dimanche 28 avril 2013

De l'intérêt d'être superficielle

T'as vu, ce titre te laisse croire que je vais te donner à lire quelque chose d'intelligent et de mûrement réfléchi.
Perdu. Je suis crevée, malade, et j'ai eu de la fièvre toute la journée.
 
Bref. Il y a quelques temps, j'ai fait un article sur la superficialité. (Prenons ce mot dans le sens d'être intéressé par l'apparence)(mais si, ça veut dire ça, je te jure). Je râlais, je disais que j'aimais pas être comme ça.
Sauf que.
En fait, c'est pas si inutile que ça.
 
D'abord, ça me rajoute un poil de confiance en moi. Bon, un poil de cul de fourmi, mais c'est déjà ça. Parce qu'il y a une différence énorme entre sortir face aux autres avec une apparence négligée, ou affronter le regard des autres avec un look qui nous plaît et qu'on a travaillé (oui, c'est étudié, comment je m'habille)(c'est du "gothique avec les fonds de placards")(c'est nouveau).
 
Ensuite, parce que si on s'intéresse à l'image que l'on renvoi, et si l'on s'en fabrique une, c'est que cette image, nous sommes prêts à la supporter, et donc à soutenir une part du regard des autres.
 
Et le dernier point est extrêmement personnel. J'ai des tca, je l'ai déjà dit (trouble du comportement alimentaire)(en gros, je peux ne pas manger pendant un certain temps, puis manger comme (tu n'auras pas de comparaisons)(ce serait pas flatteur)(et puis j'ai honte) et après je me fais vomir, ou pas, ça dépend).
T'imagines pas la révolution. A partir du moment où j'ai commencé à me refaire les ongles, à les laisser pousser, à vouloir des longs cheveux en bonne santé au lieu de les perdre par poignées (j'exagère à peine), bah, c'est très con, mais j'ai arrêté de me faire vomir. Du coup j'ai calmé direct toutes mes crises. Et j'ai arrêté mes périodes de jeun (bizarrement, la faim physique amplifie le besoin de manger qu'il y a dans ma tête dans ces moments là)(bizarre).
J'ai commencé à "prendre soin" de mon corps. Enfin, pour moi, ça revient à ne pas essayer de l'abimer. Enfin. Pas trop, quoi. Faut pas rêver, mon corps c'est toujours moyen mon pote.
 
Mais du coup, je me dis que si la superficialité a réussi à aider une fille comme moi à se sentir un peu mieux dans sa peau, c'est qu'au final c'est pas si mauvais de prendre soin de son apparence, et de l'être un peu.
 
Et surtout. Je trouverais ça cool de pas me prendre cent cinquante remarques dans la gueule dès que je parle d'ongles ou de cheveux ou de n'importe quoi d'autre (j'aurais pu dire de chaussures, parce que les filles aiment les chaussures, sauf que j'ai que deux paires de chaussures, donc c'est pas crédible). Je trouverais ça cool qu'on arrête de prendre une fille pour une greluche superficielle dès qu'elle parle de maquillage ou de n'importe quoi d'autre qu'on rattache systématiquement aux barbies décérébrées.
 
Parce que j'ai une amie avec qui je peux parle de vernis, de cheveux, et de trucs de filles, et qui est première de sa classe. Parce qu'il y a des gens qui ne prêtent pas spécialement attention aux choses "futiles" mais qui ont la profondeur d'esprit d'une pataugeoire. Parce que je peux parler d'ongles pendant 2h (sans me répéter)(juré) mais que je peux aussi te parler de philosophie et de littérature pendant un petit moment.
 
Voilà. Superficielle ne veut pas dire conne, superficielle n'est pas synonyme de greluche.
Et je ne sais pas comment conclure.
Bah, euh...euh...
(je fuis. Pas de conclusion.)

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