jeudi 29 janvier 2015

Amour du corps, round one : cessation des tortures quotidiennes

Dans mes résolutions et objectif pour cette année, il y avait réussir à aimer mon corps.
Parce que je commence à en avoir marre d'être en conflit avec et de l'aimer que sous certaines conditions.

Du coup, j'essaye de remettre en cause mes diktats, et les diktats sociaux.

Donc je fais des expériences. Mais pas du genre "oulàlà je vais oser mettre une jupe" (vu que j'en porte tous les jours, ça changerait pas trop ma vie). Plutôt du genre : et si je remettais en cause les trucs chiants ?

J'ai commencé par l'épilation. Déjà je ne m'épile jamais, très peu pour moi la douleur et les jambes version champignon vénéneux (blanches à pois rouges qui mettent trois semaines à s'effacer). Mais là, suite à l'utilisation d'un rasoir tout pourri-pas cher, j'avais la peau complètement irritée, c'était fortement moche, et j'ai eu une conversation avec le Fou en mode "mais moi ça ne me dérange pas, que tu ais des poils." J'ai dit "ok, j'y touche plus".
Verdict : ça change ma vie, et ça la change pas. Je continue à tout virer une fois par semaine parce que j'aime bien le côté "tout mon corps il est tout doux", du coup mes poils de jambes blonds et fins ne se voient pas trop et ne se sentent pas trop au toucher, je ne prête pas trop attention aux poils sous mes bras (mais je n'ai plus jamais mal, d'un côté, donc c'est cool) et comme je me suis jamais sentie obligée de m'épiler le pubis (sauf quand j'étais avec le geek parce que monsieur était phobique de la pilosité), ça change pas ma vie de ce côté là non plus.
Mais je me sens plus vraiment...obligée, et c'est très cool.
Bon, le fait que le Fou s'en foute totalement m'a pas mal aidée, aussi.

La deuxième révolution, c'est au niveau de l'alimentaire.
Je sais pas si tu sais qui est Zermati. On va dire que c'est un docteur (je crois, je sais plus), qui pense que les régimes c'est une idée débile qui te place juste dans un hyper-contrôle alimentaire et dans une perte de la sensation de faim. Et qui pense que si tu manges à ta faim tu peux pas grossir. Entre autre.
Autant te dire qu'à force de manger-démanger-surmanger je suis pas très douée pour me fier à mes sensations. En fait jusqu'à y'a pas longtemps je ne les écoutais pas. Je savais quand j'avais faim, je savais quand j'avais pas faim, mais c'était la même chose, je faisais comme si ça n'existait pas.
En me relisant je me dis que c'est un peu une aberration quand même.
Du coup, pendant les vacances de Noël, après une période anarchique en mode "j'enchaîne le Nanowrimo et mes partiels et j'ai arrêté de fumer", je me suis dit qu'il fallait que je me calme, que j'apprenne à juste écouter ma faim, et que je lâche prise.
Donc j'ai dit au revoir à ma balance et j'ai commencé à me prendre la tête.
Ha oui parce qu'après des années de déconnexion de tes sensations alimentaires (ça commence dès l'enfance, avec les "finit ton assiette ! -Mais j'ai plus faim...") les retrouver c'est un peu le parcours du combattant. Mais ça a finit par doucement se faire, au début au bout d'une quantité ridicule je me persuadais que j'avais plus faim (en fait, j'ai finis par comprendre que ça me stressait et que du coup je contractais à mort mes abdos. J'ai toujours un peu du mal sur ce point là), maintenant j'ai appris à dépasser cette quantité, c'est pas forcément évident mais je m'en sors à peu près.
Et, étrangement, alors que je n'ai plus d'interdits alimentaires, je n'ai plus de crises de boulimie. Du tout. Alors que j'avais justement peur que ma vie vire en crise perpétuelle si je réintroduisais tous les aliments crisables dedans.
Il s'avère que pas du tout.
Et c'est très bien.
A vrai dire maintenant je ne me prend plus vraiment la tête avec mon alimentation et je suis quand même plus mince que quand ça m'obsédait.

La troisième révolution...
Je fais du 90E-D-C (tout dépend des marques et de la période du mois). Il y a encore quelques jours, j'aurais trouvé ça improbable de sortir dans la rue sans soutien-gorge. Pour moi c'était aussi étrange que de sortir nue.
Pourtant le moment de soulagement dans la journée c'est quand je dégrafe le truc et que d'un coup mes seins peuvent reprendre leur place initiale.
Du coup je me suis encore posée la question (aussi parce que le Fou arrêtait pas de me parler du fait que porter des soutifs trop souvent ça te fait tomber les seins). Est-ce que c'est moche, si mes seins ne sont pas remontés-compressés-collés entre eux ? Est-ce que ça va se voir si je porte pas de soutien-gorge ? Est-ce qu'on va me faire des reproches, des remarques, est-ce que ça va se voir ?
Puis je me suis dit qu'il fallait que j'arrête de déconner, qu'aucune des filles que je croisais dans la rue n'avait une poitrine naturellement push up (ou peut-être que si mais tant mieux pour elles), et que mes seins sans rien n'avaient rien de choquant ni de moche.
Donc depuis deux jours je n'en porte pas. Et je sors, je vois des gens. Personne ne m'a fait aucune remarque.
Et niveau sensation, ben...C'est quand même carrément plus agréable de ne rien porter. Y'a pas de bretelle qui glisse, d'armature qui se plante dans la peau, pas de marque de soutien-gorge à la fin de la journée. Je sais pas si c'est un truc que je vais continuer tous les jours de ma vie jusqu'à ma mort (je sais déjà que pendant le sport je peux difficilement m'en passer), mais pour le moment je trouve l'expérience plutôt positive.

Et toi, est-ce que tu te tortures ? Oui ? Non ? Est-ce que tu penses arrêter ? Dit-moi tout.
Je t'envoie des paillettes.


11 commentaires:

  1. Assez fan de Dr Zermati je ne peux que t'encourager dans cette voie. Sinon, pour ta question.. Je me torture oui mais pour moi pas pour la société. Exemple je dois m'épiler le maillot, pas pour mon mec qui s'en branle mais parce que moi je ressens moins les sensations si j'ai des poils, etc... Je pense, j'espère avoir dégagé tout acte social de ma vie et n'avoir gardé que ceux essentiels à mon bien être :)

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    1. Ha oui mais quand c'est pour soi, c'est pas vraiment pareil je trouve (par exemple le Fou s'en tape que j'ai des poils sous les aisselles mais moi ça me chatouille du coup je les enlève).

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  2. J'ai essayé sans soutif et j'ai beaucoup de mal... mais si je ne sors pas de chez moi, alors je n'en met pas ou moins longtemps. Ca fait un bail que j'ai jeter ma crème dépilatoire ^^

    Je ne torture pas mon corps, je le respecte vu que c'est quand même ma monture. "Qui va loin ménage sa monture" et comme je veux aller très très loin... Et je veux me mettre au sport mais j'ai la crève et faire de la cardio quand tu crache tes bronches, c'est nul!

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    1. Oui après ça dépend des gens, le "sans-soutifs", ça peut être plus ou moins facile, faut s'habituer petit à petit, et puis si vraiment c'est désagréable, ben...Je vois pas pourquoi on s'empêcherait d'en porter ^^

      En effet, vaut mieux te reposer et te soigner avant de chercher à entreprendre une activité physique, sinon tu vas juste te dégoûter et c'est nul...Pourquoi tu essayes pas un truc plus doux que le cardio ?

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  3. Mixer de volonté alternative !!

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  4. Wolala, t'as du courage pour sortir sans soutif... Je suis tellement mal à l'aise sans, même si je porte un pull informe et que je suis chez moi ^^
    Bravo pour toutes ces initiatives cool :D

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    1. C'est drôle de se dire que ça demande du courage alors que...C'est qu'un bout de tissu. Que tu en mettes un ou pas, les gens le savent, que tu as des seins dessous ^^
      Merci =)

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    2. Je suis pas mal à l'aise pas rapport aux gens mais par rapport à mon confort ^^ Ce que je veux dire c'est que même en mode flemme, je préfère en porter un...
      De nada^^

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    3. Je vois ^^ Bon après à part pour le côté "impact sur la santé", chacun est libre

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  5. J'ai arrêté aussi de porter des soutien-gorges cet hiver et j'adore. C'est tellement libérateur et plus confortable ! J'ai l'impression de faire du bien à mon corps.
    Pour l'été, par contre, je verrai. J'ai peur que ça se voie trop avec les hauts légers, et je ne sais pas si je pourrai l'assumer.

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    1. On est d'accord, la vie sans soutien gorge c'est tellement mieux ^^
      Pour moi ça me change pas trop, je porte essentiellement des robes assez près du corps...Après je pense qu'il faut y aller à petite dose pour ne pas se sentir inconfortable.

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