffrir. Tu m'as aussi beaucoup aidée à devenir la personne que je suis aujourd'hui. Au final, je devrais te remercier de m'avoir quittée. Nos premiers temps ensemble on été merveilleux, la joie et le bonheur de s'être enfin trouvé après deux ans d'attente, l'euphorie. Par la suite, tu me faisais clairement comprendre, dans tous tes gestes, dans tous tes mots, que quelque chose n'allait pas chez moi, que je n'étais pas comme il fallait, pas assez bien, pas assez comme toi, trop exigeante, trop envahissante...
J'essayais de disparaître.
J'ai tellement essayé de disparaître.
Je me sentais tellement mal avec toi, à la fin. Notre relation n'avait plus rien de ce que j'aimais en elle au début, mais je m'accrochais à l'espoir que ça redevienne pareil et puis j'avais tellement peur de me retrouver de nouveau seule.
Quand tu m'as quittée, j'ai eu l'impression de mourir.
Vraiment, de mourir.
Je ne suis pas sortie de mon lit pendant une semaine. Et j'ai presque oublié les mois qui ont suivis. 

Et puis. Aujourd'hui, ça fait deux mois. Il y a deux mois, je me réveillais à côté de toi, sans vraiment avoir compris ce qui m'arrivait ni osé vraiment y croire.
Je t'aime, tu sais. Bien évidemment que tu sais, je passe mon temps à te le dire.
Tu m'apprends à être heureuse. Calmement. Tu sais j'ai jamais été heureuse en douceur, j'ai toujours connu la violence, les extrêmes. Le bonheur douloureux, tu vois. Celui qui dure deux minutes et qui te laisses à moitié mort après, quand tu reviens à la réalité.
C'est fou comme être avec toi a changé ma vie.
Ma réalité est belle, grâce à toi.
J'apprend à profiter des choses. A savourer le moment où, quand ton réveil a sonné le matin, on se fait des câlins sous la couette, les yeux encore fermés et l'esprit embrumé. A profiter de la joie quand je rentre le soir et que tu es déjà là. A apprécier le moment où tu arrives quand on ne s'est pas vus pendant plusieurs jours.
J'apprend aussi à te faire confiance. A te laisser entrer dans ma vie, à te révéler des détails de moi que personne ne connaît, à te laisser toucher mon ventre sans repousser tes mains (sans déconner, c'est ultime comme effort de ma part), à ne plus avoir peur tout le temps que tu m'abandonnes.

Tu es tout ce que je n'ai jamais osé espérer.

Je t'aime, mon amour.

mardi 14 octobre 2014

Je suis devenue un moine bouddhiste de l'écriture

L'autre jour, alors que je cherchais un logiciel pour me permettre de faire plus facilement un plan pour mon roman (une fois que j'aurais fini mon premier jet écrit à l'arrache, je m'en servirais pour faire un plan, et tout réécrire (au cas où vous ne vous en doutiez pas, oui, j'adore souffrir)), je suis tombée sur Ommwriter.
Qui est un traitement de texte. (donc rien à voir).
Mais en mieux.

(Pardon mais je suis amoureuse de leur logo)

En gros, le concept, c'est que tu as un traitement de texte qui te permet de minimiser les sources de distraction. (téléchargeable gratuitement (mais du coup avec moins d'options que si tu payes, mais hé, tu veux pas avoir le beurre et l'argent du beurre ?), disponible sur PC ou Mac, si tu as Linux je te promets rien, et ça te sors ton fichier en PDF).
En clair, c'était parfait pour moi et ma concentration de limace anémique.

Plus minimaliste, tu meurs.

Après quelques heures de pratique, je peux te livrer mon ressenti sur la bestiole vaguement présentée ci-dessus.

J'aime : 

-Le fond en mode "paysage d'hiver" qui est beaucoup plus agréable que celui d'un traitement de texte classique tel que Word ou autre.

-Les musiques bruit de fond qui m'évite d'avoir à trouver un album à écouter en boucle (surtout que mes critères me font moi-même chier), et la possibilité de couper la musique si elle vous déconcentre.

-Le curseur horizontal. Oui je sais, c'est bizarre. Mais que voulez-vous.

-La présence d'un compteur de mots qui ne soit pas visible en permanence (c'est stressant sinon).

-Le fait que les autres fenêtres disparaissent totalement de la vue et qu'on se retrouve immergé dans l'écriture.

-Je suis une enfant, j'aime bien avoir des trucs gadgets.

J'aime moins (voir pas, en fait) :

-L'absence de correcteur orthographique (du coup, ça m'oblige à transférer sur Word pour voir si ma dyslexie s'est pas amusée en mon absence (en fait je ne sais pas écrire les adverbes même si je connais la règle pour savoir comment on les forme)).

-La forme des guillemets (oui je suis quelqu'un de chiant.).

-Le nombre de mots n'est pas le même que sur Word (mais bon. Si on se réfère pas à Word, c'est pas forcément grave étant donné que le compteur de Word est étrange).

Sinon, j'ai vraiment pas grand-chose à dire de négatif dessus, c'est vraiment un outil agréable à utiliser. Ha si, un petit truc à signaler mais qui personnellement ne me dérange pas : si vous tapez vite, les mots vont pas s'afficher tout de suite. C'est peut-être juste dû à mon ordinateur qui est un veau (ce qui est probable), mais dans tous les cas je m'en fous vu que quand j'écris je ne regarde ni mon écran ni mon clavier. Après, à vous de voir si ça vous dérange ou pas.

Sur ce, je retourne à mes révisions, et je vous envoie des paillettes.

vendredi 10 octobre 2014

L'histoire du poisson et de l'arbre

Ach mein gott (j'fais de l'allemand si je veux), ça fait combien de temps que je n'ai rien posté ici ?
Bon, j'ai pas internet, c'est pas le truc le plus pratique au monde pour alimenter un blog. Enfin maintenant presque, mais ça reste une sacrée histoire cette chose. Puis j'ai du travail, aussi (oui, on bosse en licence de lettres. Voilà. La révélation.).
D'ailleurs, c'est de ce travail dont j'aimerais vous parler.
Je m'en suis toujours bien sortie sans rien faire, à l'école. Vraiment bien sortie. Genre bac mention bien, alors que je n'ai révisé qu'en histoire. Pendant 2h.
Mais, vous savez, ça n'avait rien de valorisant. En fait, c'était surtout l'inverse, étrangement, parce que je faisais rien, et qu'on me disait toujours que j'étais capable de beaucoup mieux si je m'y mettais un tout petit peu, mais j'arrivais pas du tout à m'y mettre. Genre, de la primaire au collège, je n'ai pratiquement jamais fait mes devoirs, et au lycée c'était pas vraiment ça non plus. Réviser un contrôle, c'était aussi une notion un peu abstraite. Du coup, je me sentais totalement comme une incapable, parce que j'arrivais pas à faire un truc que tout le monde semblait arriver à faire (nb : travailler à l'école).
Et en plus, comme mon QI est un peu élevé bah, j'avais et j'ai toujours beaucoup de mal à comprendre l'intérêt de certaines questions. D'ailleurs, ça m'est arrivé y'a pas longtemps en cours d'anglais-cinéma (et oui, j'ai des matières merveilleuses, tu peux pas test'), on avait des questions à faire, et j'ai passé trente bonnes minutes à me demander quel était l'intérêt de la troisième question. Et comme je trouvais que ça servait à rien, et bah j'arrivais pas à y répondre, alors que la question, en soi, était assez simple. Et ce genre de truc m'arrive presque tout le temps vu que le QI élevé ça créé un décalage au niveau de la façon de penser. Du coup, durant tout le primaire et secondaire, mon cerveau était tellement pas adapté à faire ces choses que je perdais beaucoup d'énergie à m'adapter.
Avant d'entrer à la fac, j'avais peur de ne plus aimer la littérature, de ne pas réussir à travailler là non plus parce qu'on avait ancré dans ma tête que j'étais qu'une flemmarde qui se reposait sur ses facilités, et aussi parce qu'on m'avait assommée sous tellement de cours qui ne m'intéressaient pas que je ne savais même plus qui j'étais, ce que j'aimais, qu'est-ce que je foutais en littéraire.

Maintenant, je me sens bien. Genre, totalement adaptée à mon milieu. Je travaille beaucoup, mais j'aime tellement ça que j'ai plus du tout l'impression de travailler (comme quand j'écris. Mais je suis un échec pour écrire mais j'attend le Nano parce que je suis torturée dans ma tête parce que j'ai 18 ans et que j'ai jamais écris de roman).
Et du coup, je ne me sens plus bête, ou incapable, ou nulle. J'ai vraiment l'impression qu'on m'a mise là où je devrais être, et, vous savez, je pense vraiment que dès qu'on se sent nul-le, c'est simplement parce qu'on est pas en train de faire quelque chose qui nous correspond.
Par exemple, quand j'ai dû monter mes meubles avec ma grande soeur ou le Fou, je me sentais stupide, parce que je ne suis absolument pas douée avec un tournevis (ou avec quoique ce soit qui touche au bricolage), mais quand je dessine des patrons et que je couds, c'est ma grande soeur qui me regarde en mode "wah comment tu fais ça" (même si je suis pas encore au point niveau patronage des corsages/choses qui comportent des manches). Chacun a ses aptitudes, et il faut respecter ses aptitudes. Monsieur Albert Einstein, que j'aime beaucoup, a dit un jour "Tout le monde est un génie, mais si vous jugez un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à penser qu'il est stupide.".

Tout ça pour dire, que si vous passez votre temps à vous dévaloriser parce que vous être trop nul-le par rapport aux autres qui font la même chose que vous (je prend l'exemple de l'école, parce que je déteste le concept de "tu apprendras de telle manière", alors que l'intelligence est tellement variée que c'est carrément idiot de ne pas faire des classes par "façon d'apprendre"), c'est peut-être simplement parce que vous n'êtes pas fait pour faire ça.

C'est comme les relations avec les gens. Pendant des années, je suis restée avec des gens qui ne me correspondaient pas. J'ai dû modifier mon apparence, mes goûts, ma façon de me comporter, juste pour arrêter de me sentir stupide et pas à ma place. Et au final, je me sentais toujours stupide et pas à ma place, et aussi très très seule. Puis j'ai fini par capter que si je me sentais pas à ma place, c'est peut-être parce que je n'y étais pas. Tout simplement.

Du coup, je vous laisse sur ça : surtout, faites des choses qui vous font vous sentir bien, le reste ne vaut pas vraiment la peine d'être fait.



Je vous envoie des paillettes, les amis, et j'espère que vous vous sentez bien dans votre vie.

samedi 6 septembre 2014

Pourquoi j'ai disparu

Bon, j'ai pas été très présente sur le blog depuis quelques temps. A cela, deux raisons : j'ai voulu vivre mon histoire d'amour avec mon Fou le plus intensément possible avant qu'il parte en médecine, du coup j'ai à peu près mis en pause ma vie sociale, mon blog, mon roman, le sport et mes lectures. Oui, donc tout, on est d'accord.
Ensuite, maintenant que le Fou a officiellement attaqué la médecine et que je suis officiellement rentrée à la fac, même si mes vrais cours commencent le 15 septembre, j'ai déménagé pour de bon dans mon appartement grenoblois (et c'est un peu trop la vie, ça), qui est super trop cool mais pour le moment dépourvu d'internet, donc pour poster c'est un peu compliqué...
Puis, comme j'ai passé une dizaine de jours à ni lire ni écrire ni rien en fait, bah, je profite de ce temps de répit avant le vrai début des cours pour justement, lire et dessiner (et écrire un peu. Mais y'avait beaucoup de choses à faire et pas de temps pour réellement me poser et me remettre dedans. Mais ça revient), du coup alors que je pourrais amener mon ordi sur le campus et profiter du Wi-fi, je le fais pas (déjà parce que je suis une grosse asociale qui aime pas trop le contact humain, du coup je traîne pas trop sur le campus sauf si c'est nécessaire, ensuite parce que mon ordi est super lourd et qu'à chaque fois que je le trimballe j'ai des ampoules).
Donc, voilà, pas mal de changements dans ma vie, faut que je trouve mon rythme avec de nouvelles contraintes (bon, ok, mon nombre d'heures de cours est assez ridicule par rapport à l'an dernier, mais je vais devoir travailler beaucoup plus (GENRE APPRENDRE LE GREC)(le premier qui me dit que c'est stylé je l'emplafonne, oui c'est stylé mais j'ai déjà du mal à me souvenir dans quel sens on fait un 5, alors pour retenir un alphabet bizarre, bonjour la galère quoi), mais hé, sérieux, je suis en lettres classiques les amis. La vie, quoi), des nouvelles habitudes à prendre, bref, des trucs nouveaux et cool et qui m'enjaillent mais qui me laissent peu de temps pour poster ici.
Je reviens assez vite (je l'espère) pour partager avec vous de nouveaux articles, en attendant portez-vous bien, bisous, paillettes, bref, vous connaissez la chanson.

mardi 2 septembre 2014

Entwined in finding you one day

L'été dernier, je vous parlais du geek. Tout le temps. Je vous en ai parlé longtemps après, quand on a rompu. Mais je n'ai rien dit sur la douleur qui pulsait cet été.
J'ai pas parlé du 13 juillet, du 21 août qui signait mes 10 mois de célibat, du livre d'aïkido et du médiator qui traînent dans ma table de nuit et que je ne lui ai toujours pas rendu, j'ai pas parlé des larmes en pensant au tas de choses liées à lui. J'ai pas parlé des cauchemars non plus.

Le 23 août, je vous en ai pas parlé non plus.
Chez moi, y'avait un ami qui me plaisait depuis quelques temps. On avait passé l'après-midi ensemble, chez des amis, on avait vu un film tous les quatre au cinéma voir les gardiens de la galaxie, puis on s'était callé tous les deux chez moi, devant les infos de la BBC, avec des curly et une bière, dans ma tête j'étais "bravo, fillette, t'as la moitié du crâne rasée, tu portes un vieux jean moche et un t-shirt avec une tête de mort, tu bois de la bière, non mais la féminité et la classe quoi !". Du coup cette pensée m'a déprimée et je suis allée me rouler une clope. J'étais devant la table de la cuisine, une couverture sur les épaules (la sexituuude), et il m'a dit : "je peux te faire un câlin ?". Alors on s'est fait un câlin.
Pendant longtemps.
Tellement longtemps que je me suis dit que c'était trop cramé et qu'il allait sentir que mon coeur faisait de la merde.
Devine.
Son coeur faisait encore plus n'importe quoi que le mien. Genre il battait à 200 à l'heure et puis il s'arrêtait. 
Le gars, soit il faisait un malaise, soit manifestement je le laissais pas totalement indifférent.
On s'est regardé.
Il m'a dit : "j'ai trop envie de t'embrasser."
Je l'ai fixé, j'osais pas parler, j'osais pas y croire, j'osais rien du tout en fait, même pas approcher mon visage pour concrétiser ce baiser que je n'osais plus espérer.
Il a dit : "t'as pas envie c'est ça ?".
Il avait l'air à l'agonie. J'ai dit "si". On s'est embrassé.
Je sentais des émotions incontrôlables en moi. J'avais peur.
J'avais peur qu'il me dise "non mais en fait non restons potes hahaha pardon en fait c'était une idée de con.".

En fait, il me l'a toujours pas dit.
Et je n'ai jamais été aussi heureuse avec quelqu'un. Dès le premier matin où je me suis réveillée avec lui, j'ai senti que je l'aimais. Et il y a eu un moment où un "je t'aime" me brûlais les lèvres. J'ai pas osé lui dire parce que zut quoi, ça faisait deux jours qu'on était ensemble, c'était trop tôt, bien trop tôt.
Il me l'a dit, genre, dix minutes après.
J'étais heureuse, tu peux pas savoir.

Et...je pensais pas aimer comme ça un jour. Je croyais que le geek serait le grand amour de ma vie mais en fait non, en fait je n'ai jamais autant aimé quelqu'un que mon Fou (parce que le Fou d'un roi, c'est celui qui fait rire et qui reçoit les confidences, et toi tu fais les deux et en plus t'es taré, et le Fou c'est aussi un personnage trop stylé de Robin Hobb, alors voilà, tu seras mon Fou (même si je suis pas un roi mais plutôt un mini BN à moitié chauve, tu vois)).
La première fois qu'on a fait l'amour ensemble, j'ai pleuré de bonheur après.
D'ailleurs j'arrête pas de pleurer devant cet homme. Des fois parce que j'ai peur de le perdre, et la seconde d'après parce qu'il m'aime et que ça me rend bien trop heureuse de savoir qu'il est là. Et c'est drôle parce que j'arrive pas à pleurer devant les gens d'habitude. Enfin j'y arrive mais je suis mal à l'aise. Et là je suis pas mal à l'aise. Parce que je sais qu'il se foutra pas de moi.

Mon Fou, il est parfait, vous savez.
Je pourrais vous en écrire encore des pages sur lui, vous raconter à quel point on est trop niais et à quel point il est merveilleux, gentil, drôle, si complémentaire de moi et en même temps si différent.
On est tellement heureux ensemble, les amis. C'est pas possible d'être aussi heureux. Du moins je croyais pas ça possible.

Demain, c'est notre dernier jour ensemble avant la rentrée.
Il rentre en médecine.
Je dois avouer que ça me terrifie et que j'ai aucune envie d'être séparée de lui.
Mais on s'aime, alors ça va aller.
J'espère.