jeudi 26 novembre 2015

Des femmes qui m'inspirent #3

Salut à toi qui lit cet article !
Je ne savais pas comment revenir sur le blog après le 13 novembre. Je voulais faire un article sur le sujet, pour changer un peu du son de cloche qu'on entend pratiquement partout, mais je voulais faire ça très bien et malheureusement je manque plutôt de temps ces dernières semaines. Donc, cet article viendra. Mais plutôt en décembre. Ou. On verra. (Mais il viendra parce que.)

Bref.
C'est déjà le 26, et donc il est temps de vous présenter la femme inspirante du mois. Je n'avais pas prévu de parler d'elle aussi tôt, à la base je la gardais pour clôturer ce cycle, mais là, je ne peux pas ne pas en parler tellement elle m'a aidée à traverser ces dernières semaines.
Simone de Beauvoir, donc.
LA Simone de Beauvoir (d'ailleurs j'ai déjà commis des billets sur elle il y a fort longtemps (en 2013...), si le coeur t'en dis c'est  ou )(si tu ne dois en lire qu'un choisi le deuxième). Figure emblématique du féminisme. Mais ce n'est pas de ce côté là de Simone dont nous allons parler (parce qu'en vrai je n'ai jamais lu Le Deuxième sexe et que je ne peux pas parler du féminisme de Simone de Beauvoir sans ça.), parce qu'elle est trop souvent résumée à ça et que y'a pas que ça de bon dans Simone. Simone de Beauvoir, c'est avant tout une intellectuelle : philosophe, écrivaine, elle s'implique aussi dans la politique même si elle reste toujours dans l'ombre de Sartre parce que leurs idées s'accordent et que, c'est vraiment triste à dire mais Sartre est un homme et donc il avait plus de crédibilité (c'est VRAIMENT triste à dire). Bref, une intellectuelle.
Et donc ces derniers temps j'ai eu beaucoup besoin de me raccrocher à Simone. J'avais acheté par hasard, le matin du 13 novembre, La Cérémonie des adieux, qui raconte les dix dernières années de Sartre, et qui étaient suivi d'entretiens avec Jean-Paul Sartre. Et j'ai redécouvert Simone avec un regard plus indulgent (j'étais devenue très très critique avec elle). Et je me suis souvenue de ses journaux pendant les guerres mondiales, qui ont fait passer l'autobiographie, assez légère dans le premier volume, à quelque chose de plus grave, de plus lourd, oppressant, gris. La guerre. L'occupation. L'horreur. Et il fallait vivre encore pourtant. Simone elle vit. Elle le dit dans ses livres, elle a toujours hésité entre la légèreté d'un carpe diem et le sérieux, la gravité que demandait l'acte d'écriture (et donc de réflexion sur un monde et une réalité environnante pas franchement gaie). Je crois que c'est cette hésitation qui lui donne autant de solidité et de capacité à faire face aux choses. Elle fait preuve d'une grande lucidité sur les événements qui l'entourent (ses analyses des choses politiques et philosophiques ne sont pas nécessairement moins bonnes que celles de Sartre, mais le monde a retenu Sartre, alors on parle du féminisme de Simone et on zappe le reste).
Et j'avais envie de parler de Simone parce qu'elle représente une figure d'intellectuelle admirable, et qu'on l'oublie trop souvent.
Et qu'en ce moment c'est peut-être d'intellectuels comme elle, comme Sartre dont on aurait besoin.


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