vendredi 8 novembre 2013

Laissez-moi m'ennuyer.

Depuis que le geek m'a quittée, je m'occupe en permanence (genre j'oublie qu'il me manque)(mais il me manque)(étrangement, ce n'est pas la période où on était ensemble qui me manque, mais avant. Les deux ans à se tourner autour. Et le tout début où on était ensemble. Avant qu'il devienne une huître). Faut dire que j'ai un demi-milliard de choses à faire. Principalement des devoirs.
Et je suis nulle-pourrie en terme d'organisation. Je peux facilement établir des systèmes qui fonctionnent mais je réussi jamais à m'y tenir. ça m'enferme trop et j'aime pas ça du tout.

Puis surtout, je n'ai jamais le temps de rien faire.
Et mine de rien, c'est utile de ne rien faire du tout. 
J'ai besoin de mes longues heures de rien pour pouvoir écrire (je ne vaux rien quand je me force), penser, ou même juste laisser mon cerveau dériver et accéder à mon imagination. C'est presque vital.

J'en ai assez de me faire voler mon temps. Je ne sais plus quel philosophe disait ça mais le temps est la seule chose dont on devrait être avare, et on le donne n'importe comment à n'importe qui.
J'ai l'impression qu'on me retire ce que j'aime le plus (enfin, non, ça on me l'a déjà pris), et que je dois l'accepter parce que c'est normal et que c'est pour tout le monde pareil.

Parfois, je rêve que je fuis dans cette utopie rabelaisienne qu'est l'abbaye de Thélème, et j'imagine ce que ça ferait d'être libre.
LIBRE.

J'aurais voulu naître en cage pour ne pas aspirer à autre chose.

2 commentaires:

  1. Je te comprends totalement. J'ai le même problème. Je ne sais pas quoi te dire, à part que naître en cage n'aurait pas forcément changé quelque chose...

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    1. Métaphore (mal trouvée, je te l'accorde) pour dire que je voudrais ne pas avoir connu de moment de liberté. Ni même savoir que la liberté existe. Comme ça je m'en sentirais pas privée.

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