samedi 4 janvier 2014

De l'écrivage

(Tout d'abord, je tiens à dire que j'ai le bras droit qui est mort parce que j'ai fait de l'escrime. Et que déjà, une épée, c'est lourd, donc ça fait mal au bras, mais que en plus quand on te touche assez de fois au creux du coude et de façon assez violente, bouger tes doigts ça devient assez douloureux (encore plus si tu te crispais parce que tu avais peur que le barbare en face de toi te fasse sauter l'arme des mains)(Note : le barbare avait 12 ans. Mais ce n'est qu'un détail). Tout ça pour dire que, de un, l'an prochain je me mets à l'escrime (je dois vraiment aimer qu'on me tape dessus), et de deux, je vous écrit cette article avec mon index gauche (parce que je sais pas taper avec les autres doigts de ma main gauche). Voyez à quel point je vous aime).

Bon bref, je voulais, encore une fois, vous parler d'écriture. J'ai assez longtemps tortillé avant de me décider à poster un truc dessus parce que, de un, je n'ai jamais terminé un roman (mais bientôt, bientôt)(croire en ses rêves, ça ne coûte rien, ok ?) donc je sais pas vraiment si je suis bien placée pour en parler, et de deux, ça n'intéresse sûrement pas tous les lecteurs de ce blog d'en entendre parler.
Puis j'ai décidé que j'avais fait assez d'article jamais publiés dessus (6, en tout. Dont trois dans la même journée)(à par ça j'ai pas tendance à être obsessionnelle ni excessive)(j'ai 10 articles sur Lorenzaccio d'Alfred de Musset mais aucun ne me satisfait réellement. Pourtant je veux absolument vous parler de Lorenzo), et qu'il serait temps d'en faire un vrai. Et de le poster, accessoirement.
Donc, pour revenir au sujet (je suis d'humeur à digresser. Malheureusement pour mon index gauche), j'écris une histoire. Enfin, un roman. Et j'ai mis pas mal de temps avant de réussir à m'y mettre.

Et avant ça, j'ai lu pas mal de blogs sur l'écriture pendant mes heures de latin (quand j'avais terminé mon travail, bien sûr). Enfin. Le genre de blog sur lesquels tu tombe quand tu tape "écrire un roman" (étrange, depuis mon ordi, je trouve pas les mêmes que depuis un ordi du lycée)
Je me suis donc retrouvée avec pleins de conseils du style : 
-Fait un plan avec les scènes que tu veux écrire.
-Fait des fiches de personnages
-Fait des recherches sur les lieux où vont prendre place ton roman
-Pense au point de vue du lecteur
-Ecrit de façon régulière, à heure régulière, toujours dans le même lieu

(Ceci est une petite liste des plus courants.)
Bref, je me suis retrouvée avec tellement de conseils que j'ai bloqué (il m'en faut très peu pour bloquer). Avec le plan, j'avais l'impression de tenir mon roman mort entre mes mains. Les fiches de personnages, faites avant que les personnages ne prennent réellement forme, les empêchaient de réellement se développer. Les recherches sur les lieux, je ne t'en parle même pas, j'ai du mal avec les lieux. Et pour ce qui est de penser au lecteur pendant que tu écris...je crois que c'est réellement un mauvais conseil. Pense-y, mais après.

Du coup, j'ai déchiré le plan, j'ai supprimé mes fiches de personnages,j'ai laissé tomber l'idée de situer mes personnages dans une ville précise, et j'a envoyé mon lecteur potentiel aller se faire foutre (mais pas trop loin).
Je pense que quand on écrit, il faut avant tout trouver sa méthode personnelle. Par exemple, je ne peux pas faire un plan, les idées me viennent pendant l'écriture (mais je connais les actions principales qui doivent se dérouler)(et j'ai écrit 10 pages avec un plan. J'ai du tout refaire parce que c'était réellement mauvais). Et je fais des fiches de personnages (tellement complètes que j'ai trois pages de fiches pour la plupart de mes personnages), mais seulement une fois que je me suis familiarisée avec le personnage. Après, j'essaye d'écrire au moins une heure par jour, mais les jours où je suis crevée/j'ai eu la bonne idée de relire des conversations que j'ai eu avec une certaine personne du coup je pleure comme une loque (on se refait pas)/je suis pas chez moi, bah, je n'écris pas. Ou pas beaucoup. Et je ne cherche pas spécialement à rattraper mon nombre de mot quotidien (qui est de 1000, à la base, mais quand j'écris une heure, ça donne plutôt 1200).

Et au final, c'est facile d'écrire (bon ok, pas toujours).
Mais en fait, contrairement à ce que je pensais au départ, je ne galère pas.
Et c'est génial.
Et je sais pas comment terminer cet article.
Paix et amour.

8 commentaires:

  1. un plan, des fiches, c'est tres scolaire et ca tue la spontanéité.
    ceci étant ... je ne compte plus le nombre de nouvelles que j'ai commencé sans les terminé, juste parceque je ne parviens pas à leur trouver une fin. Et là, je me dis : j'aurai dû y penser avant, faire un plan. Un tout petit plan.
    Mais, ça me saoule d'avance, alors tant pis pour mes histoires sans fins.

    En tout cas, je te trouve super courageuse / rigoureuse, de te tenir a un nombre de mots par jour !

    :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bah il y a des gens qui écrivent avec un plan et des fiches et qui s'en sortent très bien.
      Je me lance jamais dans un truc sans savoir où je vais, même si c'est un peu flou. Les seules fois où je finis pas, c'est quand je sais pas du tout où je vais.

      Y'a quand même des fois où j'en fais moins ^^' mais merci

      Supprimer
  2. Owi. Tu ne peux pas savoir à quel point je bénis ton article. Bon, je n'ai peut être jamais rien terminé, mais j'ai encore moins réussi à écrire avec fiches, plan et compagnie. Ou alors, je faisais ces fiches, puis les envoyait au diable et ne les regardait plus jamais. En 4e, j'avais même un prof de français qui squattait ma table pour m'obliger à ne pas partir en freestyle (et forcément, je bloquais complètement et n'écrivais (en freestyle) qu'une fois qu'il avait le dos tourné). Les grandes lignes, ça a tendance à me suiffire.^^ Bref, tout ça pour dire que ton point de vue est super rassurant, j'avais peur de ne faire que de la merde si je ne suivais pas les méthodes ! Et je suis d'accord, je trouve que toutes ces méthodes tuent complètement la créativité et la spontanéité. Et je t'encourage à finir tout ce que tu entreprend, c'est génial si tu ne ressens pas de difficulté particulière. Paix et amour ! (et mes condoléances à ton bras et ton index)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "Ou alors, je faisais ces fiches, puis les envoyait au diable et ne les regardait plus jamais." Je me reconnais tellement dans ce que tu dis là ^^ (plutôt sadique, le prof).
      Le truc avec les méthodes, c'est qu'il ne faut jamais en faire une généralité. Ce qui marche sur l'un ne marchera pas forcément sur l'autre, et vice-versa (c'est tout le problème de l'école, aussi).
      Non, faire un plan ne tue pas ta créativité (il y a, je me répète, de très bons auteurs qui écrivent avec des plans (la majorité des auteurs de fantastiques et de roman policier, je suppose), et il y a aussi de très bons auteurs qui écrivent sans plan) ni ta spontanéité, c'est juste une façon de faire qui ne convient pas à tout le monde.
      (je ressens pas de difficulté particulière, ceci dit, c'est les vacances. On verra pendant les cours et avec le bac blanc qui arrive avec des bottes de sept lieu ^^)
      (Mon bras et mon index te remercient)

      Supprimer
  3. Personnellement, je deviens tout de suite plus créative et productive si je fais des plans. Ça permet de voir où on va et ce qui nous reste à parcourir. C'est très motivant!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui après ça dépend des gens, tu me verras jamais dire qu'un plan c'est complètement pourri, c'est juste que dans mon cas, si je l'écris ça ne marche pas (mais je définie quand même mentalement les grandes lignes de l'histoire)

      Supprimer
  4. Je pense qu'avec ces histoires de plans, on en revient à la dualité P/J. Des auteurs très prolifiques tels que Zola ou Hugo auraient tendance à te dire qu'il ne faut pas commencer à écrire avant d'avoir tout préparé de A à Z (en passant par toutes les lettres). Et Hugo te dirait même qu'il ne faudrait pas réécrire (ce qui n'est possible qu'avec un plan préalable). Mais pour certains (comme Anya, Ama, toi et moi), cela nous semble être cloisonnant, empêcher la créativité ou la spontanéité, etc. C'est une question de point de vue. Mais là, encore une fois, il faut être libre, et choisir son propre mode de fonctionnement ^^

    Quant au point de vue du lecteur, je pense que si tu le prends en compte, l'œuvre ne t'appartient plus qu'à moitié... Puisque tu la fais pour autrui, en pensant à la place d'autrui (et je te dirai qu'on ne peut pas penser à la place d'autrui mais bref)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh j'y avais pas pensé, ça. C'est très possible.
      Même avec un plan, à mon avis il y a besoin de réécriture. Et pour ce qui est de Zola, c'est très spécial parce que c'était du naturalisme. Donc il n'avait en quelque sorte pas le choix.
      "il faut être libre, et choisir son propre mode de fonctionnement " c'est au final valable pour tout processus de création.

      Je pense même qu'une oeuvre ne peut pas être faite en prenant en compte le point de vue d'autrui, parce qu'une oeuvre c'est avant tout l'expression de soi.

      Supprimer