lundi 21 mars 2016

Life goes on and on and on and on

Je vole du temps à quelque chose pour venir ici.
Je vole du temps pour moi.
Même pas pour un article qui serait intéressant.
Je vole du temps pour parler. Pour vider ma tête. Pour me poser un peu sur le clavier et me délasser les doigts qui en ont marre de prendre note et marre de dévider les notes en un brouhaha savant. Je vole du temps à la grammaire allemande, au vocabulaire, au latin, à l'histoire littéraire du XVIIIème, à celle du Moyen-Âge. Je vole du temps au livre. A la vidéo que j'ai tournée et que j'aime bien mais que je n'ai pas encore commencé à monter parce que je ne sais pas vraiment quel sera mon angle.
Je prend du temps égoïste. Trente minutes avant d'aller en cours, dans un petit coin de la bibliothèque - la petite, celle où les rayonnages vous serrent dans leurs bras et où j'ai trouvé du Brecht et du Rilke (présentement je suis assise en face de Violette Leduc, c'est difficile de résister). J'écris. J'aurais voulu aller dehors mais je me sentais exposée. J'ai besoin de me recroqueviller dans un coin sombre et de me reposer.

J'ai lu des articles sur la phobie scolaire.
La phobie sociale.
Phobie. Phobie. Phobie.
Je ne suis pas phobique juste je ne peux pas faire des trucs parce que sinon je vais mourir de peur. Et non je ne deviens pas plus confiante au fur et à mesure, dès qu'on change de contexte il faut tout recommencer. Donc les réussites, les victoires sont insignifiantes et je m'inflige ces épreuves pour rien (si ce n'est l'obligation de sortir et de passer des oraux).
J'aimerai beaucoup vivre dans une bulle, je trouve l'idée d'une séduction extrême. Une bulle et il y aurait des livres et des couvertures et des arbres et je n'aurais pas besoin d'aller dehors. Tout irait bien.

Les articles qui parlent de sortir de sa zone de confort me donnent envie de pleurer parce que j'aimerai avoir une zone de confort. Je crois que je n'en ai pas dans ma tête.

Mais ça va globalement, ça va, la vie ça va bien. Mais le problème là c'est que je voudrais me rouler en boule et arrêter mais ça commence à être la période des dissertations à rendre. Le matin je me lève je suis euphorique et le soir je me couche et je suis dépressive.
ça va l'incohérence.

Je vais en cours, écrire des poèmes pendant que le prof parle, ça me fera du bien.
En ce moment je crois que la poésie c'est le seul truc qui va.

5 commentaires:

  1. Je t'envoie un max de pensées fleuries (ou boisées, si tu préfères!)

    Je vois souvent passer des articles parler de zone de confort, et je ne m'embête pas à les lire.
    Je suis d'accord avec toi, il faut d'abord en avoir une. Et si on en a une, à quoi ça sert d'en sortir? C'est déjà pas mal de pouvoir la conserver. Et, pour moi en tout cas, c'est du boulot de garder un équilibre.

    Plein de poésie et de soutien à toi.

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    1. Fleuries, boisées, tout me va ^^ merci =)

      Je pense qu'en fait pour la zone de confort c'est un problème de mot. On devrait plutôt dire "tester de nouvelles choses". Ce qui peur s'apparenter à "sortir de la zone de confort" mais en vrai c'est pas exactement ça. Mais oui, c'est déjà assez dur d'en avoir une, à quoi bon chercher toujours la difficulté ^^

      Merci beaucoup =)

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  2. Je t'aime chérie, et tu me manques.

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    1. Je t'aime fort aussi, tu me manques (enfin techniquement, tu nous manque. On t'envoie des bisous depuis l'histoire littéraire)

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    2. Vous me manquez aussi. La semaine prochaine, je vais essayer de venir.
      Prenez soin de vous.

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