vendredi 26 décembre 2014

2014, tu me laisses perplexe

J'avais pour ambition de vous faire un article résumant mon année, mais, de deux choses me bloquent légèrement :
-J'ai une sorte d'amnésie concernant la période de janvier à juin/juillet. Mes souvenirs reprennent au moment où on a joué le Marchand de Venise. Et encore, ça reste très flou jusqu'à la semaine de révision passé dans le parc avec la Brunette à fumer des clopes et à avoir envie de cracher sur des gens (elle passera pas par là parce qu'elle lit pas mon blog, mais si un jour elle y passe, love sur toi).
-J'ai un bilan beaucoup trop pourri à sortir. De la dépression en masse (plus qu'en masse), des annonces de trucs pas cool, j'ai passé à peu près six mois à faire n'importe quoi et j'en garde pas de souvenir (j'ai quelques points d'ancrage grâce au blog et aux photos mais...bref), j'ai pas écrit de roman (oui ça m'tracasse) et je n'arrive pas à vaincre mes tcas.

Donc. Vu qu'il m'est quand même arrivé des choses cool cette année, on va faire une liste :

-Le Fou. Juste. Le Fou. (je t'aime)
-J'ai rencontré Remucer (deux fois, en plus)(la grosse folie)(paillettes sur toi)
-J'ai un deuxième tatouage. Et des écarteurs.
-On a joué le Marchand de Venise au lycée. Et franchement, j'étais triste quand ça s'est terminé.
-J'ai déménagé seule et je suis en L1 de lettres classiques-mais-je-passe-en-modernes
-J'ai réussi le Nanowrimo

Ha ouais. La liste la plus loooongue de l'histoire.
En vrai il y a eu beaucoup de changements dans mon cerveau (la preuve, j'ai rasé mes cheveux) et dans ma vie en général (genre je fume plus rien, je bois presque plus, et je fais une soirée tous les 36 du mois). Et ça continue de changer, beaucoup.
C'est pas déplaisant.
Enfin, du coup pour moi 2014 fut une année assez pourrie, en fait, mis à part vers la fin (genre quand le Fou est devenu le Fou, tu vois)(et quand je suis rentrée à la fac)(presque en même temps, donc).
Mais c'est aussi l'année où j'ai commencé à arrêter de faire n'importe quoi et à me mettre sérieusement à l'écriture. Sérieusement, du genre j'ai commencé à écrire plus de deux pages des romans que je commençais. Et je sais que je vais réussir à terminer celui-là.
...Ouais, laissez-moi y croire un peu, s'il vous plaît.

Bref. Je sais pas quoi penser de cette année 2014. D'un côté c'était atroce, d'un autre merveilleux. Pas de demi teinte.
J'espère que le côté merveilleux pourra prendre le dessus en 2015.



(Promis, ce blog reprendra un rythme de publication normal en janvier. Avec des articles normaux. Pas des trucs pourris comme ça. Et comme celui d'avant. Et d'encore avant.)

jeudi 11 décembre 2014

10 choses que j'aimerais changer et adieu jusqu'au 20 décembre

J'aime pas mon article d'avant-hier. Beaucoup trop geignard. Je suis fatiguée de cet aspect là de moi. Du coup j'ai supprimé l'article (ce qui reste plus simple que de supprimer mon côté chouineur). Et hier, après une journée fortement éreintante (en fait, non, mais c'était la fin de la semaine, du coup j'étais toute crevée (oui ma semaine finit le mercredi)), pendant mes deux heures d'anglais-cinéma (qui sont juste un cours d'anglais) j'ai fait une liste de dix points que je voulais améliorer dans ma vie.
J'ai fait attention à prendre des points sur lesquels je pouvais réellement agir, et à en prendre des qui étaient vraiment importants pour moi.
Surprise, modifier mon corps n'apparaît pas dans ma liste. Parce qu'avoir des abdominaux dessinés (c'est vraiment le seul point que j'aimerais changer, en fait) ne ferait pas de moi une meilleure personne. Puis aussi parce que j'aimerais bien apprendre à l'aimer sans que ça passe par de la modification (le premier qui me parle de mes écarteurs je le défonce).

Donc.
Ma liste.
(qui est couverte d'étoiles qui parlent, de soucoupes volantes, de créatures et de pieuvres. Mais ça c'est la faute de mon pote Sel.)(Sel=ami de la fac roux et drôle et gentil et très étrange à cause duquel j'ai reconnecté avec les soucoupes volantes et leur monde)(d'ailleurs, y'a un graf qui comporte des soucoupes volantes sur le mur du foyer de mon collège parce qu'ils avaient demandé aux latinistes de dessiner un truc pour faire ce graf. Et c'est là que j'ai commencé à créer des soucoupes volantes.)(j'aurais jamais cru écrire "soucoupe volante" dans un article de blog).

BREF.

10 choses que j'aimerai améliorer dans ma vie

-Être plus organisée
-Avoir un appartement rangé
-Améliorer mon blog
-Ecrire tous les jours dans mon journal
-Manger mieux
-Augmenter mes notes
-Avancer plus vite dans mon roman
-Être plus cultivée
-Trouver mon style et l'affirmer
-Parler mieux anglais

(la version pieuvre-étoiles-badaa-soucoupes volantes claque beaucoup plus).

C'est pas forcément grand-chose, tout en étant beaucoup (quiconque a déjà mis les pieds dans mon appartement peut imaginer la difficulté que va me poser le point numéro deux)(si vous avez mis les pieds dans mon appartement et que vous vous dites "effectivement, y'a un léger bordel mais ça va", dites vous que j'ai passé deux heures à ranger avant), et ce sont 10 choses que je veux vraiment améliorer et que je peux améliorer.
Du coup je vais creuser mon cerveau pour trouver comment faire et je reviendrais vous en parler.
En attendant je vais mettre des vêtements et aller apporter des papiers à la sécu. Puis bosser, un peu.
En fait j'ai mes partiels la semaine prochaine et ça fait beaucoup de choses à travailler donc on se retrouve pendant les vacances. Ou après les vacances.

Kiss Love Paillettes.
Merci de votre soutien sur mes articles de grosse dépressive. On dirait pas mais ça me fait extraordinairement plaisir.

jeudi 4 décembre 2014

Vis ma vie de boulimique

Bon. Je sens que cet article va pas être des plus simples à écrire (mais c'est toujours pas mal d'en parler). Je suis boulimique, donc. Depuis longtemps. Suffisamment pour en garder des cicatrices corporelles pour toujours (mais qui ne se voient pas vraiment. Peu de gens savent que les commissures de mes lèvres sont fendues et qu'en fait j'ai des cicatrices à cet endroit là. Mais elles sont là.), suffisamment pour savoir déjouer les crises la plupart du temps.
Mais c'est comme pour la scarification. C'est un truc qui reste en moi.

Je pensais vraiment m'être sortie de mes troubles alimentaires à un moment, ambiance "je suis zen devant du chocolat et je me sens bien dans mon corps", sauf que.
Sauf que je suis entrée à la fac (donc pour courir 30 minutes minimum tous les jours, oui mais non hein), que j'ai arrêté de fumer, et que j'ai commencé à stresser beaucoup.
La période du Nano a terminé de tuer mon rythme alimentaire (vu que je prenais un petit déjeuner de façon un peu optionnelle, et que je ne mangeais plus le midi, j'écrivais, que des fois je me couchais à 3h du matin, donc le lendemain je me réveillais à midi et mangeais vers 17h, bref tu la vois ma grosse anarchie ?).
Du coup petit à petit j'ai refais des crises. Parce qu'entre deux périodes où je mangeais rien, j'avais un peu beaucoup faim.
Et le week-end, quand je rentrais, je me sentais tellement pas bien que je crisais. Pour oublier que j'avais cours le lundi et que, ha, j'étais tellement pas à la hauteur.
Je dois t'avouer que ce retour en arrière me faisait me sentir vachement nulle.



Du coup j'ai décidé de ne plus me mettre la pression. Que si je n'arrivais pas à me poser, me calme et faire le tri dans mes émotions au lieu de me jeter sur le premier truc chocolaté qui passait, ce n'était absolument pas grave. Parce que c'est extrêmement difficile à faire et que je ne suis pas surhumaine.
Puis j'ai intégré l'idée qu'avec mes 55-56 kilos (en général, quand j'arrête de faire n'importe quoi, j'en reviens à ça sans vraiment rien faire pour) pour 1m63, je n'étais pas grosse. Du tout. Pas super mince comme j'aurais aimé l'être, mais je commence à être fatiguée de lutter contre mon corps. En fait.



Depuis, ça va mieux. Je reste assez nerveuse avant un repas (j'y peux rien, c'est toujours un peu un moment d'angoisse), tendue et susceptible (très, très susceptible), mais ça va mieux. Je peux rester dans mon appartement avec des choses crisables sans faire une obsession dessus (j'essaye quand même d'éviter, l'auto-torture c'est pas cool).
Et finalement, mon corps fait le boulot tout seul. Si je mange plus à un repas, j'aurais moins faim au suivant. Voir pas. Et inversement. Mon corps est un truc gentil.

Pourtant je suis toujours boulimique, et je pense que je serais toujours boulimique. Je sais que je peux replonger, que je peux recommencer à faire des régimes de fou ou me remettre à criser. Mais je fais avec. Parce que je n'ai pas le choix. Ce n'est pas moi qui décide, face à ça. J'ai un certain pouvoir, mais je ne suis pas toujours la plus forte.
Je ne sais pas comment je ferais pour ne plus l'être, à vrai dire. J'ai presque toujours eu un trouble alimentaire, sans doute que j'avais les prédispositions nécessaires (pas d'estime de moi, pas d'amis, hypersensible) et qu'on a appuyé là où il fallait pour que ça se déclenche.
Mais si je peux arriver à l'accepter et à être heureuse avec ça (et non pas malgré ça. C'est pas pareil du tout), alors c'est moi qui gagne.