samedi 28 décembre 2013

J'ai honte

Depuis quelques temps, ça ne va pas fort. ça va très très bien quand je suis avec des amis, mais dès que je suis seule, c'est pas la joie. J'ai du mal à en parler. Et à comprendre, aussi. ça fait quelques séances que ma psy me voit fondre en larme sans que je puisse lui expliquer pourquoi. Je n'avais jamais pleuré devant elle. Sauf le jour où je lui ai dit que le geek m'avait quittée.

J'ai voulu aller bien tout de suite, quand il m'a quittée, d'ailleurs. J'ai beaucoup pleuré pendant une semaine et j'ai refusé de parler à qui que ce soit. J'étais dans mon lit et je pleurais en appelant son prénom. Après, j'ai recommencé à vouloir vivre. J'ai vu qu'il avait une copine alors j'ai rappelé un vieil ex parce que non, décidément, je voulais pas être seule. J'ai décidé que j'allai tirer un trait le plus vite possible sur cette histoire et qu'on en parlerait plus, que le geek deviendrait un fantôme et que j'y penserai plus.
Pour un fantôme, il est encore bien là.
J'ai quitté le substitut quand j'ai passé la nuit avec lui et que je ne pensai qu'au geek. A ce qu'il aurait dit. Ce qu'il aurait fait. Le lendemain matin, je l'ai presque chassé de chez moi parce que sa présence me rappelais l'absence de l'autre. Et c'était insupportable.
Je crois que c'est à partir de ce moment là que j'ai...déraillée. J'ai juste perdu goût aux choses. Je n'ai repris contact avec aucun de mes anciens troubles (enfin, pas réellement et surtout pas plus que d'habitude), mes anxio sont sagement posé sur ma table de nuit et je m'en sers seulement pour dormir d'un sommeil sans rêve (cherche pas, t'as pas envie d'être dans mes rêves)(moi non plus d'ailleurs).

C'est juste que d'un coup tout m'a semblé éteint. Surtout l'Idéal, mon utopie, et toutes les choses comme ça. L'avenir, aussi. ça me paraissait bien gris.
Quand je vais bien, je me sens de taille à refaire le monde et je n'ai pas peur des difficultés que ça va présenter.
Quand je vais mal, non seulement je m'en sens incapable (genre manque de talent, de crédibilité et autre chose du genre), mais je m'en fous. Aussi. Je reprend mon aspiration première : l'écriture, les livres, apprendre des choses, et vivre en paix sans me mêler le moins du monde des affaires du monde.

(un jour, je vous parlerai de ce personnage merveilleux qu'est Lorenzo)


Oui mais voilà : je ne peux pas faire ça. Parce que, comme me l'a rappelé Remucer, "le monde actuel est un monde dans lequel l'homme ne s'épanouit que rarement, dans lequel ceux qui font une activité qui est un but en soi sont souvent marginalisés ou pris pour des produits de commerce. De plus, ce monde là rend des hommes pauvres, donc ils souffrent, ils ont faim, ils sont impuissants, et (par-dessus tout, dirait Kant), ils sont dépendants donc n'ont pas de satisfaction d'eux-mêmes". Et je le sais, tout ça. Et faire semblant de ne pas le voir juste pour avoir la paix, ce n'est pas une bonne chose. C'est juste une faiblesse de ma part.
Alors j'ai honte d'avoir voulu oublier tout ça.

4 commentaires:

  1. T'as pas à avoir honte d'avoir des faiblesses. Tu es humaine tu as le droit aussi à tes moments sans mais ça va passer. Surtout si tu veux que ça passe ! Courage !! :)

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  2. On a tous des moments de "faiblesse" si l'on peut dire, ne t'inquiète pas pour ça ! Les hauts et les bas c'est NORMAL, et les bas le sont d'autant plus dans ta situation...u.u. Allez avec tout ça j'espère que tu vas remonter la pente et voir que le futur n'est pas gris mais tout aussi plein de couleurs que le présent (oui oui, des couleurs certes parfois bien cachées mais elles sont là), c'est à nous de le construire et de décider de quoi il sera fait ! Alors ça va aller. :)

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    1. Le pire, c'est que j'ai cette symbolique gravée sur la peau (les hauts et les bas c'est normal et y'a toujours un peu de couleurs quelque part) mais que j'oublie tout le temps ^^

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