lundi 19 décembre 2016

Aller au bout du livre - oui - certes

Salut les lecteurices,
je t'avoue que je suis un peu perdue dans ma tête mais oh come on tu as l'habitude avec moi. Si, hein, je sais.
Novembre m'est passé dessus comme un troupeau de buffles parce que les cours parce que le NaNo - j'ai souffert mais telle Edith Piaf je ne regrette rien - mais je n'avais pas compté décembre, après. Ou plutôt j'avais compté sur décembre et puis bim bam boum du travail à n'en plus finir.
Pour te donner une idée, je me suis mangée six partiels sur ma dernière semaine de cours. En comptant toute la fatigue accumulée et le stress et l'impression d'être la personne la plus nulle que la terre ait jamais portée, bref, c'était pas le mieux. Surtout que j'ai eu un oral de latin à faire #l'angoisse.
Mais je crois que ce qui a rendu ça très difficile c'était que je n'avais plus de soupape de décompression. Pas d'écriture pas d'art pas de temps. Même plus trop de sommeil.
ça fait bientôt trois ans que je suis en train d'écrire quelque chose - je crois que ce qui te fait tenir jusqu'au bout d'un roman c'est à quel point tu as besoin de l'écrire (ça et les facteurs alentours faut pas qu'ils soient trop contre toi) - et j'ai terminé ce quelque chose en novembre (il me reste les corrections, mais c'est terminé terminé la structure est bonne).
Ce "quelque chose".
Stanley. L'histoire de Stanley le monstre que si tu me connais je t'en ai parlé peut-être si tu me connais pas je t'en ai pas parlé c'est sûr.
Donc j'ai fais ça, j'ai écris un roman, et ça m'a pris presque trois ans, mais pas tout à fait en fait, si tu veux je t'explique "ma" méthode de travail de petit écrivain bancal.

Un jour j'aurais une machine à écrire je ferais plein de schlak schlak schlak avec son clavier et j'écrirais à cinq heures du matin je serais un vrai poète maudit


Warning : ne faites pas ça chez vous.

De l'été de ma terminale à mai de la fin de ma L1, j'ai écris le "premier jet" de mon roman.
ça faisait 207 pages word donc la moitié environ écris pendant le Nano.
A la base, mon histoire était construite comme une nouvelle d'une trentaine de pages, mais j'ai, euh, débordé.
Du coup c'était plein d'incohérence c'était mon premier roman j'étais encore ultra jeune je savais pas trop comment je voulais faire les choses j'avais pas encore assez vu lu réfléchi c'était vraiment mon premier roman.
Avant ça le plus long que j'avais écris c'était trente pages.
Le plus long texte que j'avais terminé il faisait six pages.
Bref. 207 pages de gros bazar avec du bon un peu dedans mais surtout du bazar.

A partir de ça, j'ai construit un scénario de treize chapitres - parce que Zola est mon seul vrai maître,- en me recentrant à 100% sur mon cher Stanley (oui j'aime beaucoup les histoires-personnages où il ne se passe rien) mais en fait en faisant des tas de monologues intérieurs parce que c'est le mieux (et que depuis le temps où Zola c'était mon seul vrai maître j'ai beaucoup lu de Virginia Woolf).
A partir de ce scénario de treize chapitre, j'ai commencé à écrire à nouveau le premier septembre. Je n'ai pas jeté un œil à la première version du manuscrit (je l'ai simplement relu une fois pour voir qu'est-ce que ça devait devenir et c'était ardu), j'ai tout réécrit en gardant en tête ce que j'avais construit de Stanley la première fois.
J'ai eu beaucoup plus de mal à avancer parce que j'avais beaucoup moins d'énergie positive à mettre dans la bataille.
Alors j'ai fais le Nano parce que je voulais m'obliger à me dévouer à ce livre.
J'ai mis le reste entre parenthèse et j'ai vu le livre couler sous mes doigts, c'était tellement facile.
Je refaisais des plans tout le temps par contre.
Je suis devenue maniaque du plan. Mais ça reste un peu flou jusqu'à ce que j'arrive au moment et puis quand j'arrive au moment je refais un plan. Et encore un plan. Et encore un.
En tout j'en ai fais six grands généraux.
Puis plein de tout petit arcs gribouillés un peu partout.
Mais je ne sais pas commencer avec une ligne tracée parce que j'ai besoin que le cadre reste souple, je n'ai pas encore élucidé tout le mystère avant d'arriver au moment où je vais écrire le passage.

Du coup si je te résume les étapes d'écriture :
- Un an de premier jet tout bazar
- Un an et quelques mois o ù j'ai condensé le bazar et où j'ai tout réécris comme si c'était un tout nouveau roman.

Et maintenant je me sens tout vide.
J'ai pas envie de me mettre à la correction. Parce qu'il va falloir dire au revoir à Stanley, un peu - et je sais pas trop comment faire je t'avoue. C'est mon premier roman et j'ai mis beaucoup trop de moi partout, et puis j'ai massacré allègrement tout le monde parce qu'il fallait de la souffrance de l'hyperbole tout ça tout ça (hé on est des Romantiques frustrés d'être nés trop tard ou bien).
Puis je sais pas quoi faire. Après.
Genre tout ce que j'ai à faire soit ça y ressemble trop soit c'est des choses qui vont demander beaucoup de réflexion parce que construire des mondes fantastiques ça se fait pas comme ça (et puis c'est difficile pour moi la narration mais j'arrive pas encore à bien casser les codes narratifs du roman fantasy) soit c'est des choses je sens qu'il faut que je grandisse un peu encore.
C'est difficile de grandir.

Comment tu survis au livre terminé ?
Je me sens comme un écrivain en papier mâché.

4 commentaires:

  1. Ah j'aimerai savoir moi aussi comment on termine une histoire. La seule que j'ai réussi à finir faisait trois pages...ultime prouesse! Non je crois que je suis bloquée au stade où les personnages et les lieux vivent leurs vies et où je prend note sur des tonnes de brouillons pour suivre un peu ce qu'ils deviennent. Souvent je me donne des excuses, je me dis que j'ai pas le temps, qu'il faudrait déjà que je sois plus organisée, que j'ai pas la foi, que je suis pas assez mature...Et au final bin... je me dis que je le ferai quand ça deviendra un besoin vital.
    Je sais pas comment on finit un livre. Comment on parvient à laisser partir une histoire, d'ailleurs je sais pas non plus comment laisser partir les gens, c'est sans doute la même chose, du coup la seule chose que je peux te proposer, c'est de jeter un oeil si besoin. Ou juste prendre un thé, en discuter et peut-être te remotiver!

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    1. Là j'ai finis le livre, enfin l'histoire, j'ai juste des corrections à faire, mais le problème c'est que je sais pas trop ce que je fous maintenant.

      Pour ton problème à toi, tu pourrais pas tenter de faire plusieurs épisodes ? Comme ça tu clôtures pas l'histoire, mais épisodes par épisodes ?

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  2. Mon premier "vrai" roman, je l'ai écrit méga vite. Et pas bien relu, mais quand même publié sur mon blog, juste comme ça. Il reste des fautes, des passages que quand je les ai relu je me suis dit "j'ai vraiment écrit ça ?" tellement ça sortait de nulle part... m'enfin c'était écrit, une vraie histoire achevée. Il est bancal aussi parce que je l'ai écrit très vite après avoir eu l'idée, alors qu'habituellement je traîne. Le roman que je suis en train d'écrire actuellement mon personnage principal est né au cours de ma Première et je suis actuellement au cours de ma L3. L'histoire a beaucoup changé, j'ai rattrapé l'âge de mon personnage principal, ce qui est fait le premier de mes personnages a avoir mon âge au moment de l'écriture (du début du moins).
    Quand je finis quelque chose je me sens pas vide, je passe directement à autre chose. Je pense que, du roman que je suis en train d'écrire actuellement, il me reste à peu près une moitié, et pourtant l'histoire suivante est déjà en train de pousser derrière, et j'ai déjà ma petite idée de la suivante, et j'en ai encore au moins deux en gestation. Du coup je ne me sens pas vide : je passe à autre chose. Si tu me demandais de te raconter mon premier roman je pourrais pas parce que j'ai oublié plein de choses, en fait écrire me permet de faire de la place dans mon cerveau pour les autres personnages des autres histoires.
    Contrairement à toi je ne trouve pas ça dure de faire un univers fantasy, ça vient assez naturellement. Peut-être parce que je suis en études d'Histoire alors comme on voit d'autres civilisations et d'autres époques j'ai d'autres paradigmes en tête et c'est plus facile pour faire d'autres mondes.

    Sur ce que tu fais maintenant (histoire de parler de toi et pas de moi, haha ^^' :P) eh bien... ne force pas, je dirais. Ne te mets pas la pression à savoir ce que tu vas faire, attend de voir ce que tu auras envie de faire !

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    1. Je saurais pas faire comme toi, passer directement à autre chose. J'ai des histoires qui tournent dans ma tête, c'est pas ça le problème, mais je suis incapable d'entreprendre deux projets à la fois (enfin je peux mais je deviens très lente et c'est très contreproductif pour moi ^^), et commencer à construire un scénario volontairement (ceux qui germent dans ma tête tout le temps, je ne peux rien y faire ^^) alors que je suis en train de travailler sur un autre livre en même temps, ça me perturbe ^^
      Ha mais c'est pas difficile à construire un univers fantastique, je sais faire, pas de soucis, c'est le récit fantastique qui me pose problème. En littérature "générale" je ne me sens à l'aise et je ne trouve ça intéressant que lorsque les codes de la narration sont cassés et qu'il n'y a pas ou peu d'intrigue. Ce qui est dur à mettre en place en fantasy. Il faut donc que j'apprenne à écrire d'une nouvelle manière pour pouvoir faire de la fantasy ^^

      J'ai envie de faire des trucs, et je sais déjà un peu quoi, j'ai juste pas envie d'arrêter de faire celui que je suis en train de faire ^^

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