jeudi 7 janvier 2016

Liberté, égalité...Et quoi déjà ?

Je crois que c'est le retour de l'engagement verbal sur le blog.
Parce que.
C'est comme ça.
J'ai besoin de cet espace écrit pour parler de ça, parce qu'à l'oral on me coupe toujours la parole, parce que les débats sont gagnés par ceux qui parlent fort et que j'ai la voix ténue, parce que quand on parle plus fort que moi c'est plus fort que moi j'ai peur, parce que dans l'immédiateté du langage oral je panique et je ne sais plus rien.


La devise de la France c'est liberté égalité fraternité.
La liberté c'est genre, l'aspiration commune. On a l'impression que la liberté au fond c'est ça la vraie valeur importante, que la liberté ça vaut plus que tout, que ne pas être libre c'est toujours être en prison quelque part, que la liberté c'est un droit fondamental. fon-da-men-tal.
On se rend pas compte parfois des vraies implications de la liberté.

L'égalité c'est l'autre aspiration commune. On veut l'égalité des salaires, des chances, des droits, de conditions de vie.

La fraternité c'est à la devise française ce que le XVIème siècle est à la littérature : le parent pauvre. Pourtant le XVIème siècle c'est la charnière, c'est capital, mais je vais pas vous faire un cours d'histoire littéraire parce que tout le monde s'en fout. Et la fraternité, idem. C'est la charnière et tout le monde s'en fout.
Au sens premier, la fraternité c'est le lien moral ou affectif qui uni une fratrie. frater c'est le frère en latin, ça va c'était facile. Du coup on peut penser que ça a pas de sens de l'appliquer à une nation entière (et encore moins au monde entier), parce qu'on est pas tous frères, parce que oui mais dans le monde y'a pas que des gentils tu sais faut se méfier des autres.
Y'a pas de fraternité.
Y'a pas d'empathie.
Y'a pas de "je me mets à la place des autres" parce qu'il paraît que ça sert à rien. C'est déjà assez dur de se débrouiller, de vivre pour soi, alors si en plus on doit chercher à comprendre les gens et à ressentir de l'empathie pour eux...
Je crois que c'est pour ça que le monde est toxique. Parce qu'il y a des gens, plein de gens, qui évincent ce que vivent les autres, qui nient l'importance de leur existence. 
Rien n'encourage à l'empathie, il faut le reconnaître. Si on se met à avoir de l'empathie pour tous les gens qui souffrent, quand on est des humains qui ne peuvent pas grand-chose, ça rend fou. C'est pour ça que je regarde pas le journal, que j'écoute pas la radio, que rien. C'est au-dessus de mes forces. C'est pour ça que parfois je fais comme si je ne voyais pas le SDF qui me dit bonjour. Parfois je ne peux pas. Plus. Si je me met à avoir de l'empathie pour tous les maillons de la chaîne de production des choses que j'utilise tous les jours, je ne peux plus. Avec l'empathie vient la culpabilité et ça fait mal.
C'est tout un serpent qui se mord la queue.

Fraternité = égalité.
Fraternité + égalité = société heureuse.
Société heureuse = fin de la sensation d'étouffement dans un monde toxique.
Fin de la sensation d'étouffement dans un monde toxique = x

Monde toxique étouffant = désir de liberté et rejet du monde
Rejet du monde = pas d'empathie et de fraternité
Pas de fraternité = pas d'égalité
= monde toxique étouffant.

Cet article me laisse insatisfaite.
Je vais réviser maintenant au lieu de jouer avec la mise en page.

4 commentaires:

  1. Le problème c'est que nous sommes dans une société de compétition qui encourage à écraser les autres plutôt que de les aider. Heureusement qu'il y a encore des gens qui passent au dessus et qui aident encore autrui.

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    1. Mais la société elle a bien été créée par des gens, à un moment, donc comment ça se fait qu'on en soit arrivé là ?
      Comme tu dis, heureusement qu'il y a encore des gens altruiste =)

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  2. C'est intéressant de voir qu'au final, les gens importants au sein du gouvernement, au même titre que les autres français, utilisent ces termes sans même les comprendre. Il prennent non pas la "substantifique moelle" de ces mots mais bien la partie qui les arrange leurs intérêts. On oublie très vite que ces mots n'ont pas été choisis au hasard, mais probablement avec une grande sagesse, puisqu'en s'attachant à respecter chacun de leurs sens, on pourrait très bien arriver à un monde très agréable. Bref, j'avais envie de parler ^^

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    1. Tu as totalement raison, c'est devenu des petits mots tout creux qu'on brandit comme ça, alors qu'en vrai ce sont trois grandes valeurs très importantes.
      (j'aime quand tu parles. Fait ça souvent.)

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