samedi 3 mai 2014

Bilan du Camp Nanowrimo

J'ai participé au camp nanowrimo. Mon objectif était d'écrire 30 000 mots en un mois, soit 1000 mots par jour. Ce qui est peu, soit, mais avec les cours et tout ça, c'était déjà énorme (ou tout du moins pas mal) pour moi qui suis pratiquement incapable d'écrire avec le lycée à côté (ça me tue).

Donc, le premier jour, j'ai écrit environ 1100 mots, tranquille, détendu. Puis il a dû se passer un truc les jours d'après, parce que j'ai plus écrit pendant 3 jours (mais je sais plus du tout ce que c'était). Je crois que j'étais un peu déprimée et que j'avais un peu abandonné l'idée de faire quelque chose de ma vie. Et puis j'ai dis zut, je vais réussir ce foutu Nano, faut bien que je réussisse un truc dans ma vie. J'ai commencé à écrire sur papier au lycée, pendant les cours, les pauses, tout le temps où je pouvais écrie pour en avoir le moins possible à faire en rentrant le soir. J'ai un peu rattrapé mon retard, et puis est arrivée LA SEMAINE. Qui me fut fatale. J'ai perdu presque complètement le sommeil (d'ailleurs ça c'est pas trop résolu ça), du coup je me payais des migraines monstrueuses et des crises de spasmophilie qui me laissaient tremblante et épuisée (genre je l'étais pas assez), j'étais incapable de me concentrer (je suis pas sûre d'avoir eu la moyenne ne serait-ce qu'une fois à un des sept DS que j'ai eu dans la semaine), bref écrire c'était mort, j'arrivai déjà à peine à garder les yeux ouverts et à tenir debout. La semaine d'après, j'étais un peu moins en mode "tuez-moi s'il vous plaît", j'ai écris vite fait. Mais je n'avais pas envie de le faire, j'étais toujours fatiguée et faiblarde, alors j'ai décidé d'attendre les vacances parce que je sais que quand je veux je peux écrire beaucoup beaucoup.
Puis les vacances sont arrivés, et j'avais toute la pression du retard accumulé (et des répétitions de théâtre tous les jours) qui m'angoissait face à ma page. Dans ma tête, ça faisait : écrit le plus possible, débrouille-toi pour que chaque passage dure le plus longtemps possible, gratte des mots au maximum. Quand je me suis rendue compte que je raisonnais comme ça, j'ai dis stop et j'ai abandonné.
Au final, j'ai écrit 15000 mots environ durant ce mois, ce qui est beaucoup plus que les mois précédents (je suis un peu un échec en fait), et je trouve ça bien. Oui, je suis fière de moi alors que j'ai échoué. Et. Alors.

Mais outre le fait que j'ai pas mal avancé sur mon roman, j'ai appris quelques petites choses, dont deux principales que je vais partager avec vous.

First point, j'adore écrire sur papier et retaper ensuite mes mots de la journée. J'ai toujours cru que je préférai l'ordinateur parce que ça allait plus vite, mais au final, sur un clavier, je vais trop vite. Le stylo/papier me convient mieux, de cette manière j'ai l'écriture assez lente pour pouvoir bien formuler mes phrases. Et quand je retape je corrige les petits bidules qui vont pas. J'aime bien, ça me permet de un d'avancer plus régulièrement dans mon roman (bah oui, pouvoir écrire dans un cahier c'est plus simple que juste sur un ordi puisqu'en fait je sais pas toi mais j'ai pas en permanence mon ordinateur sur moi. Du papier et un stylo, par contre, si) et de deux ça allège le travail de réécriture qu'il y aura à faire (même s'il m'en restera encore beaucoup). C'est vraiment une méthode qui me convient, et je suis heureuse d'avoir redécouvert le plaisir de gratter du papier avec un stylo.

Second point, j'ai besoin d'aimer écrire pour écrire bien. J'avais lu un truc sur un blog d'écriture sur lequel je traînais quand j'étais en latin, ça donnait en gros : "Vous aimez écrire ? Oubliez-ça. Pour écrire un roman, il faut poser vos fesses sur une chaise et vous torturer de longues heures durant afin de faire sortir des pages de votre cerveau, et ce tous les jours. Plus vous allez devoir écrire, plus vous allez détester ça.". Et bah oui mais non, hein. J'écris parce que j'aime passionnément écrire, parce que ça me donne une raison de rester en vie, et parce qu'écrire m'est aussi nécessaire pour vivre que respirer. Ecrire, c'est ma seule liberté, et je ne supporte pas de la changer en contrainte. Et les passages qui ont été écrit en mode "il faut faire des mots, faire des mots, faire des mots", ça se voit direct. Ils sont ternes. Ils ont été ennuyeux à écrire, ils le sont à lire.
Je n'écris pas pour faire des mots. Je crois que c'est surtout pour ça que ce Nano m'a pris la tête.

Au final, bien que j'ai échoué assez lamentablement, cette expérience a eu des côtés assez positifs (par exemple, je sais que je ne retenterai pas ce genre de défi parce que ce n'est pas pour moi. Même si ça peut convenir à d'autres). En effet, j'ai revu ma routine d'écriture : j'y consacre désormais une heure par jour, de façon plus ou moins fixe (suivant l'heure à laquelle je rentre des répétitions). Parfois, je me contente de réfléchir à une scène (j'en ai une qui m'a pris deux semaines avant que je trouve la façon appropriée de la raconter. Une fois que je l'avais trouvé, j'ai mis une dizaine de minutes à l'écrire), parfois j'écris beaucoup, parfois peu, parfois je fais plus d'une heure, parfois j'arrête avant parce que j'ai la tête ailleurs. Je me fixe pas d'objectifs, j'écris, et j'aime ça.

6 commentaires:

  1. D'abord, tu n'es pas un échec, et tu n'as pas échoué lamentablement. Je dirais qu'en fait, tu as réussi ce Nano. Quel était ton but ? Écrire le plus possible, ou bien savoir que tu étais capable d'écrire beaucoup et souvent ? La performance ou la "discipline" que tu as acquise ?
    Selon moi, en réussissant à t'organiser de la manière que tu décris plus haut (1h par jour, etc.), tu as parfaitement atteint ton objectif.
    Continue à écrire comme ça. Le blog d'écriture que tu as lu a raison, en un sens... Mais on voit à quel genre d'écrits cette contrainte mène. Je connais une série qui était en 10 tomes à la base, et a dû être rallongée en 12. Le 11 a été très critiqué parce que "vide". Et aussi... Le style est pas génial. Genre très oral. Le genre que je ne peux plus lire depuis que j'ai lu Sartre et Camus quoi... Continue à écrire selon ton cœur. La bonne écriture a besoin de temps. L'écriture mécanique, ça n'est qu'écrire, écrire et écrire encore pour vendre. Très ingrat pour l'écrivain, qui ne gagne quasiment rien...
    Ou alors c'est un truc de J, la contrainte.

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  2. Concrètement, au niveau du nombre de mots fixés, j'ai échoué et lamentablement. Et mon but, c'était...d'écrire le plus possible pour terminer ce défi. Mais je me suis rendue compte que c'était idiot en cours de route.

    Oh je t'aime bien toi ^^
    (en tout cas, c'est pas un truc pour moi. Du tout.)

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    1. En bref, tu as compris des choses, et c'est là le principal.

      Merci ^_^ Mais pourquoi ?
      (clairement... Ni pour moi u.u)

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    2. Certes.

      Parce que tu dis des choses vraies =p

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  3. Bah moi je t'applaudis. *clapclapclap* Parce que c'est bien d'être contente de toi malgré que tu n'as pas atteint l'objectif du début. Et puis, ça ne dépendait pas complètement de toi : tu ne vas pas non plus te blâmer d'avoir perdu le sommeil, tu ne l'avais pas demandé... Bon sinon je pense tout pareil que Rem. ^^ Pour la remarque comme quoi écrire un roman, ce n'est pas aimer écrire mais une contrainte : en un sens, c'est un peu vrai pour ceux qui vivent de leur livres : ils n'ont plus le choix et sont obligés d'écrire malgré un coup de mou. Mais à mon avis, ça n'empêche pas qu'ils aiment ça la plupart du temps, sinon ils choisiraient un autre métier. x)

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    1. Y'a pas tant de gens que ça qui vivent de leurs livres, quand même. Mais après, se forcer à écrire malgré un coup de mou, je trouve que ça donne une moins bonne qualité, donc, plus de temps de réécriture. Donc au final, c'est pas plus productif ^^'

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