jeudi 27 novembre 2014

Charlie and the chocolate factory

Cet été, j'allais pas vraiment très bien. (Je vous ai dis que j'ai vogué entre euphorie et envie de suicide tout l'été ? Ce fut épuisant)(ma vie est épuisante, t'façon. J'suis trop torturey. Comme Lamartine.)
Et l'une des choses qui faisait que je continuais à vivre, à m'accrocher à ce putain de roman que je devrais être en train d'écrire (maieuh je viens de faire du grec, c'est hardcore le grec (cet article, c'est ma récréation)), c'était Tim Burton.
Je crois que j'ai dû regarder Edward aux mains d'argent une vingtaine de fois.
Et je te dis même pas pour ce qui est de Charlie et la chocolaterie.
Non, sérieusement, je peux te réciter le film. Et les chansons. (mais que en anglais. Parce que. La VF, c'est du gâchis (mes oreilles ont saignés devant le dernier Hunger Games (tout comme mes yeux ont  saignés en le lisant))). J'ai dû le voir une cinquantaine de fois. Sans jamais me lasser. D'ailleurs je pourrais le revoir encore.
Et encore.
Et encore.
Et enc...

Bref, tu l'as compris, mon film préféré, c'est Charlie et la chocolaterie (non, c'est pas Edward. Même si je suis profondément amoureuse d'Edward et que j'aimerai, juste, lui faire un câlin).
Il paraît que c'est un film pour gamin.
HAHAHAHAHAHA.
Fuck.

Oui, le livre dont s'inspire le film est à la base une histoire pour enfant. Et l'univers est plein de couleur. Et ça parle de chocolat, de bonbons et de tas de trucs.
Mais en vrai, si tu es un gamin,  tu passes totalement à côté de la richesse de ce film (sauf si tu es un enfant exceptionnel). 
Bon, ok, tu peux peut-être savourer la bande son qui est carrément jouissive (pas autant que celle d'Harry Potter.). Mais pas bien plus.
Enfin bref. Je dérive trop.

Je voudrais vous parler de Charlie. Parce que j'adore Charlie. Lui aussi, je veux lui faire un câlin. Bref.
Charlie, donc.
Fils unique d'une famille de pauvres très pauvres. A par ça, on ne sait presque rien de lui. Sinon qu'il aime beaucoup sa famille et qu'il est extrêmement généreux. Genre, il a une seule barre de chocolat par an, pour son anniversaire, son premier geste, c'est de la partager avec toute sa famille. Ha et aussi, quand il finit par trouver le ticket d'or (cette scène m'a tellement fait pleurer), le truc dont il rêve absolument, il propose de le vendre pour pouvoir faire vivre sa famille.
Trop d'altruisme dans ce garçon.
Mais l'un des grand-père va lui dire un truc du style : l'argent, on en imprime tous les jours. Ce foutu golden ticket, là, y'en a que 5 dans le monde entier et y'en aurait jamais que 5. Only a dummy would sell it. Are you a dummy ?
Comme Charlie n'est pas un dummy (pardon, j'adore ce mot)(dummy. Dummy. Dummy dummy dummy. DUMMY !)(Je suis désolée), il ne vend pas le ticket, et il va visiter la factory avec grandpa Joe (pas celui qui lui demande s'il est un dummy. L'autre. Celui qui saute hors du lit pour danser quand il voit le ticket d'or).

Donc, quand il arrive à la factory (j'aime pas "chocolaterie", trop long, mais je sais plus le mot français pour factory), tu entends une musique trop cool, déjà (non, pas la chanson chiante des marionnettes, non), et peu après la chanson chiante des marionnettes, arrive le personnage qui donne toute sa complexité et sa richesse au film.
Willy Wonka.

Willy Wonka est un enfant. Un enfant qui n'a jamais grandit. Il vit dans le monde imaginaire qu'il s'est construit (la chocolaterie, donc), ne laisse personne y entrer et a peur d'en sortir.
Il est terrifié par les autres. Parce que les autres ne sont là que pour détruire ses rêves. Surtout, il a peur des adultes, parce que tous les adultes le renvoie à son père. Et son père l'empêchait de manger des sucreries.
Alors il est parti de la maison et a fondé sa propre usine de sucreries. Où il peut bouffer tous les bonbons qu'il veut.
C'est la vengeance d'un gosse qui n'a pas grandit. Le côté "mes parents ont toujours voulu que je sois comme ça alors je vais faire totalement l'inverse ET TOC."
Et en plus le monde entier va s'arracher mon chocolat. Bim.
Mais il reste un enfant. Un enfant totalement névrosé qui se soigne en satisfaisant tous ses désirs. Même celui d'avoir un enfant. Bah oui, en gros, en envoyant ses goldens tickets, son but, c'est de se trouver un héritier, donc, métaphoriquement, un gosse.
Genre il veut acheter un humain, le gars.
(mais c'est pas de sa faute, son père était un échec en tant que parent).
(bon ok je résume comme une sale mais je suis crevée, et la fatigue m'a jamais rendu bonne en argumentation)

D'ailleurs.  La parentalité, est, en gros, le thème principal du film.
A la fin de mon exposé, mercredi soir (le truc où j'ai tellement failli mourir de stress (me demandez pas d'exposer ma vision de Burton a une classe entière et à une prof qui non seulement adore Burton mais en plus a lue des théories et des trucs de psychanalyse sur ses films. C'est du gros sadisme.)), je suis resté à parler avec la prof (parce que fourbe que je suis, j'avais attendu jusqu'à la dernière minute pour y aller, donc elle avait pas eu le temps de me poser des questions de sadiques devant toute la classe (SOULAGEMENT)). Et elle m'a demandé pourquoi que les enfants, à la fin de Charlie et la chocolaterie, ils finissaient par ressembler à des bêtes de foire.
J'étais tellement contente qu'elle me pose la question (j'avais pas réussi à l'inclure dans mon plan).
Tu vois, les parents des quatres gosses (gosses ayant un ticket moins Charlie, donc) sont tous à peu près des mauvais parents.
Du genre, Violet Beauregard (la fille qui mange du chewing gum tout le temps et qui fini énorme et violette). La mère veut absolument que sa fille deviennent une championne, comme elle (elles ont d'ailleurs les mêmes costumes et tout et tout (pas malsain du tout, ça va))
Mais un enfant n'est pas fait pour être le reflet de soi-même.
Ou Veruca Salt. Son père, par "amour" pour elle, lui donne tout ce qu'elle veut. Mais ce n'est pas de l'amour que de céder à tous les caprices d'un enfant. ça s'appelle juste vouloir avoir la paix.
Mike Teavee. Son père n'en peut clairement plus, de cet enfant qui vit dans un monde étrange qu'il ne comprend pas, alors il le laisse devant la télé. Même schéma qu'au dessus.
Bon, Augustus Gloop, c'est pareil, sa mère lui pose pas de limite parce qu'elle l'aime, mais comme elle le laisse se détruire la santé, bah, euh. Bon. 
En tant que parent tu dois protéger ton enfant.
Ces parents, là, ne protègent pas leur enfant, et en plus sont incapables de les aimer correctement.
Du coup, au lieu de repartir avec leur enfant normal qu'il pourrait aimer, ils repartent avec une bête de foire.

Mais, pourquoi Charlie revient-il intact ?
Parce que c'est un adulte. Le fait qu'il ait été prêt à sacrifier son rêve pour le bien de sa famille en donne la preuve.
C'est aussi lui qui joue le rôle de l'adulte pour Willy Wonka et qui lui permet de régler ses conflits. D'abord en refusant de se laisser absorber dans le monde de Willy Wonka (frustration, comme quand son père refusait qu'il mange des bonbons), puis en l'aidant à renouer le lien avec son père et en lui permettant de s'affranchir de celui-ci (et en faisant le lien entre son monde et celui des autres).

J'avais envie de vous parler de ces putains de gants qui grincent que portent Willy comme son père, puis j'ai eu la flemme.
Mais comme je nourris une sortie d'obsession pour ces gants (OUI mes obsessions sont bizarres), au final, tu n'y échapperas pas.
Ma théorie, c'est que les gants sont un refus du contact avec le monde. Oui bon certes tu me diras c'est comme si je te sortais qu'une antithèse renforce les deux parties par effet de contraste, c'est simpliste et attendu, mais attend.
On a déjà vu que Willy Wonka était enfermé dans son propre monde. Mais je pense que son père aussi. Je pense que son père est devenu adulte quand son fils est parti, parce qu'il a réalisé qu'il ne pouvait pas tout mettre dans son monde et faire en sorte que tout soit tel qu'il l'avait décidé. Et qu'une fois qu'il avait réalisé ça, il a réussi à aimer son fils tel qu'il était. Le père de Willy est donc le seul parent (avec les Bucket, of course) qui réussisse à devenir un réel parent pour son fils.
Revenons-en à cette histoire de gants (monomaniaque, monomaniaque). La théorie, donc, c'est que le fait que le fils se retrouve avec les mêmes gants que le père ne soit pas du tout un hasard, mais montre plutôt que les parents transmettent leurs névroses à leur enfants.
Grandir, c'est se débarrasser des névroses de ses parents.
A la fin du film Willy Wonka est devenu un adulte. Et on le voit parce que grandma Georgina (elle est tellement, tellement épique. Rien que pour Grandma Georgina ce film mérite d'être vu "Despicable ! -You don't even know what we're talking about ! -Dragonflies ?"), quand il lui dit qu'elle sent le savon et la personne âgée, lui saute au cou, et qu'il ne s'enfuit pas alors qu'au début du film serrer la main de quelqu'un n'était pas possible pour lui.
Mais bon, il a toujours ses gants (oui, je viens d'aller revoir la scène). Alors, soit il les kiffe beaucoup, soit ça montre qu'on peut pas tout réparer.
J'ai pas réussi à trancher.

Maintenant, je vais aller écrire, parce que ça me ferait chier de pas réussir à terminer ce Nano.
Et aussi, je suis désolée de ce billet décousu. Je suis rarement organisée quand j'interprète un truc.
Et en plus, y'a un truc dont j'ai oublié de vous parler. Mais ça viendra sûrement un jour.

Bisous et paillettes.

8 commentaires:

  1. Gnihihihi, j'ai adoré ton analyse ! J'en veux encore !

    (Moi j'étais tellement à côté de la plaque que je pensait que par "de libellules ?" Georgina parlait d'une amie à elle ou de la famille qui s'appelait Libellule ("De Libellule ?"). La preuve que je suis inutile)

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  2. Ton analyse est très intéressante. C'est drôle, je n'avais pas du tout aimé Charlie et la chocolaterie, enfant. Je trouvais ce qui arrivait aux enfants pas sages cruel et terrible et ça m'effrayait . Après tout, ce n'était que des enfants.
    Les livres de Roald Dahl me mettaient très mal à l'aise. Tu as raison de dire que ce n'est pas une histoire pour gamin ! Je devrais peut-être laisser une 2nde chance à Charlie, adulte, en regardant le film.
    Moi les histoires "d'enfants" qui me font toujours autant rêver aujourd'hui sont les Disney et Harry Potter. Je crois qu'on est tout une génération dans ce cas :)

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    1. Je l'ai jamais vu enfant, en fait (puisqu'on a le DVD qu'en anglais sous titr anglais).
      Mais les histoires "pour enfants" n'en sont souvent pas, en fait.
      J'avoue ne pas être très Disney, mais alors Harry Potter...C'est ma bible, quoi ^^

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  3. C'est le même principe que les contes quoi : 2 niveaux de lecture enfant/adulte.^^ En tout cas ton analyse est très intéressante et étrangement, elle a beau être décousue, je la trouve claire dans le sens compréhensible. Bref tu m'as donné envie de regarder à nouveau ce film.
    Du côté des histoires à 2 niveaux de lecture, j'opterais plutôt pour le Petit Prince. Que j'aiiime.
    Hâte de voir ta nouvelle analyse. (D'autres analyses d'autres films de Burton viendront elles ?)

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    1. Yep, mais les contes, à la base, c'était que pour les adultes (j'en ai tellement bouffé, du conte, en première ^^). Ha oui là pour le côté décousu...I'm sorry ^^'
      Je l'ai jamais lu, mais je commence à me dire que ça pourrait être pas mal. En même temps, je vais déjà terminer mes lectures scolaires et on verra après.
      (Probable. Il est très probable que je vous parle de Big Fish. Et de Pee Wee, si je suis tarée).

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