dimanche 31 janvier 2016

Trente choses que j'ai aimées en janvier

En décembre, j'ai même pas posté de Trente choses.
Pourquoi faire ? J'étais en révisions, j'étais pas bien, c'était le bazar dans ma tête (en mode : est-ce que j'arrête mes études là, est-ce que je dois faire de la psycho, la philosophie c'était bien quand même, je n'aurais jamais de travail, je ne pourrais jamais réussir à faire ce que je veux, ça va pas ça va pas ça va pas), les vacances de Noël on été marquée par le départ de ma grande sœur pour l'Oregon (et elle s'éclate là-bas, mais disons que j'apprécie pas spécialement les moments passé chez mes parents pour diverses raisons, et son absence n'aide pas) et par des mots un peu durs de ma petite sœur, et puis mes parents c'est même pas la peine d'en parler. Bref c'était nul. Le 30 décembre je manquais de sommeil, j'allais passer le nouvel an seule, et j'avais des partiels qui commençaient quatre jours plus tard.
Ambiance.
Alors j'ai pas fais de trente choses.
Et j'ai failli pas en faire ce mois-ci non plus.
Parce que janvier a commencé en mode crise de couple.
La vraie grosse crise en mode "ma vie va-t-elle exploser ?". (Et au final on s'aime plus que jamais et tout va vraiment très bien, c'est fou (cet homme est merveilleux, vous l'ai-je déjà dit ?)).
Et puis au final janvier s'est plutôt bien rattrapé.

♥ En tout début de mois une lectrice m'envoie un mail. Depuis, on correspond.

♥ Pour le nouvel an j'ai regardé Nausicäa avec Remucer (à distance, hein, en mode chacun dans son lit à 500km l'un de l'autre (ça va je le vis bien)(nope))

♥ Juste avant le concours du Fou je lui ai annoncé une nouvelle qui aurait dû faire exploser notre couple. En fait après quelques crises de larmes, on est toujours heureux et ensemble et déterminé à le rester (coeur sur toi)

♥ D'ailleurs, le Fou a réussi son concours (re-coeur sur toi) (bravo)

♥ J'ai changé de cours d'anglais. Donc, je suis passée d'un cours où le prof m'ennuie profondément, qui m'oblige à me lever tôt et qui se déroule juste avant le cours de latin, à un cours avec une prof américaine extrêmement motivante qui se passe le soir. Plutôt pas mal l'échange.

♥ J'ai eu ma première de vacances en mode "vazy glande si tu veux" depuis les vacances d'été.

♥ En gros manque d'activité sportive depuis que j'ai décidé d'arrêter la course à pied, je re-test le yoga sur une autre chaîne youtube. Adhésion immédiate et totale.

♥ Le samedi soir, après une journée globalement moyenne, aller boire un smoothie avec le Fou à la Caserne de Bonne, et faire les idiots en sautant sur les pierres au-dessus de l'eau.

♥ Le ciné-débat du festival international du cinéma étudiant : du cinéma avec une bande son particulièrement séduisante et des plans uniquement sonores sans image qui ont arraché des couinements mentaux à la part cinéphile de moi-même ; et le débat qui a suivi, malgré un réalisateur très "je suis au-delà de ça, toi petit amateur de cinéma mainstream".

♥ Les Vagues de Virginia Woolf que j'ai enfin lu (mais pas terminé)

♥ L'Asphyxie de Violette Leduc qui est tellement - tellement fort et violent et wow.

♥ Ecrire beaucoup plus que les mois précédents et boucler mon chapitre deux (et bientôt le 3)

♥ Avoir des cours vraiment stimulants et recommencer le semestre avec énergie et motivation

♥ Passer du rouge foncé que je traînais depuis octobre (et dire que c'était du semi-permanent qui par en 3 à 8 shampooing. Mes fesses oui) à ma couleur naturel grâce à la magie du color B4 (et tenter une teinture blonde qui m'a laissé les cheveux...Exactement de la même couleur. Oui. Haha.)

Salut le selfie de 23h-no makeup-vieux pull moche de la petite soeur-cheveux encore humides

♥ Malgré toutes mes peines et toutes mes galères et plusieurs crises de nerfs et de larmes, j'obtiens une moyenne de 11,75 en latin, ce qui est tout à fait honorable.

♥ Et une moyenne de 16,80 en allemand - au prix de nettement moins de galère, certes, mais ça compte quand même

♥ Finir par donner l'adresse de mon blog à une fille de ma promo (damned va y'avoir trop de gens que je connais "IRL" ici)

♥ Acheter des billets pour un spectacle de théâtre féministe with La Brunette

♥ Revoir des amies du lycée et discuter en buvant du café noir de chez noir

♥ Faire la sélection humeur de Hellocoton avec un billet sur le végétarisme - je n'aurais jamais cru que ça arriverait un jour

♥ Remucer

♥ Trouver le carnet parfait pour archiver mes découvertes culturelles

 ♥ Entre 4748754 bouquins de cours, commander le DVD de The Hours, parce que.

♥ Le Fou qui de façon impromptue m'offre l'écharpe de Serdaigle.

♥ Lire les BD de Maliki que le Fou a reçu pour Noël

♥ La lecture improvisée des poèmes de Gertrude Stein (et le Fou qui me dit que je lis bien)

♥ Les poèmes de Gertrude Stein, d'ailleurs

♥ Le cours de littérature et enseignement qui devient pratiques d'écriture et dans lequel on se retrouve à faire des poèmes expérimentaux à la place de la didactique.

♥ Être enfin fière d'un de mes poèmes

♥ Vivante.

samedi 23 janvier 2016

J'aime pas les gens

Je suis plutôt solitaire.
C'est très flagrant sur internet : je commente peu ou pas les articles de blog, sauf si j'apprécie beaucoup la personne. Et encore. Si y'a pas possibilité de créer un lien avec elle, ça ne m'attire tout simplement pas.
C'est encore plus flagrant dans la vraie vie : je ne vois presque plus mes amis de lycée (sauf la Brunette), à la fac mon but était de m'enfermer dans le travail et de ne parler à personne (je suis très heureuse d'avoir complètement échoué), et à part Remucer je n'ai plus de véritable ami proche à qui je parle tous les jours alors qu'avant je passais ma vie à parler à des gens par sms/facebook/MSN (haha, MSN, vieillesse) (en même temps je crois que je n'aurai jamais un autre ami comme Remucer si celui-ci venait à me détester/disparaître donc ceci explique peut-être cela).

Et donc je suis solitaire introvertie à ascendance timide. Depuis toujours, ou presque. Par choix, ou presque.

Mais en arrivant à la fac ça a empiré.
Je voulais laisser le lycée derrière moi, reprendre en main ma vie, faire table rase de tout, et recommencer. Le passé me pesait et à chaque fois que je voyais mes amis du lycée je me retrouvais piégée dans celle que j'avais été et que je ne voulais plus être. J'ai arrêté de fumer, rasé mes cheveux bleus et attaqué ma nouvelle vie de personne saine et productive.
Je ne voulais pas de nouveaux amis. Je ne voulais pas qu'on s'approche de moi et qu'on m'enchaîne, je ne voulais pas aller en soirée, je ne voulais pas perdre de temps à voir des gens, je voulais travailler, écrire et être enfin libre.
(Si mes amis de lycée qui sont cool lisent ça : pardon. Vous êtes vraiment des gens cool et je vous remercie d'avoir été à un moment dans ma vie.)

Et en fait tout ça, ça m'a fait mal.
J'en ai même commis un billet qui a fait la Sélection, si le cœur t'en dit clique là.
Je faisais l'huître, j'avais l'impression d'avoir ma place nulle part, même pas en lettres, même pas avec des gens qui auraient dû me ressembler, et plus vraiment avec des gens que j'aimais sincèrement. C'était tout pourri.
C'était entièrement ma faute.

Cet été, ou un peu avant, j'ai eu un léger choc en refaisant le MBTI (je refais ce truc régulièrement et apparemment je suis passée de F à T, sans doute parce que j'ai arrêté d'être dépressive) et en voyant que mon introversion, qui se situait jusque là entre 70 et 80%, se retrouvait à 97%.
97.
Genre y'avait 3% de moi qui s'ouvrait sur le monde et le reste c'était enclos dans moi.

J'assume plutôt bien le fait d'être une introvertie asociale, hein, même si on pourrait considérer que j'ai pas de vie et que je dois grave me faire chier à pas sortir de chez moi (rien à foutre chez moi y'a un Fou et une connexion internet).
C'est pas ça le problème.
C'est que je suis convaincue que les gens sont enrichissants.
Et qu'en m'enfermant sur moi-même, même si ça me protégeait, même si ça m'évitait de donner prise de nouveau à de quelconques attaques et désillusions, je restais surtout...Enfermée sur moi-même. Et loin de toutes les possibilités merveilleuses qu'offrent les interactions humaines.

Maintenant je suis assez solide en moi-même pour oser parler avec les gens en essayant de jamais me trahir, même si ça me fait toujours un peu peur. Et que ça reste des trucs hyper crevant pour moi, d'être entourée de gens, parce que j'absorbe les émotions comme une éponge et que pour tenir une conversation il me faut beaucoup de concentration (du coup, après 4h de cours, c'est même pas la peine de me demander de sortir, je m'écroule sur mon canapé et je ne parle à personne).
Mais paradoxalement ça me fait du bien.

dimanche 17 janvier 2016

Bi

Je suis en couple avec un garçon.
En fait, ça fait des années que je suis en couple avec des garçons. Que je suis amoureuse de garçons. J'ai été vraiment vraiment amoureuse d'une fille, avec les crises de larmes et tout, puis j'ai finis par déchirer ces sentiments là.
En vrai je trouve qu'une fille c'est plus beau. Je suis plus attirée physiquement par les filles, et souvent j'ai plus de connexion avec une fille (même si l'histoire démontre le contraire, mes amitiés les plus fortes ont été avec des garçons).
Et quand je dis les filles je ne m’identifie pas à "fille" parce qu'en vrai je déteste l'idée de m'enfermer dans un genre (et que j'ai l'impression que c'est pas ce que je suis). Et je ne m'identifie pas non plus à "garçon". Et je ne m'identifie à rien. Et c'est compliqué, dans ma tête.

Donc, les filles c'est plus beau. Sauf que dans ma petite tête hétéro-normée, les filles ça allait avec les garçons. Parce que mes parents m'avaient appris ça (ça a dû être compliqué dans la tête de ma grande sœur quand elle a dû faire son coming-out), ou plutôt qu'ils m'avaient pas dit que je pouvais être amoureuse d'une fille, que mes sentiments de "je veux l'embrasser" à l'égard de certaines de mes amies étaient plutôt normaux, que bref j'étais juste bisexuelle.
Du coup je suis bisexuelle.
En couple avec des garçons depuis des années. Amoureuse de garçons depuis des années.
Et fondamentalement attirée par les filles.

Du coup le monde me perçoit comme hétéro.
Et je pourrais m'en foutre mais tu vois, c'est comme si de base j'étais définie par la mauvaise étiquette dans la tête des gens.
C'est un poil dérangeant. Comme si je savais que j'étais pas du tout ce que les gens pensent.
D'ailleurs de base je pars du principe que tout le monde a des goûts neutre, donc je demande jamais si les gens ou une copine ou un copain mais s'ils sont en couple, comme ça, ça reste neutre.

En fait ça me dépasse de faire du genre un critère pour tomber amoureux.
Genre.
C'est quand même fermer la porte à plein de trucs, plein d'amours possibles.

Mais sûrement que je ne comprends pas parce que le sexe, je m'en fous, ça ne me semble pas essentiel, je tombe amoureuse des gens quand ils me parlent, quand j'échange avec eux, le sexe c'est tellement secondaire dans ma tête, je veux pas faire l'amour avec le corps des gens, je veux faire l'amour avec leur cerveau, et s'ils veulent j'ai un corps, mais je préfère quand même faire l'amour avec leur cerveau.

C'est compliqué d'être bi parce que c'est pas une vraie case d'orientation sexuelle. C'est une "non-orientation". C'est décréter qu'on s'en fiche d'aimer les filles ou les garçons, qu'on va aimer les deux parce que les deux c'est bien.
Et limite, les hétéros avec qui j'en ai parlé étaient plus open sur la question que toute la communauté LGBT. LGT oui.

C'est nul d'être bi.
C'est comme si y'avait jamais aucune option dans laquelle tu pouvais être à 100% toi.

mardi 12 janvier 2016

"Désolée, je suis végétarienne" : petit guide à l'adresse de l'entourage

J'ai déjà utilisé ce titre il y a loooongtemps (quand je t'avais fait mon coming-out de végétarienne (j'ai quand même mis 5 mois de blog à te l'avouer)). Depuis je t'ai reparlé un peu de ça, parfois ça a mis la zone des commentaires à feu et à sang, parfois ça a même mis mes amitiés réelles à feu et à sang, ou parfois ça n'a suscité qu'indifférence.
Mais là je veux m'adresser à l'entourage des gens végétariens.
Genre tout va bien, tu vis ta vie de personne qui mange de la viande sans se poser de question (comme 98% des gens de la planète, t'inquiète, je juge pas, juste je suis un peu triste), et puis bam, ton fils, ta fille, ou n'importe qui, t'annonce qu'il est végétarien.
Hein ? Quoi ? Comment ? Ne plus manger de viande ? Mais pour quoi faire ?

La réaction de 75% des gens quand tu leur annonces ne pas manger de viande.


Tuto : vivre avec un végétarien tout frais (ou tout court)


Il vous faudra :
-De la tolérance
-De l'ouverture d'esprit
-De la gentillesse


Etape 1 : ne pas rejeter en bloc


Souvent, quand on dit qu'on ne mange pas de viande, c'est l'incompréhension. Ce qui globalement est normal, le végétarisme reste rare même s'il commence à faire parler de lui, si c'est quelque chose à laquelle on n'a jamais réfléchit, je conçois que ça puisse paraître absurde. Mais. La personne en face de vous a probablement réfléchit son choix. Voire, elle l'a certainement fait et a des convictions qui font qu'elle veut arrêter de manger de la viande. Essayez de vous informer sur le pourquoi du comment de sa décision avant d'opposer un "cela ne se passera pas sous mon toit" net et catégorique.

Etape 2 : n'essayez pas de contrer chacun de ses arguments


En règle générale, la discussion autour du végétarisme place le non-végétarien dans une situation inconfortable, puisque la consommation de viande telle qu'elle est actuellement a des conséquences plutôt très négatives, et quand on les découvre on est tenté de tout rejeter pour ne pas avoir à se sentir coupable de quoi que ce soit (c'est compréhensible, la culpabilité est un sentiment franchement inconfortable). Mais ce n'est pas la faute du végétarien et les tentatives de "oui mais les légumes aussi ils souffrent !" peuvent être assez blessantes à la longue. Essayez de songer au fait qu'être végétarien, c'est faire partie d'une minorité, et qu'en tant que minorité, on se sent plus ou moins rejeté ou mis à l'écart tous les jours.

Etape 3 : essayez de vous adapter

Oui, arrêter de manger de la viande, ça demande des petits changements alimentaires. Discutez-en. Sérieusement, ça peut très vite mettre un mauvais climat à table, une espèce de tension, quand on ne se sent pas pris en compte. Dites-vous que si la personne avait eu une allergie alimentaire, mettons aux arachides, vous n'auriez jamais pensé à lui fait une recette de poulet aux cacahuètes en lui disant qu'il n'avait qu'à enlever les cacahuètes. Là, c'est pareil. Effectivement, la plupart des végétariens refusent de manger des légumes cuits dans du jus de viande. Et c'est vraiment normal, ce n'est pas juste pour vous embêter (dans ma tête, la viande ce n'est pas comestible. En manger ça me semble aussi incongru que mâcher la main de quelqu'un de mort.). Mais discutez-en. Faites la cuisine ensemble. Allez sur internet et cherchez des recettes. Y'a tellement de trucs à manger qui ne sont pas de la viande, sérieux !

Et aussi, adaptez vos sorties. C'est vrai que c'est cool d'aller manger dehors en famille mais si l'un des membres de la famille doit se contenter d'une salade à chaque fois, bah, c'est un peu nul pour lui (sauf si cette personne aime vraiment la salade (qui aime la salade, en vrai ?)). Surtout qu'encore une fois, manger végétarien dehors c'est pas si compliqué (ouais, même les kebabs c'est possible, suffit de demander aux gens du kebab une version sans viande et ils te la font (juste ils essayent de foutre des olives dedans (sérieux, qui aime les olives en vrai ?))).
Sérieusement, vous imaginez avoir l'impression de tout le temps être mis à l'écart et d'embêter tout le monde ?
Moi, c'est mon sentiment à chaque fois que je vais à un repas de famille.
Depuis que je suis végétarienne mon seul repas de Noël où j'avais autre chose à manger que des haricots verts c'était celui fait par ma mère (qui, fort heureusement, s'adapte très bien au fait que deux de ses enfants soit végétarienne et qui trouve ça cool, même), cette année. Pour les soirées et autres repas de groupes, bah, parfois, les gens oublient (une fois le repas prévu c'était un barbecue. Donc. 100% saucisses. Ouaaaiiis.). Et c'est pas si grave, mais à force on a vraiment l'impression de déranger, et même en étant très adaptable, bah, non, on va pas manger de quiche en enlevant les lardons parce que ça va à l'encontre de nos convictions (et puis rappelez-vous que la viande c'est pas comestible). Par contre si vous avouez que vous avez la flemme de faire autre chose qu'une quiche, bah, on va pas vous en vouloir, juste laissez-nous la possibilité de nous organiser et de prévoir notre nourriture.

Voilà.
Les végétariens sont gentils. Aidez-les à s'intégrer à la société.

jeudi 7 janvier 2016

Liberté, égalité...Et quoi déjà ?

Je crois que c'est le retour de l'engagement verbal sur le blog.
Parce que.
C'est comme ça.
J'ai besoin de cet espace écrit pour parler de ça, parce qu'à l'oral on me coupe toujours la parole, parce que les débats sont gagnés par ceux qui parlent fort et que j'ai la voix ténue, parce que quand on parle plus fort que moi c'est plus fort que moi j'ai peur, parce que dans l'immédiateté du langage oral je panique et je ne sais plus rien.


La devise de la France c'est liberté égalité fraternité.
La liberté c'est genre, l'aspiration commune. On a l'impression que la liberté au fond c'est ça la vraie valeur importante, que la liberté ça vaut plus que tout, que ne pas être libre c'est toujours être en prison quelque part, que la liberté c'est un droit fondamental. fon-da-men-tal.
On se rend pas compte parfois des vraies implications de la liberté.

L'égalité c'est l'autre aspiration commune. On veut l'égalité des salaires, des chances, des droits, de conditions de vie.

La fraternité c'est à la devise française ce que le XVIème siècle est à la littérature : le parent pauvre. Pourtant le XVIème siècle c'est la charnière, c'est capital, mais je vais pas vous faire un cours d'histoire littéraire parce que tout le monde s'en fout. Et la fraternité, idem. C'est la charnière et tout le monde s'en fout.
Au sens premier, la fraternité c'est le lien moral ou affectif qui uni une fratrie. frater c'est le frère en latin, ça va c'était facile. Du coup on peut penser que ça a pas de sens de l'appliquer à une nation entière (et encore moins au monde entier), parce qu'on est pas tous frères, parce que oui mais dans le monde y'a pas que des gentils tu sais faut se méfier des autres.
Y'a pas de fraternité.
Y'a pas d'empathie.
Y'a pas de "je me mets à la place des autres" parce qu'il paraît que ça sert à rien. C'est déjà assez dur de se débrouiller, de vivre pour soi, alors si en plus on doit chercher à comprendre les gens et à ressentir de l'empathie pour eux...
Je crois que c'est pour ça que le monde est toxique. Parce qu'il y a des gens, plein de gens, qui évincent ce que vivent les autres, qui nient l'importance de leur existence. 
Rien n'encourage à l'empathie, il faut le reconnaître. Si on se met à avoir de l'empathie pour tous les gens qui souffrent, quand on est des humains qui ne peuvent pas grand-chose, ça rend fou. C'est pour ça que je regarde pas le journal, que j'écoute pas la radio, que rien. C'est au-dessus de mes forces. C'est pour ça que parfois je fais comme si je ne voyais pas le SDF qui me dit bonjour. Parfois je ne peux pas. Plus. Si je me met à avoir de l'empathie pour tous les maillons de la chaîne de production des choses que j'utilise tous les jours, je ne peux plus. Avec l'empathie vient la culpabilité et ça fait mal.
C'est tout un serpent qui se mord la queue.

Fraternité = égalité.
Fraternité + égalité = société heureuse.
Société heureuse = fin de la sensation d'étouffement dans un monde toxique.
Fin de la sensation d'étouffement dans un monde toxique = x

Monde toxique étouffant = désir de liberté et rejet du monde
Rejet du monde = pas d'empathie et de fraternité
Pas de fraternité = pas d'égalité
= monde toxique étouffant.

Cet article me laisse insatisfaite.
Je vais réviser maintenant au lieu de jouer avec la mise en page.

dimanche 3 janvier 2016

Mais comprendre

Intellectuel en latin ça vient d'intellego, as, are : comprendre. C'est aussi la racine étymologique d'intelligence, intelligible, et autres trucs de la même famille.

Intellegare, comprendre.

Je voulais écrire cet article après les attentats du Bataclan. Pendant que tout le monde nous disait qu'avoir peur c'était céder, qu'il fallait aller en terrasse et continuer à vivre. Mais j'avais pas encore l'envie de l'écrire, parce que j'avais pas envie de fouiller dans ça, j'avais rien de vraiment aussi intéressant que tout ce qui sortait alors il fallait attendre que ça se calme ; que moi-même je me calme puisque je ne vivais pas au-dessus de ça comme un pur corps rationnel.

Intellegare, comprendre.

J'ai pas l'impression que continuer à vivre c'était la bonne réaction. En fait ça semblait violemment injuste, de continuer à vivre alors que d'autres s'étaient arrêté de vivre. Et que même. Qu'à un moment il fallait arrêter d'être dans l'émotionnel et de dire qu'on ne cédait pas à la peur et qu'on continuait à sortir et au final être content quand on nous annonçait que les auteurs des attentats avaient été tué.
C'est triste la mort des terroristes.
Aussi triste que la mort de tous ceux qu'ils ont tués.
Parce que c'était des êtres vivants.

Tu sais y'a pas longtemps un vieil ami à moi a tué son ex petite copine et c'est un acte atroce. Et sous les articles du Dauphiné qui parlaient de ça, les gens disaient "pour des cas comme ça on devrait rétablir la peine de mort", et, non. Le cas comme ça c'était quelqu'un. Tu ne savais pas sa vie, tu n'étais pas dans sa tête, tu ne savais rien. Et moi non plus.


Il faut pas continuer à vivre il faut comprendre. Chercher les mécanismes du monde qui font que ça, là, c'est comme ça, que y'a de la haine, du conflit, de l'exclusion, que y'a des gens dans un bout du monde qui sont capables de tout parce qu'ils n'ont rien à perdre.
Je suis pas le bon exemple je trouve que se tenir trop au courant de tout c'est anxiogène parfois. Mais à l'échelle humaine tu peux essayer de travailler sur ton propre cerveau, et discuter avec les gens autour, t'informer, arriver à démêler le vrai du faux et pas vivre dans la passivité. Même si tu es d'accord avec un discours lis-le avec un œil critique. Cherche à connaître la pensée de ceux qui penses à l'encontre de toi même si souvent ça te donne envie de jeter l'ordinateur à l'autre bout de la pièce. Il faut essayer de comprendre les mécanismes du monde. Parce qu'au final si tout le monde cherche à comprendre et à questionner et à remettre en question les choses peut-être que ça commencera à bouger dans le bon sens.

vendredi 1 janvier 2016

Salut à toi 2016 !

Bonjour lecteur, bonjour lectrice (ô neutre, tu manques à la langue française).
Je te souhaite une très très bonne année 2016.

En général le début d'année c'est le moment où je t'explique que je veux pas prendre de résolutions, mais que, allez, quand même.
Hé bah cette année je ne vais vraiment pas prendre de résolutions. Parce que je saurais pas quoi prendre comme résolutions : les changements dont j'ai besoin, je les fais petit à petit et parfois je ne m'en rend même pas compte. Et puis en général les résolutions chez moi ça vire en truc hyper strict et ça fait que me bousiller dans ma tête, donc c'est mort, fini le bousillage de moi-même.

Mais comme j'adore les dates symboliques, les anniversaires, et tout le blabla (oui, j'aime même Noël et la St Valentin et tous les mois je rappelle à mon amoureux que c'est le "moisiversaire" (j'adore ce mot)), bah, forcément, j'aime le premier janvier. Et pour 2016, si je n'ai pas de résolution, j'ai des projets. La masse de projets. Je trouve enfin un équilibre, après des mois de "je crois que ça va bien ha mais non", je crois que là ça va vraiment bien, même si en vrai on saura ça que cet été, du coup j'arrive un peu à me dire que je vais arriver à faire des trucs dans ma vie.

Mes projets pour 2016


-Terminer de corriger le roman


Bon ça c'est déjà un peu en cours, le roman, mais j'aimerai vraiment arriver à m'y mettre un peu plus, voire idéalement à terminer avant cet été, comme ça je pourrais passer l'été à commencer le suivant (même si tout le monde sait que l'été c'est nul parce qu'il fait trop chaud pour faire quoi que ce soit (genre vivre)).

-Tenir un journal d'objets culturels


Parce que j'en ai marre de lire, de voir des films, des tableaux et de juste pouvoir en dire, quand on me demande d'en parler "euh bah euh c'est trop bien" mais de pas savoir dire pourquoi. Et en plus ça me permet 1) d'acheter un nouveau carnet (règle numéro 1 : jamais trop de carnets) 2) de reprendre une forme d'archivage quotidien moins contraignante que le journal 3) de me fabriquer une bibliothèque culturelle.

-Relancer la chaîne Youtube


Parce que oui, j'ai une chaîne Youtube ! (avoue, tu avais oublié). Et, maintenant que tous les soucis techniques sont à peu près résolu et que j'ai un logiciel de montage offert par mon super parrain, plus rien ne peux m'arrêter sauf le fait que j'ai pas de trépied ni de carte mémoire. Y'a plus qu'à m'y mettre !

-Faire des photos, si possible des tas de photos


Je sais, c'est hyper flou comme objectif (flou, objectif...) mais en partant du principe que j'ai tout à apprendre en photo, je me dis que la meilleure école c'est encore la pratique et la lecture du mode d'emploi. Donc, y'a plus qu'à !

Et toi tu as des projets pour 2016 ?

[vidéo] bilan éclair de 2015

Bonne année à toi lecteur de ce blog !
Pour l'occasion, j'ai tourné une mini-vidéo récapitulative de mon 2015 (oui je poste à minuit, ce qui signifie que je n'ai pas de vie sociale, mais je le vis plutôt bien).


Promis en 2016 je ferais mieux.