jeudi 27 août 2015

Lâcher prise

En ce moment je ne fais rien.
Ou plutôt pas grand chose.
Je taquine un peu mon livre de mythologie, celui d'histoire littéraire - le latin, ne m'en parlez pas. J'écris un petit peu, je prépare des articles, le cœur y revient un peu, tant mieux.

Bientôt les cours recommencent.

J'avais fait un planning, pour être prête. J'avais décortiqué toutes les matières à réviser avant de retourner à la bataille et puis...
Je sais pas, j'en ai eu assez de me mettre la pression, assez de remplir mes journées de la façon la plus productive possible tout en composant avec notre emménagement, au Fou et à moi - ça y est, on a notre petit chez nous.
J'ai laissé tomber.

J'avais déjà assez à gérer dans ma vie avec un déménagement, une dépression, une rechute dans l'anorexie, des insomnies et des migraines, merci bien bonsoir.

J'ai lâché prise.
J'ai arrêté de culpabiliser parce que j'avais plus envie de me taper l'intégrale de Terry Pratchett qu'une pile de Molière, j'ai arrêté de me dire que je devais bosser mon latin alors que j'avais à peine l'énergie de me lever prendre une douche (ha bah oui, quand tu manges une tomate et deux biscottes par jour ça t'aide pas à être actif). J'ai essayé de me reposer au maximum.
Là ça va un peu mieux.
J'ai de grosses angoisses parce que tout ce qui est contenu dans le mot rentrée me fait un peu peur - me terrifie littéralement - l'apothéose de la panique dans ma tête - ; mais j'essaye de souffler et de voir les choses de façons positives. Par exemple, rentrée, ça signifie que je vais vivre avec le Fou dans notre petit chez-nous, que je vais reprendre les cours de littérature, revoir des amis de la fac (hé oui, j'ai quand même réussi à m'en faire un peu), aller de nouveau à la BU, bref, des trucs cool aussi.

Tous les jours, presque, je prends un quart d'heure pour me faire une session de sophrologie-méditation en pleine conscience-relaxation (un gros mix des techniques que j'ai emmagasinées, en fait).
C'est ma seule obligation de la journée, et si je ne le sens pas, si je suis avec le Fou ou que je regarde un film avec ma grande soeur et que j'ai eu la flemme de le faire dans la journée, et bien je ne le fais pas. Et ce n'est pas grave.

Au final, c'est très...Relaxant. Bien sûr c'est un mode de vie temporaire et j'ai la chance d'être en vacances pour encore un petit moment (mais vraiment très petit, le moment), mais sérieusement, est-ce qu'on ne gagnerait pas parfois à prendre du temps pour...rien ? A juste se reposer ?
J'étais persuadée d'avoir besoin de plusieurs semaines de repos après les gros trucs que j'ai dû gérer cet été, mais au final au bout de quelques jours je me sens déjà mieux (les petites vacances de quatre jours avec le Fou dans un endroit mignon ont pas mal aidées aussi), et c'est seulement parce que je sais que je n'ai aucun sens de la modération que je ne reprends pas quelques activités plus contraignantes que lire du Terry Pratchett et m'occuper du blog.

C'est très bien, d'avoir une vie remplie de choses à faire, d'avoir envie d'occuper au maximum ses journées et son temps, je n'ai pas de problème avec ça, la plupart du temps je fais la même chose.
Mais parfois, on gagnerait juste à lâcher prise, et à se laisser porter par la vie.
Pour un moment.


2 commentaires:

  1. Je suis bien d'accord avec toi, et du coup je le dis pour moi aussi : laisse toi vivre :-)
    On est là pour ça après tout.
    Plein de soutien à toi!

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