vendredi 9 août 2013

Moi, et celle d'avant

INTROSPECTION OH YEAH ! (je vous préviens, ça va pas être du haut niveau, j'écris une lettre au geek (qu'il ne lira pas)(ai-je besoin de le préciser ?) en même temps).
 
Aujourd'hui, j'ai trié les fringues de mon armoire (c'est fou, dès que je range ma chambre, je vous en fais un article)(ça arrive tellement pas souvent, en même temps).
Entre deux trois trucs que je me proposais de donner à ma petite sœur, j'ai retrouvé un pull bleu marine. Normal, le pull. Anodin.
Ou pas.
Je sais pas toi, mais je fonctionne souvent par fringue fétiche. Du genre, y'a des moment où je vais porter tout le temps le même jean ou le même t-shirt ou la même robe (en les lavant quand même, hein).
Le pull, c'était pendant cet hiver. Cet hiver où mes cheveux étaient encore au naturel, où j'arrivais plus à manger, et pendant lequel mon portable vibrait tout le temps.
C'était aussi la période où le geek m'avait donné le plus d'espoirs avant de les fracasser royalement (ce qui a marqué la fin de ma rousseur naturelle)(cherche pas, je me venge toujours sur mes cheveux quand je lui en veux).
C'était aussi la période où j'avais beau faire ma joyeuse avec tout le monde, je ne l'étais pas.
Va savoir pourquoi, j'ai balancé ce pull. Parce qu'il me rappelait une fille dont je ne voulais pas me souvenir.
Une moi du passé.
 
On entend souvent dire qu'il ne faut pas avoir honte de ce qu'on a été, et dans l'ensemble, je suis plutôt d'accord. Sauf que demande moi de te parler de mes années collège, je sens que je vais te les résumer comme ça : "j'étais conne.".
Parce que je n'étais pas moi. Je voulais tellement être comme les autres que je me voyais comme une étrangère. Quand je parlais, riais, c'était une autre. J'ai passé trois bonnes années à être un fake, parce que j'étais pas assez solide pour être moi.
Et oui, j'ai été conne, parce qu'aujourd'hui, quand je relis mes journaux intimes, j'ai juste honte. Parce que j'enlevais même plus mon masque pour écrire.
Et ce serait hypocrite de dire que je ne regrette rien, parce que ce que j'ai vécu ça a forgé celle que je suis aujourd'hui, et blablabla. Non, celle que je suis aujourd'hui s'est forgée le jour où j'ai décidé d'être moi, et de rejeter en bloc celle qui était prête à tout pour avoir des amis, quitte à se forcer à être ouverte aux autres, sociable, et quitte à se renier parfois. J'ai changé d'un coup, beaucoup de gens m'en ont fait la remarque, d'ailleurs. Tant pis.
Je ne veux plus jamais me regarder et voir une étrangère. Je ne veux plus avoir honte de me souvenir de celle que j'ai été.
Je ne veux pas redevenir celle d'avant.

6 commentaires:

  1. T'as le droit de ne pas vraiment t'aimer avant, surtout si tu as fait des erreurs mais les regrets ça te ronge sans changer quelque chose :)

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    1. ça me ronge pas mais quand j'y repense j'ai envie de me mettre des claques. Et même la gamine de huit ans que j'étais m'aurait mis des claques. Du coup je préfère garder ce passé (douloureux, en plus) enfermé au fond de moi et en général j'évite d'y repenser ^^

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  2. je pense qu'à cet age, c'est très tentant de jouer la comédie pour essayer de rentrer dans le moule... je pense qu'il ne faut pas en avoir honte, l'essentiel c'est que tu ne sois plus comme ça, que tu sois toi-même désormais ;)

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    1. Je sais que c'est tentant, mais j'étais carrément partie à l'opposé de moi et de mes valeurs, et je peux pas m'empêcher de m'en vouloir quand j'y repense, parce que j'étais consciente de ce que je faisais, et que je savais que c'était stupide.
      Enfin oui, maintenant, ça va, me suis réconciliée avec moi, un peu.

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  3. Moi tu vois je l'aurais gardé ce pull. Pour les jours de déprime. L'enfiler et regarder le chemin parcouru.
    Remarque t'as les fameux journaux intimes qui feront le même usage...

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    1. Je pouvais pas. Je l'ai jeté parce que c'était un bout de moi que je voulais jeter. (je vis dans un monde symbolique, t'as vu ^^)
      Oui, d'ailleurs hier soir (oui c'était un soir de déprime) j'ai relu mon journal intime sur ordinateur, et je le vois, le chemin parcouru.

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