mercredi 1 mai 2013

Et ça continue, encore et encore

Hier, j'étais malade comme un canard qui aurait malencontreusement avalé une bouteille en plastique. Alors je parlais par sms en commatant devant ma télé (la petite maison dans la prairie, c'est nul). Je discutait avec l'ex voisin de math (bizarrement, il répondait, ce jour là)(c'est pas un reproche petit)(non, je ne suis pas ironique)(toujours pas), avec un visu et avec mon ex qui a jaillit du néant hier.
 
J'ai déjà parlé de lui deux fois (deux fois de trop).
 
Bizarrement, notre conversation s'est poursuivit jusqu'à ce que je m'endorme (c'est à dire vers 18h)(j'avais besoin de sommeil, ok ?) alors qu'elles avaient tendance à se réduire à pas grand chose, avant.
On a débrouillé notre histoire si compliqué en s'excusant chacun notre tour.
Il m'a proposé un ciné.
J'ai dit oui.
Il a suggéré l'écume des jours.
J'ai encore plus dit oui (Boris Vian, je lui voue un amour éternel).
 
Je me suis réveillée ce matin avec une sensation de drôle de certitude. J'ai mis un vieux jean déchiré et une chemise de bucheron canadien qui a appartenue à ma sœur (autrement dit, qui est trop grande)(mais que je peux fermer au niveau de la poitrine)(les chemises sont faites pour les filles plates)(je crie à l'injustice), je me suis lissé les cheveux, j'ai refais mon violet, j'ai re-lissé mes cheveux (très intelligent), j'ai ralé parce que mes cheveux sentait le vinaigre, j'ai mis de l'huile dessus pour qu'ils sentent bons, je me suis fait un gros smocky de panda histoire de crier "je suis une fille sexy !" (il fallait bien ça pour annuler l'effet du jean et de la chemise), puis je suis sortie fumer une clope.
 
Sauf que j'ai fini ma clope trop vite alors j'avais plus rien à faire (à part tirer la langue aux gens qui me dévisageaient)(ce que je n'ai pas fait), du coup j'envoyais des messages. Puis il est arrivé sur sa moto et on est parti.
 
Je te passe le trajet (je serais toujours une trouillarde qui aime l'adrénaline).
 
On est arrivé dans la salle. Il m'a offert ma place (et c'est la première fois de ma vie que ça m'arrive)(donc j'ai trouvé ça trop mignon et je lui ai pas dit que j'avais une place gratuite dans ma poche). Il a fait noir (l'avantage du cinéma d'art et d'essai, c'est que y'a pas de pub) et j'ai posé mon bras sur l'accoudoir. Innocemment. La paume pas du tout tournée vers le ciel.
Au bout d'un moment je me suis dit mais t'es conne ou quoi t'es prête à retourner avec lui après ce qu'il t'a fait ! Ok, il a changé et la dernière fois ça se passait à merveille avant ce quiproquo, mais quand même ! Du coup j'ai enlevé ma main.
 
On se chamaillait quand il m'a regardé droit dans les yeux et là j'ai eu le souffle coupé.
Ce regard, je le connaissais par cœur. Pour l'avoir vu des centaines de fois dans ses yeux.
Oh merde, me suis-je dis.
Il veut m'embrasser.
On a posé nos têtes l'une contre l'autre. Puis on s'est écartés. Rapprochés. De nouveau écartés. Rapprochés. Embrassés.
Il a toujours la même odeur rassurante.
Et je le revois demain.
 
 

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